Lucy (Dakota Johnson) est une jeune célibataire new-yorkaise qui travaille dans une agence de rencontres. Jolie fille, pleine d’énergie, elle doit dénicher le meilleur des partis pour des clientes très exigeantes, plus particulièrement sur la taille de leurs futurs partenaires et celle de leur compte en banque. A force d’organiser des rendez-vous, elle croise Harry (Pedro Pascal), un richissime bachelor indûment qualifié d'irrésistible séducteur, qui l’emmène dans son fabuleux appartement. Parallèlement, elle retrouve John, un ex-petit ami fauché (Chris Evans), qui vit dans un taudis et rêve toujours, à 35 ans, de devenir comédien.
Mais si Lucy, subjuguée un temps par le luxe, couche avec Harry (qui en passant a subi une opération pour gagner quelques centimètres...), on devine aisément la suite dans une intrigue cousue de fil blanc. Au-delà de la rom-com, la réalisatrice américaine Celine Song, issue du cinéma indépendant veut pourtant proposer une réflexion sérieuse sur la complexité des rapports humains à l’heure du dating. Avec Materialists, elle se lance dans une sorte d’argumentaire sociologique, dénonçant une société de plus en plus consumériste, où l’amour compte pour du beurre. Dommage qu’elle finisse par tourner en rond, dans cet essai de satire sociale à la lenteur exaspérante, avec un trio d’acteurs hollywoodiens en vogue, donnant malheureusement l’impression d’être juste là pour faire un boulot peu passionnant.
A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 2 juillet.