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le blog d'Edmée - Page 62

  • Grand écran: "I Wanna Dance With Somebody" raconte l'ascension aussi fulgurante que mouvementée de Whitney Houston. Avec la talentueuse Naomi Ackie

    Un téléfilm en 2015 et un documentaire en 2018 lui avaient déjà été consacrés. Cette fois, à l’image de ceux qui rendaient hommage à Billie Holiday ou Aretha Franklin, c’est désormais un biopic qui lui est dédié. Magnifiquement porté par Naomi Ackie, il retrace le parcours artistique, personnel et intime de Whitney Houston, tragiquement morte d’une overdose en 2012. Elle avait 48 ans. Son décès ne sera pas montré, mais évoqué en quelques phrases écrites pendant le générique de fin.

    I Wanna Dance With Somebody, titre inspiré de sa célébrissime chanson sortie en 1987, est signé de la réalisatrice Kasi Lemmons. Ecrit par Anthony Mc Carten qui a participé au scénario de Bohemian Rhapsody, l’œuvre raconte la carrière de l’icône de la musique populaire, surnommée The Voici. Après ses débuts gospel comme choriste de sa mère Cissy Houston (grande chanteuse elle aussi) dans le New Jersey, Nippy, comme l’appelaient ses proches, est repérée par le producteur Clive Davis qui lui fait signer un contrat à 19 ans. Et dès son premier album c’est parti pour la gloire.  

    La réalisatrice brosse alors le portrait émouvant de l’une des plus géniales interprètes de sa génération couverte de récompenses et de succès. Sans éluder le côté sombre de cette personnalité complexe, dont l’ascension est aussi fulgurante que mouvementée, marquée par des événements, prestations, apparitions extraordinaires,  mais aussi par la  drogue, la désintoxication, son mariage chaotique avec le chanteur Bobby Brown, qui se montrait violent à l’’occasion . 

    Une relation homosexuelle

    Le film revient par ailleurs sur les critiques de certains membres de sa communauté jugeant la musique de Whitney pas assez noire et lui reprochant de s’être vendue aux Blancs. Il n’escamote pas non plus sa relation avec Robyn Crawford, sa meilleure amie, son amante et sa confidente, restée dans l’ombre à une époque où l’homosexualité était encore très stigmatisée. La réalisatrice et son scénariste se penchent également sur son aventure avec Jermaine Jackson, sa fausse couche pendant le tournage de Bodyguard avec Kevin Costner. Sans oublier sa colère face à un père qui l’a spoliée.    

    Un film doublé d'un véritable concert 

    Il fallait une sacrée comédienne pour incarner la diva. Cette lourde tâche a été confiée à Naomi Ackie, vue dans la série Doctor Who, The Bisexuel , ou dans le 9e volet de Star Wars. Talentueuse, elle nous bluffe avec son interprétation impeccable. Tout en ayant étudié pendant un an la gestuelle et l’élocution de son idole, elle privilégie l’intensité à l’imitation. A ses côtés on découvre Stanley Tucci dans le rôle de Clive Davis, Tamara Tunie (la médecin légiste de New York Unité spéciale) jouant Cissy Houston, Nafessa Williams et Ashton Sanders, respectivement amoureuse et mari de l’artiste.  

    Avec  I Wanna Dance With Somebody, on ne regarde pas seulement un film mais on assiste à un véritable concert: celui organisé pour la libération de Nelson Mandela en 1994, le fameux Impossible Medley de chansons d’amour, ou encore sa performance au Super Bowl où, vêtue d’un jogging,  elle livre une version emblématique de l’hymne national américain). Les auteurs ayant travaillé à partir des enregistrements originaux de 22 chansons, c’est donc la vraie Whitney Houston qu’on entend sur tous ces tubes. Naomi Ackie n'en a pas moins suivi un entraînement vocal et c’est elle qu’on voit chanter au début parmi les choristes de Cissy Houston. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 21 décembre. 

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  • Grand écran: avec "Avatar 2", James Cameron nous offre un choc visuel mais un scénario convenu

    Avatar a marqué une petite page de l’histoire du cinéma lors de sa sortie en 2009, en imposant son univers particulier. Raison d’une folle espérance pour la suite, surtout de la part des inconditionnels. D’autant que James Cameron, promettait-on. allait encore laisser une trace indélébile, en nous scotchant à nouveau au fauteuil avec Avatar: La voie de l’eau. Et disons-le sans attendre,, treize ans plus tard, le réalisateur nous en met plein les yeux et les oreilles avec cette ode (convenue) à la famille sur fond d’écologie. 

    L’histoire se déroule suite aux événements relatés dans le premier épisode. On retrouve Jake Sully, désormais devenu un Na’vi, qui coule des jours heureux sur l'enchanteresse Pandora avec Neytiri. Ils ont  donné naissance à trois enfants Neteyam, Lo’ak, Tuk et adopté Kiri, avatar de Grace Augustine (personnage joué par Sigourney Weaver). Une famille particulièrement soudée où chacun trouve sa place sans marcher sur les pieds de l’autre. Les Sully se serrent les coudes, telle est leur devise..

