Justine (Sandrine Kiberlain) est une assistante douée pour l’organisation. Une qualité très appréciée de Franck, son riche patron, (Daniel Auteuil) qui lui demande de concocter un week-end romantique et original, au cours duquel il espère séduire une femme dont il est tombé amoureux. Et lui file une enveloppe de 14.000 euros pour couvrir les frais tout en lui disant d, "garder un petit quelque chose pour elle".
Du coup Albin (Bruno Podalydès), le mari de Justine et leurs potes tous plus fauchés les uns que les autres flairent la bonne combine. Bien décidés à palper un gros quelque chose pour se refaire, la bande de bras cassés montent une arnaque en forme de fausse croisière de luxe. Et embarquent avec l’industriel à plumer sur une pénichette pour une balade estivale à 9 km/h sur les canaux de France
L’effet Bruno Podalydès, réalisateur et acteur, qui avait notamment séduit avec Adieu Berthe, Bécassine ou Les 2 Alfred, fonctionne de nouveau à plein,. Quasi unanime, la critique française et plus largement francophone s’emballe pour La petite vadrouille, qualifiée en gros de «poétique, inventive, bucolique, burlesque, absurde, drôle, légère, délicate et pleine d’humour. L'ensemble sur fond de subtile satire sociale, évoquant les inégalités qui se creusent entre riches et pauvres. . Mais exaltant également la solidarité et la générosité de la jeune génération... »,
Alors bien sûr , il y a pas mal de tout cela dans cette comédie, dont on saluera surtout le début., lorsque nos Pieds Nickelés préparent l’excursion fluviale. Sous l’autorité de Justine, qui, exigeant classe, contrôle et discrétion, assigne à chacun un rôle bien défini dont il est interdit de sortir. Toutefois, à partir du moment où la pénichette se met en route, on sent que cette lente flânerie au fil de l'eau ne va pas tarder à s'essouffler.
Cela n’a rien d’étonnant, Bruno Podalydès se complaisant à étirer longuement un scénario ultramince, basé sur un seul quiproquo qu’on vous laisse découvrir si ce n'est déjà fait, des dialogues pas toujours ciselés et, à part quelques morceaux cocasses, des scènes répétitives frisant l’ennui. On n’est pas non plus soufflé par l’interprétation, notamment celle de Daniel Auteuil, pourtant porté aux nues pour son rôle de ridicule pigeon énamouré.
A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 5 juin.