Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

le blog d'Edmée - Page 59

  • Black Movie retrouve les salles obscures avec un programme riche de 91 films

    Pour sa 24e édition, le Festival International de Films Indépendants Black Movie propose une riche sélection de 91 œuvres, parmi lesquelles 51 longs et 40 courts métrages en provenance d’une cinquantaine de pays, dont la Suisse avec 54 premières. Le cru 2023 a enfin retrouvé les salles obscures depuis vendredi 20 janvier, tout en conservant un volet online, qui sera activé du 24 au 29 janvier. 23 cinéastes du monde entier feront le déplacement à Genève pour rencontrer le public.

    On pourra voir des films récemment salués dans d’autres festivals, comme Godland de l’Islandais Hlynur Palmason, déroutante quête métaphysique, Trenque Lauquen de l’Argentine Laura Citarella, une enquête de quatre heures entre passé et présent, My Love Affair With Marriage, métrage d’animation de la Lettone Signe Baumane ou encore Sous les figues, chassés-croisés sentimentaux de la Tunisienne Erige Sehiri. Ils sont déclinés au sein des huit sections thématiques où les habitués tels que Koji Fukada, Hong Sangsoo, Alassane Diago, Manuel Abramovich côtoient de niouveaux talents.

    Pour coller à l’actualité, un accent particulier est mis sur les cinéastes iraniens, notamment avec How Dare You Have Such A Rubbish Wish de Mania Abkari, de l’artiste pluridisciplinaire Mania Akbari, The House Of Forgetfulness de Farhad Ghodsi&Sahand Sarhaddi et Alone de Jafar Najah. 

    Petit Black Movie

    Dédiée aux jeunes cinéphiles, ce volet comprend cette année 32 films en provenance de 27 pays, et se distingue comme d’habitude par sa diversité culturelle, formelle et thématique. formelle et thématique. La question de l’énergie, tout comme le droit à la différence et à l’autodétermination  seront au cœur des débats et échanges intergénérationnels.

    Enfin, un festival ne saurait  se dérouler sans soirées festives, qui feront elles aussi leur retour à l’occasion de cinq événements organisés au Groove, la salle de l’Eco-quartier de la Jonction.

    Maison des arts du Grütli, du 20 au 29 janvier. Programme et billetterie en ligne sur www.blackmovie.ch. Pour plus de détails: info@blackmovie.ch

    Lien permanent Catégories : Cinéfil 0 commentaire 0 commentaire
  • Grand écran: Laure Calamy et Olivia Côte, duo de choc dans "Les Cyclades" de Marc Fitoussi. Interview

    Adolescentes inséparables a la fin des années 80,  Magalie (Laure Calamy) et Blandine (Olivia Côte) se retrouvent une bonne trentaine d’années plus tard suite à une petite ruse du fils de Blandine inquiet voir sa mère déprimer, son mari l'ayant quittée pour une plus jeune. A l’époque, vouant une passion folle au Grand Bleu de Luc Besson, elles avaient projeté de se rendre sur l’île grecque d’Amorgos, l’un des lieux de tournage de leur film préféré.  Elles décident alors de faire ce voyage dans les Cyclades dont elles ont toujours rêvé. 

    Malheureusement,  leur complicité d’avant n’est qu’un souvenir car désormais tout les oppose. Extravertie, exaltée, instable, Magalie continue à se comporter comme une gamine tandis que Blandine, coincée et frustrée, ne supporte pas qu’on perturbe son quotidien. C’est dire si elles ont une approche différente des vacances et de l’existence en général!

    Magalie ne pense qu’à s’amuser et à draguer, tandis que Blandine tient à respecter leur programme touristique. Bref, bonjour la galère au soleil! Mais alors que t out tourne au vinaigre, elles rencontrent Bijou (Kristin Scott Thomas) une ancienne amie de Magalie, anticonformiste et fantasque. Permettant finalement aux deux ex-meilleures amies de le redevenir. 

    Excellentes, Laure Calamy et Olivia Côte forment un duo qui fonctionne parfaitement à plein dans ce film à la trame classique, farfelu, sans prétention et qui, au-delà des beaux paysages, repose principalement sur l'énergie des deux quadras en goguette.  Il est signé Marc Fitoussi, qui a écrit ls dialogues, car ça l’aide pour la création de ses personnages.  Rencontré à Genève, l’auteur à qui on  doit notamment  La ritournelle,  Les apparences et quelques épisodes de l’irrésistible série Dix pour cent, nous en dit plus sur la genèse de son dernier opus. 

    «J’avais envie de raconter une histoire d’amitié par le biais d’un buddy movie au féminin, ce qui n’est pas fréquent. Par ailleurs j’avais effectué  un voyage personnel dans les Cyclades. Quant au Grand Bleu,  le phénomène perdure à Amorgos, 30 ans après. En réunissant ces éléments, je tenais mon sujet». 

    Vous creusez aussi le sillon des apparences, comme par exemple les failles derrière l’exubérance de Magalie.   

