Directeur des travaux surmené, harcelé, constamment sous pression, pour livrer la fin d'un immense chantier dans les délais, de surcroît séparé de sa femme, le bedonnant David Kolski (Damien Bonnard) croise par hasard Victoria (Jeanne Balibar) alors qu’il vient d’égarer la peluche achetée pour l’anniversaire de sa fille. Il est immédiatement séduit par cette femme mystérieuse et énergique. Il semble que ce soit réciproque, sauf qu’elle est placée sur son chemin pour le piéger.
Adapté du roman éponyme d’Eric Rheinhardt, ce film signé Sylvain Desclous se veut un thriller socialo-économique aux multiples rebondissements, évoquant des jeux de pouvoir et une relation sulfureuse entre un architecte frustré et la DRH d’une multinationale, dominatrice et manipulatrice fatale à l’ambition démesurée.
Bonne idée mais casting raté. En effet, si l ’auteur se livre à une observation assez fine d’un milieu impitoyable réunissant le bâtiment et le business, il peine à convaincre côté romance érotique entre ses deux héros. IL faut en effet beaucoup d’imagination pour croire à l’attirance magnétique qu’exerce la puissante Victoria sur David, victime consentante tombée raide dingue de la séductrice patentée au premier regard ou presque. C’est dire si le fameux système a des cailloux dans les rouages…
A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 12 février.