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le blog d'Edmée

  • Grand écran: "Les fantômes", un thriller d'espionnage psychologique au suspense haletant

    Torturé pendant des mois dans la pire des geôles syriennes, Hamid en est sorti vivant à l’image de quelques autres prisonniers. Emigré en Allemagne, il a intégré Yagaza, l’une des cellules d’une organisation secrète formée de compatriotes hommes et femmes. Espions amateurs, ils poursuivent à travers l’Europe des criminels de guerre qui ont échappé à la justice et se cachent sous de faux noms.  

    La traque aux tortionnaires conduit Hamid à Strasbourg, sur la piste d’un individu qu’il pense intuitivement être son ancien bourreau, bien qu’il n’ait jamais vu son visage. On peine à imaginer la peur et l’angoisse s’ajoutant au supplice… Mais comme il doit être absolument certain que c’est lui, il le prend en filature, le suit partout dans la ville et ne le lâche plus. 

    Les fantômes est le premier long métrage du Français Jonathan Millet, qui avait ouvert La Semaine de la Critique en mai dernier à Cannes. Venu du documentaire, le réalisateur épate par sa maîtrise, son intelligence, la précision de son récit, la sobriété de sa mise en scène au service d’une intrigue minimaliste. 

    Il livre ainsi un film d’espionnage fort à tendance psychologique, qui fait écho à une actualité brûlante en nous immergeant dans la réalité glauque de la guerre en Syrie et des traumatismes engendrés. Captivant, fascinant, poignant, ce thriller original qui commence lentement, maintient un suspense haletant, la tension montant au fil d’une histoire où se mêlent vengeance, obsession, deuil, rédemption.

    La réussite de ce drame qui tient également à la prestation remarquable du comédien franco-tunisien Adam Bessa, dont l’intensité du jeu nous fait presque physiquement ressentir la douleur de son pauvre corps martyrisé.  On souffre avec cet homme brisé, qui rente de se reconstruire après avoir connu l’enfer.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 10 juillet.  

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  • Grand écran: "Le Comte de Monte-Cristo" ravive le mythe en le rajeunissant et le modernisant

    On ne compte plus  les  adaptations cinématographiques, depuis 1908, du Comte de Monte-Cristo, l’œuvre la plus célèbre d’Alexandre Dumas après Les trois mousquetaires.  La dernière, datant de 2002 et intitulée La vengeance de Monte- Cristo était américaine et signée Kevin Reynolds. Pour beaucoup, la meilleure reste celle en deux chapitres , La trahison et la vengeance de Claude Autant-Lara en 1961.

    Alors, que peut bien nous apporter cette nouvelle version, en principe la 24e, réalisée par le duo Alexandre De La Patellière et Matthieu Delaporte? Eh bien, en s’inspirant librement de la fascinante fresque de Dumas, les auteurs ravivent en quelque sorte le mythe, le rajeunissent et le modernisent, en racontant à leur manière les incroyables tribulations  d’Edmond Dantès.

    Une intrigue que le grand écrivain prétendait avoir tiré d’une histoire authentique, relatée par un archiviste de la préfecture de police de Paris, mais qui, en réalité, serait une véritable création.  En 1815, début du règne de Louis XVIII, le jeune et talentueux marin marseillais promu capitaine, trahi par de jaloux rivaux, est arrêté le jour de son mariage pour un crime qu’il n‘a pas commis. 

    Enfermé au château d’If, tristement célèbre forteresse marseillaise, Edmond parviendra à s’évader après quatorze horribles années de bagne. Héritier d’un extraordinaire trésor, il regagne alors Paris sous le nom respecté de Comte de Monte Cristo et autres identités. Son but, faire payer très cher les trois traîtres qui l’ont privé à la fois de sa jeunesse et de Mercédès,son grand amour. 

    Et c’est ainsi qu'entre félonie, aventure, duels, emprisonnement, romance et suspense, on suit dans sa quête un Edmond Dantès trouble, ténébreux, incarné par Pierre Niney, césarisé pour sa remarquable prestation dans Yves Saint Laurent (2014). Le comédien se glisse avec la même aisance bluffante dans la peau de cet homme  aussi tourmenté que dévoré par son besoin de vengeance. Un rôle difficile. qui, apprend-on, a nécessité 150 heures de maquillage, se révélant par ailleurs psychologiquement et physiquement éprouvant. 

    Principal atout de ce film qui séduit également par son souffle épique et ses somptueux décors, Pierre Niney partage notamment l’affiche avec Anaïs Demoustier (émouvante Mercédès) et Laurent Laffite, particulièrement convaincant dans le costume du fourbe procureur Gérard de Villefort.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 26 juin. 

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  • Grand écran: "Manga D'Terra", le difficile parcours d'une Cap-Verdienne à Lisbonne, sauvée par la musique

    Pour son troisième long métrage, le Vaudois Basil da Cunha nous emmène une nouvelle fois dans le bidonville lisboète de Reboleira, où vit une communauté capverdienne et où lui-même a habité pendant plus de quinze ans. Il propose un musical qui n’aurait pu exister sans l’union de tout le quartier. 

    Le film  raconte l’histoire de Rosa, appelée Rosinha. Agée de 20 ans, elle a laissé ses deux enfants à sa mère dans son au Cap-Vert natal pour s’établir à Lisbonne en espérant leur offrir une meilleure vie. 

    Très  vite en butte aux violences quotidiennes de la police ou des caïds du coin, jetée à la rue, elle trouve un peu d’affection auprès des femmes de la communauté, Mais ce qui va vraiment la sauver, c’est la musique.
     
    Le titre fait référence à la mangue qui, selon une chanson du film symbolise la  résilience et la capacité à pousser en terre étrangère. Pour le cinéaste,  ce film sur fond d’immigration est en quelque sorte le hors champ des précédents, essentiellement peuplé de garçons. Là, Basil da Cunha donne la parole aux femmes, un réseau solidaire, formé de battantes, autonomes, indépendantes des hommes, et dont il exalte les différentes facettes. 

    Avec toujours le désir de fabriquer des mythes, mais sans cacher la réalité, l'auteur montre surtout celle de sa jeune héroïne Déracinée, Rosa n’a pratiquement personne pour la soutenir, mais sa force dont elle a si besoin pour survivre, lui permet de surmonter les obstacles.
     
    Dans cet opus qui comporte une part de fantastique, plus particulièrement à travers la musique. cette femme courageuse luttant pour sa dignité. est incarnée par la magnifique, savoureuse  et magnétique Eliana Rosa, chanteuse avant d’être actrice, venue au Portugal pour faire des études de théâtre. Elle a heureusement croisé la route de Basil da Cunha

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 26 juin.

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