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le blog d'Edmée - Page 3

  • Grand écran: "Le système Victoria" se révèle défaillant. Avec Jeanne Balibar et Damien Bonnard

    Directeur des travaux surmené, harcelé, constamment sous pression, pour livrer la fin d'un immense chantier dans les délais, de surcroît séparé de sa femme, le bedonnant David Kolski (Damien Bonnard) croise par hasard Victoria  (Jeanne Balibar) alors qu’il vient d’égarer la peluche achetée pour l’anniversaire de sa fille. Il est immédiatement séduit par cette femme mystérieuse et énergique. Il semble que ce soit réciproque, sauf qu’elle est placée sur son chemin pour le piéger.

    Adapté du roman éponyme d’Eric Rheinhardt, ce film signé Sylvain Desclous se veut un thriller socialo-économique aux multiples rebondissements, évoquant des jeux de pouvoir et une relation sulfureuse entre un architecte frustré et la DRH d’une multinationale, dominatrice et manipulatrice fatale à l’ambition démesurée.

    Bonne idée mais casting raté. En effet, si l ’auteur se livre à une observation assez fine d’un milieu impitoyable réunissant le bâtiment et le business, il peine à convaincre côté romance érotique entre ses deux héros. IL faut en effet beaucoup d’imagination pour croire à l’attirance magnétique qu’exerce la puissante Victoria sur David, victime consentante tombée raide dingue de la séductrice patentée au premier regard ou presque. C’est dire si le fameux système a des cailloux dans les rouages…

    A  l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 12 février.

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  • Grand écran: un rien brouillon, Bong Joon-ho revient à la science-fiction avec "Mickey 17"

    Six ans après Parasite, palmé d’or à Cannes, oscarisé à quatre reprises, goldenglobisé ou encore baftaisé, son auteur Bong Joon-ho revient à la science-fiction, son genre de prédilection, avec Mickey 17. Dans cette propulsion vers le futur, lestée d’un  coquet budget de 150 millions de dollars, Mickey (Robert Pattinson) et son pote Timo (Steven Yeun) ont des problèmes terrestres avec des mafieux.  Pour leur échapper, ils embarquent vers Niflheim, une nouvelle planète. 

    A la tête de ce voyage de quatre ans, on découvre l’affreux et impitoyable autocrate Kenneth Marshall (Mark Ruffalo)  politicien raté et reconverti en industriel cynique (toute ressemblance avec un personnage existant n’est pas fortuite) et sa femme Ylfa (Toni Collette). Mickey fait aussi  la connaissance de Nasha (Naomie Ackie), qui devient sa petite amie.

    Sans éducation ni diplôme, le jeune homme accepte d’être  un «remplaçable». C’est-à-dire un cobaye humain destiné à mourir  chaque fois qu’on le jugera nécessaire. Pour renaître, corps, cerveau et souvenirs sauvegardés, grâce à une imprimante géante. Marchandise comme une autre, recyclable à volonté, Mickey en est donc à la dix-septième version de lui-même, lorsqu’un incident inexplicable se produit, le forçant à une lutte implacable pour se sauver de sa condition…

    Fable extraterrestre farfelue, satire politique grinçante, métaphore de l’échelle sociale, cette dystopie aux accents très actuels même si elle se situe en 2054, est portée de bout en bout par Robert Pattinson. Formidable, il montre toute l’étendue de son talent dans le rôle de cet humain jetable comme une simple ordure. On regrettera toutefois le côté décevant d’un scénario tarabiscoté, certes prétexte à une critique acerbe de notre monde, saupoudrée d’humour noir. Bong Joon-ho n'a même pas à forcer le trait.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 5 mars  

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  • Grand écran: "Armand" explore la folie parentale, à la suite d'un incident à l'école

    Armand, un élève de six ans, est accusé d’agression sexuelle sur Jon, un petit camarade de classe. Les parents sont alors convoqués à l’école pour évoquer le comportement de l’enfant qu’on ne verra jamais, le film se concentrant sur les discussions des adultes et les éventuelles mesures à prendre, selon la réalité et la gravité de l’incident. 

    Mais ce n’est pas ce qui compte pour l’auteur de ce thriller norvégien anxiogène Halfman Ullman Tondel, le petit-fils de Liv Ullman et Ingmar Bergman. Lauréat de la Caméra d’or à Cannes en mai dernier, il laisse s’affronter la mère fantasque d’Armand, actrice survoltée à la carrière déclinante, et les parents de Jon, apparemment plus pondérés et réfléchis. Face à eux, les représentants de l’institution ont bien du mal à gérer et à maîtriser une situation qui dégénère. 

    Alors que le malaise s’installe et que la tension monte, on ne saura finalement pas ce qui s’est réellement passé. Chacun peine à expliquer les choses. Les récits des gamins s’opposent. Les points de vue des parents, s’éloignant des faits et de  la résolution de l’affaire, ne cessent de se confronter sur fond de règlements de compte, de violence scolaire, de manipulations, de mensonges, de manque de responsabilités. Le tout dans une atmosphère de plus en plus étrange, virant à la folie et au surnaturel. 

    Une belle réussite de Tondel pour ce premier film émouvant et dramatique à laquelle participent les comédiens. Et plus particulièrement Renate Reinsve, sacrée meilleure actrice en 2021 sur la Croisette pour Julie (en 12 chapitres). Dans Armand (La convocation) elle se révèle remarquable en mère forcément indigne,  piégée au point de s'offrir un singulier pétage de plomb, sous forme d’un fou rire aussi impressionnant qu'interminable.

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 5 février. 

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