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Sorties de la Semaine - Page 4

  • Grand écran: Les Tuche s'invitent chez les Windsor, prétexte à une éprouvante cascade de gags

    «En France, on aime bien les blagues lourdingues, l’humour gras, franchouillard», m’explique ce représentant de l’Hexagone à l’occasion d’une petite discussion autour du phénomène Tuche. D’où sans doute l’une des raisons du succès de la franchise, dont les quatre premiers épisodes ont attiré, en 14 ans, 14 millions de spectateurs… 

    Une réussite qui ne devrait pas se démentir avec la sortie du cinquième volet, notamment porté aux nues sur les plateaux de télévision, où Jean-Paul Rouve, qui a remplacé Olivier Baroux à la réalisation, est venu faire son show. En  compagnie d’invités qui s’écrasent de rire en visionnant quelques extraits. Pour ne rien vous cacher, on peine à comprendre cet engouement, curieusement partagé par une partie de la presse écrite

    Une folle ambition

    Passé derrière la caméra, Rouve a quand même gardé son rôle de Jeff, aux côtés de Cathy (Isabelle Nanty), de Mamie Suze (Claire Nadeau) de leur fille Stéphanie (Sarah Stern) des deux garçons Wilfried (Pierre Lottin et Donald (Théo Fenandez). Après son passage à Monaco, à Los Angeles ou à l’Elysée, la famille préférée des Français s’invite chez les Windsor, décidée, ambition folle, à bousculer les traditions du cru.

    Sauf qu’elle met des plombes pour arriver au château! Suite à un début des plus laborieux où Jeff s’obstine à rouler à droite, carrément l'acmé de l'histoire (!), on a droit à une éprouvante cascade de gags destinés à provoquer un choc des cultures. Au mieux ils surfent à l’excès sur la beaufitude, au pire ils ont, à de rares exceptions, le goût des frites plongées dans une huile devenue bien rance au fil des années. En d’autres termes, il est temps de la jeter. Sauf pour les fans, évidemment...

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 5 février. 

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  • Grand écran: "Le moineau dans la cheminée" explore les relations toxiques au sein d'une famille dysfonctionnelle

    Autour de deux sœurs se retrouvant dans la maison de leur enfance, le réalisateur suisse Ramon Zürcher propose, avec Le moineau dans la cheminée, une fable dystopique, métaphore d’un drame réaliste à tendance horrifique. IL nous plonge au cœur d’une famille dysfonctionnelle, où s'entretiennent des relations toxiques dans une sorte de chaos où règnent secrets, violence, cruauté, maltraitance. Gros malaise…

    Dans la demeure familiale, située dans un lieu autrefois paradisiaque, à la campagne, vivent Karen, femme froide, triste, qui n’a jamais pu se résoudre à partir, son mari Markus et leurs enfants. Pour l’anniversaire de Markus, Jule la sœur de Karen, son antithèse, arrive avec sa petite tribu. Des souvenirs douloureux d’une mère autoritaire décédée, hantant les murs tel un fantôme, renforcent chez Jule, l’envie de se dresser contre Karen, chez qui la tension ne cesse de monter. Jusqu’à l’explosion.

    Troisième volet d'une trilogie, ce drame psychologique doublé d’un huis-clos familial pesant, angoissant, est notamment porté de bout en bout par la talentueuse Maren Eggert, (photo) qui incarne une Karen de mauvaise humeur, en proie à quelques pulsions érotiques. Errant de pièce en pièce comme une âme en peine, un peu voûtée, comme épuisée, elle cherche désespérément à se libérer d’un passé étouffant. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 29 janvier.

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  • Grand écran: "A Complete Unknown", quatre ans de la vie de Dylan, avec un Timothée Chalamet bluffant

    Parti de son Minnesota natal, un parfait inconnu de 19 ans débarque à Manhattan, dans West Village, le 16 janvier 1961, sa guitare à la main, son sac sur le dos. Il s’appelle Bob Dylan et il est venu voir son idole, la légende du folk Woody Guthrie (Scoot McNairy) lourdement handicapé par la maladie de Huntington .
     
    Au chevet du chanteur, un autre grand du genre, Pete Seeger (Edward Norton). Immédiatement fasciné par la chanson que Dylan a composée pour Woody, il décide d’héberger ce jeune homme sans argent, sans logement, et le présente à la scène folk newyorkaise.  
     
     Et c’est parti pour les quatre années où s’est construit le mythe de l’artiste, qui changé le cours de la musique et de la culture américaines. Sinon mondiales. De sa rencontre avec Guthrie jusqu’à sa rébellion électrique au Festival de Newport, en 1965. Symbolisant le fait qu’il chante comme il veut, ce qu’il veut.
     
    Un atout majeur

    Entre les deux, des épisodes marquants musicaux ou personnels plus ou moins anachroniques ou fidèles à la réalité. Son histoire d’amour avec Sylvie, en fait Suze Rotolo (Elle Fanning), sa relation tumultueuse avec Joan Baez (Monica Barbaro), sa frénésie de compositions. .Et bien sûr ce passage de l’anonymat à l’ascension fulgurante (dont il a rapidement mesuré les inconvénients), au son de Blowin’ In The Wind, The Times They  Are A-Changin', ou Masters Of War. Le tout sur fond de lutte pour les droits civiques et la crise des missiles de Cuba. Le biopic livrant ainsi également un portrait politico-social de l’Amérique des années 60
     
    Atout majeur du film signé James Mangold, libre adaptation du livre Dylan Goes Electric d’Eljah Wald paru en 2015,  Timothée Chalamet, presque plus Dylan que nature. Bluffant par l’intensité de son travail vocal (il a appris à jouer de l’harmonica et de la guitare), chantant en live, il livre une formidable prestation. Il n’incarne pas, il « est « Dylan », captant en évitant la caricature, l'essence et la complexité de son personnage, sa posture, sa gestuelle, sa voix éraillée. 

    Il y a de l’Oscar dans l’air pour Timothée Chalamet, qui s’immerge et nous immerge dans l’univers du génie de la chanson, certes célébré  pour son talent, mais également montré à l'occasion comme un personnage peu généreux, arrogant, ou provocateur. Donnant tout à la musique, peu à ses amis ou ses amours. Un film à ne pas manquer. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 28 janvier.

     

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