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le blog d'Edmée - Page 4

  • Grand écran: "Berlinguer, la grande ambition", portrait d'un homme engagé et intègre qui voulait changer le monde

    De 1973, année où Enrico Berlinguer échappa à une tentative d’assassinat attribuée aux services secrets bulgares, à l’exécution d’Aldo Moro, par les Brigades rouges en 1978, ce biopic signé Andrea Segre, retrace les cinq années charnières de la vie politique italienne et de celle de Berlinguer, l'artisan du  «compromis historique» . Cet accord qui ne se fit pas, visait à mettre un terme aux divisions du pays.. 

    Chef charismatique du plus puissant parti communiste occidental, dont la popularité ne cesse de grandir grâce à ses  gros succès électoraux, Berlinguer s’affranchit de la tutelle idéologique de Moscou. Un tournant majeur. Mais la violence des extrêmes ne cesse de monter. dans cette époque troublée qui n’est pas sans faire écho à celle que nous vivons.  Pour mieux y faire face, Berlinguer  tente de s’allier à Aldo Moro, démocrate chrétien progressiste, dans l‘idée de créer un gouvernement d’unité nationale pour éviter un coup d’Etat comme au Chili..

    Edifiante leçon d’une histoire complexe, visant plus à instruire qu’à séduire avec son côté un rien austère, "Berlinguer, la grande ambition" jouit d’une reconstitution historique très soignée, enrichie d’images d’archives. Film dossier, il évoque les campagnes électorales, les voyages en URSS, la confrontation glaciale avec Brejnev, les tractations incessantes d'un homme qui a voulu changer le monde mais qui a échoué. 

    Cette oeuvre passionnante est de surcroît portée par le remarquable Elio Germano, incarnant parfaitement et sobrement l’homme politique engagé face à l’injustice, sérieux, intègre, sincère, doublé d’un père attentionné et d’un mari aimant. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 8 octobre.

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  • Grand écran: "The Salt Path", longue marche émouvante d'un couple quiquagénaire, devenu SDF

    Après avoir perdu ferme, travail  et économies suite à un mauvais investissement emploi, revenus et foyer, un couple de quinquagénaires, Moth et Raynor Winn, se retrouve désormais sans abri. Pour ajouter plus de malheur, Moth est déclaré atteint d’une maladie dégénérative incurable, aux symptômes proches d’Alzheimer. 

    Mais au lieu de sombrer dans la déprime, les Winn vont faire face à leur situation dramatique. Réunissant le peu d’argent qui leur reste, quelques vêtements et une tente, ils décident de se lancer sacs à dos dans une marche de 1010, en empruntant le South West Coastpath, le sentier le plus long d’Angleterre. Un voyage qui va leur permettre de se reconnecter avec la nature et d’en découvrir le pouvoir guérisseur.  

    Cet incroyable périple est adapté par Marianne Elliott des mémoires de Raynor Winn, The Salt Path, (Le chemin de sel) un bestseller paru en 2018. Dans le rôle des héros du film au titre éponyme, les excellents Gillian Anderson et Jason Isaacs,. Ils se révèlent si convaincants qu’on les prendrait pour les vrais personnages. Sur fond de magnifiques paysages, ils nous embarquent dans un récit de dépassement de soi, de résilience, d’amour infini. D’autant plus émouvant qu’il est donné non pas comme une fiction mais reflétant la réalité avec, parole d’éditeur, une «indéfectible honnêteté » 

    Cette authenticité est toutefois remise en cause par une enquête journalistique. La perte de la maison serait en fait due à un détournement de fonds présumé de l’auteure et la gravité de la maladie de son mari exagérée. Raynor Winn conteste vivement ces allégations et a pris des avocats  pour y répondre. Elle affirme que son livre est une histoire véridique qui retrace un moment crucial de sa vie.

    Un léger voile est jeté, mais dans le fond n’empêche pas d’éprouver de l’admiration pour le combat gagné de ce couple attachant, contre une terrible adversité.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 8 octobre.

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  • Grand écran: "A House Of Dynamite", un thriller politique pour raviver les peurs d'un conflit nucléaire

    Après sept ans d’absence, la subversive Kathryn Bigelow, auteure de Démineurs qui lui a valu l’Oscar de la réalisation, Zero Dark Thirty  ou encore Detroit, revient avec A House Of Dynamite. Ce nouveau film à fort taux de testostérone. met en scène l’administration américaine face à une attaque de missiles nucléaires.

    Pour garantir l’authenticité du scénario, la cinéaste s’est appuyée sur les connaissances de l’ex-journaliste Noah Oppenheim, concernant les rouages du Pentagone, de la Maison Blanche, ou autres organismes présents dans l’histoire.  

    Washington, un matin comme les autres. Mais il ne va pas tarder à virer au cauchemar pour la cheffe de la salle de crise de la Maison  Blanche Olivia Walker (Rebecca Ferguson), le président américain (Idris Elba), le conseiller à la sécurité Jake Baerington (Gabriel Basso) et le général de l'Air Force Anthony Brady (Tracy Letts). 

    La raison de cette réunion au sommet? Un missile d’origine inconnue est tiré en direction du nord des Etats-Unis. Impact prévu dans dix-huit minutes. Il s’agit donc d’évaluer d’urgence la menace, .d'Identifier l’origine, la dangerosité de l’engin, le lieu où il pourrait s’abattre. De décider ou non d’une interception, d’une réplique, potentiellement apocalyptique…  

    Dans une mise en scène immersive, Kathryn Bigelow a choisi une structure basée sur la répétition pour raconter ces angoissantes dix-huit minutes précédant l’impact, ,course contre la montre entre trouble, psychose et stratégie militaire. Elle décrit ainsi à trois reprises les mêmes événements vus par les différents protagonistes sous différents angles et points de vue. 

    Tout en cherchant à raviver les peurs de conflit nucléaire et proposant quelques pistes de réflexion. Kathryn Bigelow se montre pourtant moins percutante qu’à son habitude, dans ce thriller politique aux allures de film catastrophe, produit par Netflix. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 8 octobre.

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