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Festival de Locarno: le film lituanien "Toxic" décroche le Léopard d'or

C’était l’un des derniers films auquel on aurait pensé. Ce qui n’est guère étonnant, Locarno reste Locarno.. Jessica Hausner et ses quatre complices ont donc décerné le Léopard d’or à Akiplėša (Toxic) premier long métrage de la Lituanienne Saule Bliuvaite, la plus jeune cinéaste de la compétition.  

Deux adolescentes refusant de mener la misérable vie de leurs parents rêvent de quitter leur village et s’inscrivent dans une agence de mannequins du coin. Espérant être retenues pour une éventuelle carrière à Paris ou Tokyo, elles tentent de mincir. Plus particulièrement l'une des deux, cherchant par tous les moyens à perdre des centimètres, en se forçant à vomir ou en avalant un ver solitaire.

On sent là une petite pression de Jessica Hausner si on se réfère à son Club Zero, où une gourou bousculait les habitudes alimentaires de lycéens tombés sous son emprise…

La Lituanie est à l'honneur, un rien immérité quand même, puisque le prix de la mise en scène est allé au compatriote de Saule Bliuvaite Laurynas Bareisa pour Seses (Drowning Dry) et le prix d’interprétation dégenré à ses quatre protagonistes féminines et masculins Gelminė Glemžaitė, Agnė Kaktaitė, Giedrius Kiela, Paulius Markevičius. 

La comédienne sud-coréenne Kim Minhee a également été primée pour son rôle dans Suyoocheon (By The Stream) de Hong Sangsoo. 

De son côté,  l’Autrichienne Kurdwin Ayaub  a reçu le Prix spécial du jury pour Mond, tandis que le Chinois Wang Bing recevait une mention spéciale (la moindre des choses) pour Qing Chun (Hard Times). A l’instar de l’Espagnole Mar Coli pour Salve Maria. 

Les pépites de la Piazza et de la rétrospective

Alors que la compétition  s’est révélée plus relevée que d’ordinaire, la Piazza Grande n'est pas en reste. On retiendra évidemment Les graines du figuier sauvage de l’Iranien Mohammad Rasoulof, mais aussi  Sauvages de Claude Barras  et surtout Rita, remarquable premier film de la réalisatrice Paz Vega.  

Ce drame se déroule en 1984 en Espagne. Une gamine de 7ans et son frère de 6 ans vivent dans une famille modeste où leur mère, victime de la violence de son mari, cherche à divorcer, la loi le lui permettant venant d’être adoptée. Rita coche toutes les cases. Histoire intense et émouvante, mise en scène sobre, traitement subtil et interprétation impeccable. On pensait qu’il remporterait le Prix du public. Encore raté! A notre grande surprise, une de plus, c’est Reinas de Klaudia Reynicke qui l’a obtenu. À noter que l’œuvre a été retenue dans la présélection suisse pour les Oscars. 

Enfin on n’oubliera pas la rétrospective célébrant les 100 ans de The Lady With A Torch. On a découvert des trésors dans les différents genres proposés, dont on a eu le plaisir de vous. parler tout au long de cette 77e édition.   

Et voilà, c'est fini pour 2024. Rendez-vous l’an prochain  du 6 au 16 août.  

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