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le blog d'Edmée - Page 7

  • Grand écran: "Mexico 86", une mère doublée d'une militante confrontée à un terrible dilemme.

    Une fusillade dans la rue, un homme blessé, achevé par des policiers. De sa fenêtre, sa femme Maria voit toute la scène, son bébé dans les bras. Activiste guatémaltèque, elle lutte contre la dictature militaire criminelle et corrompue de son pays, sous les coups de laquelle vient de tomber son mari. Menacée de mort elle est forcée par ses compagnons d'armes et pour assurer sa survie, de fuir au Mexique, abandonnant son enfant. Dix ans plus tard, son fils, élevé par sa grand-mère, revient vivre avec elle. Maria doit alors choisir entre son devoir maternel et la poursuite de son combat révolutionnaire.

    La petite histoire rejoint la grande dans Mexico 86, thriller politique à haute tension. Tout en condamnant avec force les régimes dictatoriaux, explorant des thèmes comme le sacrifice et le dépassement de soi, le réalisateur belgo-guatémaltèque César Diaz brosse le portrait sensible, subtil et émouvant, d'une mère aimante doublée d’une ardente militante. Il a choisi Bérénice Béjo pour incarner cette femme énergique et courageuse, confrontée à un terrible dilemme dans ce drame à dimension personnelle, politique et sociale. 

    Maria est prête à tout pour protéger son enfant, quitte à le tuer pour lui épargner d’éventuelles terribles souffrances, mais s’en sépare à nouveau, résolue à continuer de mener sa mission. Portant le film, pratiquement dans chaque plan, constamment sous pression, parfois prête à caquer,  la comédienne française remplit son rôle avec une conviction qui emporte l’adhésion.  

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 23 avril.

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  • Grand écran: dans "Sinners", la fête sombre dans l'horreur quand les vampires s'y invitent

    Petite ville du Mississipi, 1932. Un jeune Noir hagard sort d’une voiture et marche vers une église, le manche cassé d’une guitare à la main. Il est lui aussi dans un sale état avec son visage lacéré. Pour savoir ce qui lui est arrivé, retour au jour d’avant, où on tombe sur les jumeaux Smoke et Stack (incarnés par le seul Michael B. Jordan). Les deux frères sont revenus dans leur ville natale après avoir fait fortune dans le crime à Chicago, où régnait alors le fameux Al Capone. Ils achètent une scierie abandonnée à un Blanc pour en faire un «juke joint», une sorte de taverne où on boit, joue et danse. . 

    Smoke, que l’on reconnait à son chapeau rouge et Stack à sa casquette bleue entraînent notamment avec eux leur cousin Sammie, dit Preacherboy (fils du pasteur), génial guitariste de blues, Delta Slim, un vieux musicien alcolo, et un couple d’épiciers chinois. Ensemble ils aménagent l’endroit au fil de scènes semblant sortir de La couleur pourpre de Spielberg.

    Toute la communauté black se rue à l’ouverture pour une soirée survoltée, pimentée d’alcool et de sexe, au son du blues, musique du diable enfiévrant les corps et les esprits. Mais dehors rôdent les vampires qui s’invitent à la fête. Très vite les choses virent au surnaturel terrifiant et à l’horreur sanglante. 

    Surenchère dans l'hémoglobine

    Porté par l’incontournable Michael  B. Jordan , Sinners est signé Ryan Coogler, auteur de Creed et de la saga des Black Panther. Penchant du côté de Jordan Peele (Get Out), sans oublier quelques autres références à des grands comme Robert Rodriguez Une nuit en enfer) pour les vampires ou John Carpenter, le maître de l’horreur, le réalisateur nous tient un discours qui se veut politique pas franchement nouveau, sur fond d’oppression des peuples, de menaces et de représailles racistes, avec le Ku Klux Klan en arrière-plan. Sans par ailleurs s’embarrasser de nuances et ne craignant pas la surenchère dans les flots d’hémoglobine et de bave hyperdégueu. Les fans apprécieront…

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 16 avril.

     

     

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  • Grand écran: pâle et chétif intello, "The Amateur" a parfois tout d'un pro. Avec Rami Malek

    Modeste cryptologue de la CIA, Charles Heller (Rami Malek) voit tout s’écrouler autour de lui lorsque sa femme qu’il adore est tuée dans un attentat terroriste à Londres. Effondré mais animé par un désir de vengeance, il exige de suivre un entraînement express et part à la poursuite des assassins pour leur faire payer leur crime.

    Mais la traque n’est pas le principal tallent de cet homme de l’ombre, confiné depuis longtemps dans un bureau au cinquième sous-sol, assigné à l’analyse quotidienne de données chiffrées. Inutile donc de dire que ce brave Charles n’a rien d’un grand costaud façon Jason Statham ou Chris Hemsworth. Faute de muscles, il doit faire travailler les petites cellules grises chères à Hercule Poirot, et miser sur son sens de la stratégie tout au long de sa quête de justice, qui le mène aux quatre coins du globe- 

    The Amateur, signé James Hawes, est un thriller d'espionnage classique et convenu dans le fond, mais qui se veut original dans la forme. Sauf que l’auteur s’épuise à vouloir sans cesse le prouver. Tout en cherchant à casser les codes, il multiplie les situations improbables sur fond de scènes spectaculaires traditionnelles, avec fusillades, bastons et courses-poursuites à la clé. Peinant ainsi à vraiment nous emballer. 

    De son côté Rami Malek, loin de son extraordinaire prestation dans Bohemian Rhapsody, convainc à moitié en prétendu héros atypique, qui ne sait ni courir ni se battre. En effet, ce pâle, chétif et vulnérable intello qualifié d’amateur, se tire de certains cas pour le moins dangereux aussi bien qu’un professionnel aguerri. A ses côtés enfin, ce gros dur de Laurence Fishburne a un brin tendance à cabotiner. Cela dit, le film se laisse voir en dépit de ces réserves.  Et nul doute qu’il plaira beaucoup aux fans du genre.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 9 avril.

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