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le blog d'Edmée - Page 2

  • Cinéma: Robert Redford, monument du cinéma américain, est mort. Hommage mondial

    C'était une légende, une icône, un monstre sacré du cinéma américain. L’acteur, réalisateur et producteur Robert Redford est mort à 89 ans, le 16 septembre 2025, chez lui, à Sundance, dans les montagnes de l'Utah. Les causes de son décès  n’ont pas été précisées. Des hommages de ses pairs, Meryl Streep, Jane Fonda, Leonardo DiCaprio, ainsi que des représentants du monde politique, lui ont été rendus partout sur la planète et les chaînes de télévision ont bouleversé leurs programmes. 

    Figure incontournable du héros hollywoodien, il a marqué plusieurs générations en tournant dans plus de 70 films, incarnant la plupart du temps des personnages positifs, et réalisé neuf longs métrages. Ardent apôtre du cinéma indépendant américain, il a créé en 1981 le Sundance Institute,qui parraine le festival du film du même nom, contribuant à la découverte de talents comme Quentin Tarantino ou Steven Soderbergh 

    Butch Cassidy et le Kid le lance en 1969

    Robert Redford commence sa carrière dans les années 1950 à la télévision avant de se faire connaître sur grand écran dans les années 1960. Il atteint la célébrité en 1969 avec le western emblématique Butch Cassidy et le Kid  aux côtés de Paul Newman, deux futures stars qui chemineront ensemble. Ils se retrouvent notamment en 1973 dans L’Arnaque ,   lauréat de sept Oscars, dont celui du meilleur film. 

    Pami les nombreux autres opus cultes du beau et charismatique cowboy au cheveux d’or,  on peut citer Jeremiah Johnson (1972), Gatsby le magnifique  (1974) Les trois jours du Condor (1975) Les hommes du président (1976), sans oublier, aux côtés de  Meryl Streep (photo ci-dessus), le célébrissime Out Of Africa (1985), qui l’a consacré amant idéal.

    De gros succès comme réalisateur

    Devenu l’un des acteurs les plus populaires au sein de la mecque de la pellicule écologiste engagé, démocrate convaincu, défenseur des tribus amérindiennes et des paysages américains, Robert Redford vu une dernière fois dans le film Avengers: Endgame en 2019, a également connu le succès comme metteur en scène. Et cela dès son premier film Ordinary People en 1980, qui remporte quatre Oscars dont celui de meilleur film et meilleur réalisateur. Confirmation de son talent avec Et au milieu coule une rivière  (1992) et L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux (1998).
     
    Redford  a reçu de nombreuses distinctions cinématographiques aux États-Unis et ailleurs, dont un Bafta, deux Golden Globes, un César d’honneur. Time l'a nommé l’une des 100 personnes les plus influentes au monde en 2014. Et pourtant, cet acteur adoré de tous et de toutes n’a jamais été oscarisé pour son interprétation. Il a dû se contenter d’un Oscar pour l’ensemble de sa carrière en 2002.

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  • Grand écran: "Sirât", road trip techno-mystique halluciné dans le désert marocain. Eprouvant!

    Selon l’islam, Sirât, c’est  le pont entre l’enfer et le paradis, plus fin qu’un cheveu et plus aiguisé qu’une épée . Un fil étroit qui nous sépare de la fin. Sirât, c’est aussi le titre du dernier film d’Olivier Laxe, récompensé par le prix du jury au dernier festival de Cannes. La moindre des choses pour une majorité de critiques. Secoués, subjugués par l’approche hors norme du réalisateur franco-espagnol,  l’omniprésente et puissante musique de David Letellier, alias Kangding Ray, ils espéraient plutôt le voir décrocher la Palme d’or.

    Dans un monde en guerre, en suspension entre la vie et la mort, Luis (Sergi Lopez) et Esteban,  sonfils de 12 ans, débarquent dans une free party, où pulse une  techno brutale, expérimentale, et où s’agite frénétiquement une foule en transes déglinguée, sous substance. Luis et Esteban sont à la recherche de leur fille et sœur Mar, disparue depuis plusieurs mois lors de l'une de ces raves. Dans l’espoir que quelqu’un la reconnaisse, ils distribuent sa photo à tout le monde, se liant ainsi avec une communauté de vrais teufeurs, dont certains sont estropiés.  

    Alors que des soldats marocains sont venus interrompre la party,  Luis décide de suivre ses nouveaux copains et leurs camions, à la poursuite d’une autre fête où sa fille pourrait se trouver. Et c'est parti pour un road trip techno-mystique dans les dunes, les roches et les falaises impressionnantes du désert saharien, les sons entrant en résonance avec un paysage d’une indéniable beauté. Tandis que les radios de ce convoi de l’extrême diffusent des informations laissant sous-entendre l'éclatement d’une Troisième Guerre mondiale, les raveurs itinérants sont lancés dans une course effrénée pour fuir l'horreur, avant que tout explose et s’écroule autour d’eux.

    Entre rave sauvage, quête paternelle, réflexions sur l'humanité et voyage intérieur, Olivier Laxe propose une expérience sensorielle, immersive, métaphysique, métaphore du monde actuel, aux dialogues et au récit minimalistes. Cela dit, le cinéaste  divise. Selon que l’on adhère ou non à la techno qui nous vrille les tympans, on sera ou non captivé par ce film choc inclassable, dérangeant, déroutant, halluciné, anxiogène et surtout physiquement éprouvant.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 10 septembre.

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  • Grand écran: "Connemara", histoire d'amour sur fond de fracture sociale. Avec Mélanie Thierry et Bastien Bouillon

    Suite à Leurs enfants après eux des frères Ludovic et Zoran Boukherma, c’est à un autre roman de Nicolas Mathieu, Connemara, que s’est attaqué Alex Lutz pour son quatrième film. Il y suit Hélène (Mélanie Thierry), la quarantaine, issue d’un milieu modeste dans une petite ville des Vosges, dont elle s’est échappée. Montée à Paris et dans l’échelle sociale, elle a réalisé son rêve d’adolescente en devenant cadre supérieur. 

    Mais  un  burn out brutal  bouleverse tout. Alors qu’elle est revenue s’installer avec sa famille dans sa province natale, Hélène croise un soir, sur le parking d’un restaurant, le beau  Christophe (Bastien Bouillon), très populaire hockeyeur de ses années lycée. Elle retombe alors sous le charme de celui dont elle était secrètement amoureuse. Séparé de sa femme, lui n’a jamais quitté la région, en allant  vivre avec son père.

    Retour aux sources sur fond de fracture sociale. On imagine alors la possibilité d’une aventure sentimentale (symbolisée par la célèbre chanson de Michel Sardou)  à laquelle s’essayent ces deux personnages désormais étrangers l’un à l’autre, touchants pourtant dans leur envie d’y croire. Mais si Mélanie Thierry, transfuge de classe et le candide Bastien Bouillon mettent de l’intensité et de la sensibilité dans leur jeu, l’auteur se donne du mal pour complexifier une histoire d’amour plutôt banale, en dépit du mal-être de son héroïne. 

    Respectueux du roman, trop peut-être,  Alex Lutz livre un film un peu poseur, à la mise en scène maniérée, insistant notamment sur le flou artistique. Décidément, on lui préfère la casquette d’acteur à celle de réalisateur.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 10 septembre. 

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