    Les gens prétendent toujours qu’ils vont bien, même si c’est le contraire. Tout le monde veut donner une bonne image, dissimuler un éventuel mal-être. Pour Magalie, la joie, le comique est une forme de politesse, alors qu’elle est cabossée par la vie.  Raison pour laquelle je teinte le charme de blessures et de mélancolie.

    Pourquoi êtes-vous particulièrement inspiré par les femmes ?

    Ma culture s’est construite avec des personnages forts, comme elles. Je me suis rendu compte qu’elles ont davantage d’autodérision. Elles sont moins figées dans un rôle, conscientes que jouer c’est se transformer, prendre des risques.  J’aime les emmener là où elles ne sont pas encore allées.

    Comment avez-vous choisi vos comédiennes ?

    J’ai rencontré Laure Calamy sur Dix pour cent. Elle sait être à la fois drôle, émouvante. audacieuse. Le genre à sauter dans le vide. Elle se réinvente à chaque prise. On peut l’attaquer en disant qu’elle en fait trop qu’elle est bruyante, horripilante. Mais elle m’épate. Elle est très attachante.

    Et Olivia Côte ?

    Ca a été compliqué de trouver Blan dine, une femme larguée, dépressive, esseulée. C’est Laure qui m’a conseillé Olivia qui est une amie. C’est un rôle à contre-emploi, car en réalité, Olivia est encore plus excentrique que Laure... 

    Un mot sur Kristin Scott Thomas.

    Je ne la connaissais pas du tout. Elle conserve du mystère. Je suis passé par son agent et elle a dit oui tout de suite C’était un rôle très nouveau pour elle.

    Déjà des projets pour la suite ?

    Oui. J’ai quelques comptes à régler et je veux réaliser un  film sur le cinéma et les actrices. J’ai envie de me montrer plus cruel et plus impertinent. 

    Les Cyclades, à l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 18 janvier. 

    Lien permanent 0 commentaire 0 commentaire
  • Grand écran: avec "Babylone", Damien Chazelle propose le meilleur... et le pire. Margot Robbie et Brad Pitt déchirent

    Grandeur et décadence, gloire et déchéance, splendeur et misère, éternel récit d’ascension et de chute.  Après Whiplash et La La Land, Damien Chazelle revient avec Babylone. Durant plus de trois heures, il nous emmène dans le Hollywood des années 20-30, terre d’excès, de débauche et de dépravation sans limites. Il y brosse le portrait d’un monde qui se brûle en vivant à 200 à l’heure. 

    Dans cette fresque épique au rythme délirant, Damien Chazelle suit plus particulièrement, au milieu d’une immense foule de personnages, trois d’entre eux. Et tout d’abord Manny Torres (Diego Calva) un jeune Mexicain prêt à tout pour dégoter un job dans la Mecque. On le découvre alors qu’il est chargé d’amener un éléphant à la fête démente d’un gros producteur. 

    Son transport est dantesque, le pachyderme, futur clou du spectacle, choisissant de se lâcher dans un immonde déluge d’excréments. L’ouverture est symbolique de la suite, une gigantesque et interminable partouze du plus mauvais goût, les invités sombrant dans une orgie d’alcool, de drogue et de sexe.

    C’est là que s’invite sans complexe Nellie LaRoy (Margot Robbie),  ambitieuse et voluptueuse apprentie actrice, comptant sur ses charmes pour devenir une grande vedette. Elle sympathise avec Manny et, comme prévu, réussit à décrocher un bout d’essai en payant de sa personne. A l’opposé, il y a Jack Conrad (Brad Pitt) super star du muet que tout le monde s’arrache, mais menacé par l’arrivée du parlant.  

    Après cette bacchanale, l’auteur s’intéresse au parcours de ses trois têtes d’affiche dans les années suivantes, alors que le cinéma se transforme devenant une nouvelle industrie, où tout le monde doit s’adapter. A commencer par Nellie, ce qui donne notamment lieu à d’hilarantes scènes de tournage.

    Film fleuve extravagant, captivant, bordélique et, parfois, insupportable

    Margot Robbie enfile à la perfection le costume de cette jeune femme façon tornade, complètement dingue et totalement désinhibée. Diego Calva se révèle excellent dans le rôle de ce Mexicain avide d’en être mais dépassé par les événements. Quant à Brad Pitt il est tout aussi remarquable en comédien adulé du muet qu’en survivant éphémère d’une ère révolue. 

    Bourré d’anecdotes authentiques, de références, de clins d’œil, Ce film fleuve, extravagant, rocambolesque, cacophonique, bordélique,  est à la hauteur (ou à la bassesse) du microcosme impitoyablement décrit.  Mais s’il est dévastateur pour ce monde immoral, comme le parlant le fut pour le muet et ses stars dont beaucoup disparaîtront, Chazelle n’en fait pas moins une nouvelle déclaration d’amour au cinéma en général. 

    Il rend ainsi hommage à sa magie et, en dépit de tout, à son pouvoir de faire rêver et vibrer le spectateur. Une folle odyssée où le réalisateur franco-américain propose le meilleur et le pire, captivante, émouvante, amusante, mais aussi Insupportable d’exagération et de surenchère. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 18 janvier.

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine 0 commentaire 0 commentaire