    Découverte d’un nouveau peuple

    Mais on s’en doute ce joli bonheur ne va pas durer. Chassés de la planète il y a plus d’une décennie, les habitants du ciel rappliquent pour s’y installer. Avec notamment un ennemi juré de Jake et Neytiri qui crie vengeance. Pour se protéger de sa violence, les Sully affronteront de rudes épreuves et mèneront de nouvelles batailles contre ceux qui cherchent à les détruire.
     
    Cela passe par l’exil, ce qui permet la découverte d’un nouveau peuple sur Pandora, celui de la mer, le clan des Metkayina. Jake et les siens devront non seulement s’adapter à un autre lieu, mais également vivre avec une autre tribu, physiquement différente.. Avatar 2 se déroule dans et sous l’eau, donnant lieu à une exploration e ce nouvel univers, de ses créatures, de ses dangers, notamment par les enfants. Cette attirance et la volonté de la faire partager n’étonne pas de la part de l’auteur, passionné des fonds marins, qui propose des scènes aquatiques fascinantes.   

    Traitant  de l'importance de notre écosystème,, l'oeuvre est incontestablement du grand spectacle. Avec la 3 D, James Cameron nous immerge dans un autre monde, le sien nous invitant à nous y perdre. Il crée un univers envoûtant, un environnement fictif palpable, une population humanoïde d’un réalisme bluffant, évoluant dans une Pandora de rêve. Visuellement c’est époustouflant, grâce évidemment à la prouesse technologique qui porte le film.  

    Clins d’œil du réalisateur à son œuvre

    On ne se montrera en revanche pas aussi dithyrambique en ce qui concerne le scénario. Simpliste, il se résume au combat sempiternel que sont forcés de livrer des locaux contre des colonisateurs avides de les exterminer pour s’approprier leurs riches ressources naturelles. Et cela en appuyant frénétiquement et inlassablement sur la gâchette, ce qui ne contribue pas franchement à améliorer la chose. On notera par ailleurs des clins d’œil du réalisateur à son oeuvre, dont un gros, vers la fin, à une séquence poignante de Titanic, reprenant même des bribes de dialogue entre Leonardo DiCaprio et Kate Winslet du genre : «Tout va bien se passer. Ne lâche pas ma main…»

    Enfin, plus de trois heures, c’est quand même un poil longuet. Mais rien de ce qu’on pourrait opposer à James Cameron n’empêchera les fans de se ruer à la projection d’Avatar 2 (tant mieux pour le cinéma…), étiqueté chef d’oeuvre par une immense majorité de la critique. Et d’attendre avec la même impatience, les trois suites annoncées. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse dés mercredi 14 décembre.    

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  • Le Japonais Hirokazu Kore-eda reste sur son terrain de prédilection, la famille, tout en situant Broker en Corée du Sud. Une escapade plus intéressante que celle qui l’avait emmené en France pour La vérité en 2019 avec Catherine Deneuve et Juliette Binoc

     Le Japonais Hirokazu Kore-eda reste sur son terrain de prédilection, la famille, tout en situant Broker en Corée du Sud. Une escapade plus intéressante que celle qui l’avait emmené en France pour La vérité en 2019 avec Catherine Deneuve et Juliette Binoche.

    Les premières images sont dures. Par une nuit pluvieuse à Busan, deuxième ville du pays, une jeune femme s’approche d’une église catholique et abandonne son nouveau-né à proximité d’une boîte à bébés. Il est récupéré illégalement par le patron d’un pressing et son acolyte, des revendeurs d’enfants auxquels s’allie la mère, une prostituée revenue sur les lieux.

    Comprenant vite qu’elle n’a pas affaire à de bons Samaritains, mais à des brokers (des intermédiaires) qui veulent le faire adopter contre une rémunération importante, elle a l'intention de ne pas rester en-dehors du deal. 

    Elle décide alors de les accompagner dans leur long périple à la recherche de parents idéaux. Pourtant, quand elle les rencontre, elle les trouve tristes et indignes de son enfant. Lors de cet insolite road-movie, les trafiquants sont par ailleurs traqués par la police, qui veut les prendre en flagrant délit au moment de la transaction. 

    Au fil de l’intrigue, symptomatique des maux et paradoxes sociaux, l’auteur évoque la possible construction d’une famille entre ces laissés pour compte de la société, dont la rencontre avec le nourrisson changera le destin. Kore-Eda séduit  en évitant l’émotion et la larme faciles dans cet opus pimenté d'un petit suspense, non dépourvu de cynisme et d’humour. 

    Auteur du chef d’œuvre Nobody Knows, de Tel père tel fils ou de Notre petite sœur, couronné à Cannes en 2018 pour Une affaire de famille, le cinéaste visait une nouvelle Palme d’or en mai dernier. Mais c’est son comédien principal, le Sud-Coréen Song Kang-ho qui s’est vu sacré meilleur acteur sur la Croisette.

    Broker, à l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 7 décembre.

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