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le blog d'Edmée - Page 3

  • Grand écran: dans "Sinners", la fête sombre dans l'horreur quand les vampires s'y invitent

    Petite ville du Mississipi, 1932. Un jeune Noir hagard sort d’une voiture et marche vers une église, le manche cassé d’une guitare à la main. Il est lui aussi dans un sale état avec son visage lacéré. Pour savoir ce qui lui est arrivé, retour au jour d’avant, où on tombe sur les jumeaux Smoke et Stack (incarnés par le seul Michael B. Jordan). Les deux frères sont revenus dans leur ville natale après avoir fait fortune dans le crime à Chicago, où régnait alors le fameux Al Capone. Ils achètent une scierie abandonnée à un Blanc pour en faire un «juke joint», une sorte de taverne où on boit, joue et danse. . 

    Smoke, que l’on reconnait à son chapeau rouge et Stack à sa casquette bleue entraînent notamment avec eux leur cousin Sammie, dit Preacherboy (fils du pasteur), génial guitariste de blues, Delta Slim, un vieux musicien alcolo, et un couple d’épiciers chinois. Ensemble ils aménagent l’endroit au fil de scènes semblant sortir de La couleur pourpre de Spielberg.

    Toute la communauté black se rue à l’ouverture pour une soirée survoltée, pimentée d’alcool et de sexe, au son du blues, musique du diable enfiévrant les corps et les esprits. Mais dehors rôdent les vampires qui s’invitent à la fête. Très vite les choses virent au surnaturel terrifiant et à l’horreur sanglante. 

    Surenchère dans l'hémoglobine

    Porté par l’incontournable Michael  B. Jordan , Sinners est signé Ryan Coogler, auteur de Creed et de la saga des Black Panther. Penchant du côté de Jordan Peele (Get Out), sans oublier quelques autres références à des grands comme Robert Rodriguez Une nuit en enfer) pour les vampires ou John Carpenter, le maître de l’horreur, le réalisateur nous tient un discours qui se veut politique pas franchement nouveau, sur fond d’oppression des peuples, de menaces et de représailles racistes, avec le Ku Klux Klan en arrière-plan. Sans par ailleurs s’embarrasser de nuances et ne craignant pas la surenchère dans les flots d’hémoglobine et de bave hyperdégueu. Les fans apprécieront…

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 16 avril.

     

     

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  • Grand écran: pâle et chétif intello, "The Amateur" a parfois tout d'un pro. Avec Rami Malek

    Modeste cryptologue de la CIA, Charles Heller (Rami Malek) voit tout s’écrouler autour de lui lorsque sa femme qu’il adore est tuée dans un attentat terroriste à Londres. Effondré mais animé par un désir de vengeance, il exige de suivre un entraînement express et part à la poursuite des assassins pour leur faire payer leur crime.

    Mais la traque n’est pas le principal tallent de cet homme de l’ombre, confiné depuis longtemps dans un bureau au cinquième sous-sol, assigné à l’analyse quotidienne de données chiffrées. Inutile donc de dire que ce brave Charles n’a rien d’un grand costaud façon Jason Statham ou Chris Hemsworth. Faute de muscles, il doit faire travailler les petites cellules grises chères à Hercule Poirot, et miser sur son sens de la stratégie tout au long de sa quête de justice, qui le mène aux quatre coins du globe- 

    The Amateur, signé James Hawes, est un thriller d'espionnage classique et convenu dans le fond, mais qui se veut original dans la forme. Sauf que l’auteur s’épuise à vouloir sans cesse le prouver. Tout en cherchant à casser les codes, il multiplie les situations improbables sur fond de scènes spectaculaires traditionnelles, avec fusillades, bastons et courses-poursuites à la clé. Peinant ainsi à vraiment nous emballer. 

    De son côté Rami Malek, loin de son extraordinaire prestation dans Bohemian Rhapsody, convainc à moitié en prétendu héros atypique, qui ne sait ni courir ni se battre. En effet, ce pâle, chétif et vulnérable intello qualifié d’amateur, se tire de certains cas pour le moins dangereux aussi bien qu’un professionnel aguerri. A ses côtés enfin, ce gros dur de Laurence Fishburne a un brin tendance à cabotiner. Cela dit, le film se laisse voir en dépit de ces réserves.  Et nul doute qu’il plaira beaucoup aux fans du genre.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 9 avril.

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  • Festival de Cannes: La sélection de la 78è édition dévoilée. Six films réalisés par des femmes parmi les dix-neuf d'une compétition alléchante

    À un mois du prestigieux Festival de Cannes, la présidente Iris Knobloch et son délégué général Thierry Frémaux ont dévoilé les films sélectionnés pour cette 78 édition, dédiée à la regrettée Emilie Dequenne. L'événement, qui s’ouvrira avec Partir un jour, premier long métrage de la réalisatrice française, Amélie Bonnin, se déroulera du 13 au 24 mai

    Parmi les 19 titres sélectionnés pour l’instant dans une compétition soumise au verdict du jury présidé par Juliette Binoche, on retrouve comme d'habitude  des noms connus :  l’Iranien Jafar Panahi (Un simple accident), l’Américain Wes Anderson (The Phoenician Scheme),  le Français Dominik Moll (Dossier 137), le Norvégien Joachim Trier (Sentimental Value), l’Ukrainien Yergueï Loznitsa (Deux procureurs). Sans oublier évidemment les frères belges Jean-Pierre et Luc et Dardenne, qui briguent une troisième Palme d’or avec Jeunes mères, tandis que la Française Julia Decournau en chasse une deuxième avec Alpha.

    A ses côtés cinq autres réalisatrices, dont sa compatriote Hafzia Herzi, qui fera elle ses premiers pas en concours (La petite dernière), la Japonaise Chie Hayakawa (Renoir), ou  l’Américaine Kelly Reichardt (Mastermind).A noter un petit nouveau parmi les réalisateurs, Ari Aster. Nouveau maître de l’horreur outre-Atlantique, il a choisi Joaquin Phoenix pour jouer dans Eddington, qui évoque des élections municipales dans une petite ville des Etats-Unis.

    Premier film de Scarlett Johansson

    Importante section parallèle dotée d’un prix, Un certain regard, Elle comprend sept premiers films, dont Eleanor The Great, de la star américaine Scarlett Johansson et Urchin, d'Harris Dickinson, un autre acteur notamment vu dans Sans filtre du double palmé suédois Ruben Ostlund. On y verra également L’inconnu de la grande arche du Français Stéphane Demoustier.   

    Dans les autres sections ou hors compétition, on trouve toujours côté tricolore La venue de l’avenir, le nouveau film de Cédric Klapisch, une fiction inspirée de la vie de la milliardaire Liliane Bettencourt avec Isabelle Huppert, Vie privée de Rebecca Zlotowski avec Jodie Foster et Daniel Auteuil ou encore Conemara d’Aelx Lutz, une adaptation du roman de Nicolas Mathieu. De son côté, le cinéaste russe en exil Kirill Serebrennikov propose La disparition de Josef Mengele, adapté du livre d'Olivier Guez.

    Rappelons enfin la projection hors compétition le 14 mai de Mission Impossible: The Final Reckoning  ultime volet de la série, avec Tom Cruise présent sur la Croisette. Ainsi que Robert De Niro, 81 ans, qui recevra une Palme d’or d’honneur. L’acteur revient à Cannes après avoir figuré au casting de deux films couronnés de la Palme d'Or: Taxi Driver de Martin Scorsese en 1976 et Mission de Roland Joffé en 1986. 

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