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Grand écran: dans "Sentimental Value", Joachim Trier explore de complexes relations familiales. Intense

Agnès et sa soeur Nora, brillante comédienne de théâtre qui s’est aussi fait un nom dans une série télévisée à succès, entretiennent  une relation orageuse avec leur père, le cinéaste de renom Gustav Borg, Ce dernier a toujours brillé par son absence. Après de longues années, elles le voient débarquer à l’occasion de la rétrospective qui lui est consacrée. Avec par ailleurs le désir de réaliser son prochain film. Il doit raconter l’histoire familiale par le prisme de la maison dans laquelle plusieurs générations ont vécu. Un lieu marqué par la tragédie et la souffrance comme le symbolise une fissure sur l’édifice, qui s’est agrandie au fil du temps.
 
Gustav propose à Nora le premier rôle qu’elle refuse, les douloureux souvenirs du passé étant encore trop présents. Même si son père répète que son projet, tournant autour des envies suicidaires d’une jeune mère, ne parle pas de la sienne, qui s’est pendue entre les murs de ladite  demeure quand il était jeune. Face au non catégorique de sa fille, Gustav, dont on se demande toutefois quelles sont ses motivations profondes et ses espoirs secrets, se tourne  vers une fan de son travail, la jeune star hollywoodienne, Rachel Kemp (Elle Fanning). Il va tenter maladroitement de la remodeler à l’image de Nora…

Habitué de la Croisette depuis Oslo 31 août, découvert dans Un certain regard en 2011, Joachim Trier a décroché le Grand Prix du jury au dernier festival cannois pour Sentimental Value. On y retrouve Renate Reinsve, que le Norvégien avait menée au sacre de la meilleure actrice en 2021 pour Julie (en 12 chapitres). Elle illumine à nouveau ce mélodrame pudique, émouvant,  teinté de noir et d’humour, où l’auteur s’illustre dans l’analyse des relations humaines complexes au sein d’une famille déchirée, hantée par des fantômes. 

A son habitude, le réalisateur excelle aussi dans la direction d’acteurs. Alors que la bouleversante Renate Reinsve nous emporte par son magnétisme, son intensité, sa justesse, le charismatique Stellan Skarsgård se montre à la hauteur, en père oeuvrant à la reconnection avec sa progéniture. 

A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 20 août.

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