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Grand écran: "Heldin" raconte le rude quotidien du personnel infirmier. Avec la remarquable Leonie Benesch

Le quotidien du personnel infirmier n’est pas souvent mis en évidence au cinéma, et pourtant il  joue un rôle essentiel. C’est ce que nous raconte la réalisatrice suisse Petra Volpe dans son nouveau film Heldin (En première ligne). Elle nous plonge dans l’impitoyable univers hospitalier, évoquant le poids mental et l’engagement dans l’ombre de soignants épuisés par de trop nombreuses tâches, qui les mettent notamment face au risque d'erreur professionnelle.

C’est le cas de Floria, infirmière expérimentée d’une patience rare. à l’œuvre dans un service de chirurgie d’un hôpital cantonal en sous-effectif. Déjà débordée, elle est en plus confrontée à une garde de nuit éprouvante en raison de l'absence imprévue d’une collègue. Entre situations graves, cas difficiles, patients jeunes ou vieux inquiets, exigeants ou carrément insupportables, Petra Volpe, dans une mise en scène particulièrement inspirée, brosse un vrai portrait de celles et ceux qui supportent chaque jour un système de santé sous tension.  Ce qui n’est évidemment pas sans conséquence. Heldin rappelle en effet que 36% des infirmiers/ières démissionnent dans les quatre ans qui suivent leur affectation.

On suit ainsi Floria, circulant sans répit de chambre en chambre. Bienveillante, compatissante, attentive, elle est chargée des problèmes qui ne cessent de surgir les uns après les autres, qu’il s’agisse d’inexpérience de quelques soignants, d’indisponibilité médicale, d’accrochages inévitables, l’ensemble donnant une intensité folle et un rythme d’enfer à ce film aux allures de thriller.

Cette héroïne constamment sous pression est incarnée par la remarquable Leonie Benesch , qui contribue grandement à la belle réussite du film. Elle impressionne par sa justesse, sa sûreté, son adresse, sa précision des gestes, son empathîe en dépit du stress permanent. On croit à fond à son personnage qui fait penser à celui qu’elle interprétait dans La salle des profs, signé du réalisateur allemand d’origine turque Ilkar Catar. Un drame social à la gloire cette fois d’une enseignante qui faisait aussi un métier formidable dans des conditions de plus en plus pénibles.

A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 11 juin.

 

 

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