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le blog d'Edmée - Page 10

  • Grand écran: "Black Bag", film d'espionnage avec Cate Blanchett et Michael Fassbender. Classieusement classique

    Lucky Luke du tournage, Steven Soderbergh revient avec Black Bag, son troisième film en deux ans, également fruit d’une troisième collaboration avec le scénariste David Koepp. Résultat, un thriller d’espionnage autour d’un couple d’agents secrets aussi amoureux que sulfureux.  

    Spécialiste séduisant mais un rien torturé du renseignement, George Woodhouse (Michael Fassbender) soupçonne en effet sa belle et mystérieuse femme Kathryn (Cate Blanchett), d’être un agent double à la solde de l’ennemi. Face à sa possible trahison, le mari est confronté à un cruel dilemme: protéger son mariage ou se montrer loyal envers son pays..

    Mais à qui se fier dans un monde d’apparence, de miroirs déformants  ù règnent mensonge, paranoïa, et manipulations diverses? Les soupçons s’étendent aux amis du couple, invités à un dîner piégeux. Histoire de les faire éventuellement se dévoiler en révélant des secrets, sous l'effet d'une drogue concoctée par George.  

    Steven Soderbergh nous entraîne ainsi dans une intrigue à rebondissements où il s’amuse à multiplier les fausses pistes. Le tout sur fond très vague, décoratif, de crise climatique et de guerre en Ukraine, comme pour donner de la chair au suspense. Tout est classe, sexy, sensuel, à l’image des élégants, convaincants Michael Fassbender, Cate Blanchett et des seconds rôles à la hauteur. Dont Pierce Brosnan, clin d’œil anti James Bond dans cet exercice de style sophistiqué, mais à la narration classique.  

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis le mercredi 12 mars.

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  • Grand écran: "Le système Victoria" se révèle défaillant. Avec Jeanne Balibar et Damien Bonnard

    Directeur des travaux surmené, harcelé, constamment sous pression, pour livrer la fin d'un immense chantier dans les délais, de surcroît séparé de sa femme, le bedonnant David Kolski (Damien Bonnard) croise par hasard Victoria  (Jeanne Balibar) alors qu’il vient d’égarer la peluche achetée pour l’anniversaire de sa fille. Il est immédiatement séduit par cette femme mystérieuse et énergique. Il semble que ce soit réciproque, sauf qu’elle est placée sur son chemin pour le piéger.

    Adapté du roman éponyme d’Eric Rheinhardt, ce film signé Sylvain Desclous se veut un thriller socialo-économique aux multiples rebondissements, évoquant des jeux de pouvoir et une relation sulfureuse entre un architecte frustré et la DRH d’une multinationale, dominatrice et manipulatrice fatale à l’ambition démesurée.

    Bonne idée mais casting raté. En effet, si l ’auteur se livre à une observation assez fine d’un milieu impitoyable réunissant le bâtiment et le business, il peine à convaincre côté romance érotique entre ses deux héros. IL faut en effet beaucoup d’imagination pour croire à l’attirance magnétique qu’exerce la puissante Victoria sur David, victime consentante tombée raide dingue de la séductrice patentée au premier regard ou presque. C’est dire si le fameux système a des cailloux dans les rouages…

    A  l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 12 février.

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  • Grand écran: un rien brouillon, Bong Joon-ho revient à la science-fiction avec "Mickey 17"

    Six ans après Parasite, palmé d’or à Cannes, oscarisé à quatre reprises, goldenglobisé ou encore baftaisé, son auteur Bong Joon-ho revient à la science-fiction, son genre de prédilection, avec Mickey 17. Dans cette propulsion vers le futur, lestée d’un  coquet budget de 150 millions de dollars, Mickey (Robert Pattinson) et son pote Timo (Steven Yeun) ont des problèmes terrestres avec des mafieux.  Pour leur échapper, ils embarquent vers Niflheim, une nouvelle planète. 

    A la tête de ce voyage de quatre ans, on découvre l’affreux et impitoyable autocrate Kenneth Marshall (Mark Ruffalo)  politicien raté et reconverti en industriel cynique (toute ressemblance avec un personnage existant n’est pas fortuite) et sa femme Ylfa (Toni Collette). Mickey fait aussi  la connaissance de Nasha (Naomie Ackie), qui devient sa petite amie.

    Sans éducation ni diplôme, le jeune homme accepte d’être  un «remplaçable». C’est-à-dire un cobaye humain destiné à mourir  chaque fois qu’on le jugera nécessaire. Pour renaître, corps, cerveau et souvenirs sauvegardés, grâce à une imprimante géante. Marchandise comme une autre, recyclable à volonté, Mickey en est donc à la dix-septième version de lui-même, lorsqu’un incident inexplicable se produit, le forçant à une lutte implacable pour se sauver de sa condition…

    Fable extraterrestre farfelue, satire politique grinçante, métaphore de l’échelle sociale, cette dystopie aux accents très actuels même si elle se situe en 2054, est portée de bout en bout par Robert Pattinson. Formidable, il montre toute l’étendue de son talent dans le rôle de cet humain jetable comme une simple ordure. On regrettera toutefois le côté décevant d’un scénario tarabiscoté, certes prétexte à une critique acerbe de notre monde, saupoudrée d’humour noir. Bong Joon-ho n'a même pas à forcer le trait.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 5 mars  

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