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Sorties de la Semaine - Page 4

  • Grand écran: "Mexico 86", une mère doublée d'une militante confrontée à un terrible dilemme.

    Une fusillade dans la rue, un homme blessé, achevé par des policiers. De sa fenêtre, sa femme Maria voit toute la scène, son bébé dans les bras. Activiste guatémaltèque, elle lutte contre la dictature militaire criminelle et corrompue de son pays, sous les coups de laquelle vient de tomber son mari. Menacée de mort elle est forcée par ses compagnons d'armes et pour assurer sa survie, de fuir au Mexique, abandonnant son enfant. Dix ans plus tard, son fils, élevé par sa grand-mère, revient vivre avec elle. Maria doit alors choisir entre son devoir maternel et la poursuite de son combat révolutionnaire.

    La petite histoire rejoint la grande dans Mexico 86, thriller politique à haute tension. Tout en condamnant avec force les régimes dictatoriaux, explorant des thèmes comme le sacrifice et le dépassement de soi, le réalisateur belgo-guatémaltèque César Diaz brosse le portrait sensible, subtil et émouvant, d'une mère aimante doublée d’une ardente militante. Il a choisi Bérénice Béjo pour incarner cette femme énergique et courageuse, confrontée à un terrible dilemme dans ce drame à dimension personnelle, politique et sociale. 

    Maria est prête à tout pour protéger son enfant, quitte à le tuer pour lui épargner d’éventuelles terribles souffrances, mais s’en sépare à nouveau, résolue à continuer de mener sa mission. Portant le film, pratiquement dans chaque plan, constamment sous pression, parfois prête à caquer,  la comédienne française remplit son rôle avec une conviction qui emporte l’adhésion.  

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 23 avril.

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  • Grand écran: pâle et chétif intello, "The Amateur" a parfois tout d'un pro. Avec Rami Malek

    Modeste cryptologue de la CIA, Charles Heller (Rami Malek) voit tout s’écrouler autour de lui lorsque sa femme qu’il adore est tuée dans un attentat terroriste à Londres. Effondré mais animé par un désir de vengeance, il exige de suivre un entraînement express et part à la poursuite des assassins pour leur faire payer leur crime.

    Mais la traque n’est pas le principal tallent de cet homme de l’ombre, confiné depuis longtemps dans un bureau au cinquième sous-sol, assigné à l’analyse quotidienne de données chiffrées. Inutile donc de dire que ce brave Charles n’a rien d’un grand costaud façon Jason Statham ou Chris Hemsworth. Faute de muscles, il doit faire travailler les petites cellules grises chères à Hercule Poirot, et miser sur son sens de la stratégie tout au long de sa quête de justice, qui le mène aux quatre coins du globe- 

    The Amateur, signé James Hawes, est un thriller d'espionnage classique et convenu dans le fond, mais qui se veut original dans la forme. Sauf que l’auteur s’épuise à vouloir sans cesse le prouver. Tout en cherchant à casser les codes, il multiplie les situations improbables sur fond de scènes spectaculaires traditionnelles, avec fusillades, bastons et courses-poursuites à la clé. Peinant ainsi à vraiment nous emballer. 

    De son côté Rami Malek, loin de son extraordinaire prestation dans Bohemian Rhapsody, convainc à moitié en prétendu héros atypique, qui ne sait ni courir ni se battre. En effet, ce pâle, chétif et vulnérable intello qualifié d’amateur, se tire de certains cas pour le moins dangereux aussi bien qu’un professionnel aguerri. A ses côtés enfin, ce gros dur de Laurence Fishburne a un brin tendance à cabotiner. Cela dit, le film se laisse voir en dépit de ces réserves.  Et nul doute qu’il plaira beaucoup aux fans du genre.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 9 avril.

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  • Grand écran: "Black Dog", amitié insolite entre un motard mutique et un lévrier famélique

    Chine 2008, quelques semaines avant l’ouverture des Jeux olympiques, dans une région déshéritée, sinon fantôme, aux portes du désert de Gobi. Sous prétexte de progrès sociaux, un  projet de rénovation urbaine condamnant à la démolition des immeubles lépreux a obligé des milliers d’habitants à quitter les lieux. En allant s’installer ailleurs, ils ont abandonné les rues à des hordes de chiens qu’il faut éliminer.

    Déboulant de partout, ils effrayent les gens restés là, les mordant parfois et font du tort au régime, craignant le chaos lors de la cérémonie d’ouverture. Ils provoquent même un accident de bus qui se renverse sur la route. Parmi les passagers, se trouve Lang (Eddy Peng) une ex-vedette locale de rock impliquée dans un meurtre et libérée après dix ans de prison.

    Une atmosphère singulière

    Mutique, le crâne rasé, Lang doit rejoindre une patrouille formée à la capture des toutous perturbateurs et finit par adopter un lévrier noir famélique. Il rechigne en effet à le mettre dans un chenil bien qu’on le dise atteint de la rage. Il s’en s’occupe avec amour, le soigne, le lave, lui donne à manger, allant jusqu’à fabriquer un side-car pour l’emmener faire des tours à moto. Avec cette rencontre entre deux créatures aussi solitaires et cabossées l’une que l’autre, mais qui vont reprendre goût à la vie grâce à cette amitié insolite, le réalisateur chinois Guan Hu propose un film simple, minimaliste, lauréat du Prix Un Certain Regard l’an passé à Cannes. 

    Emouvant, non dépourvu d’humour, il nous plonge dans une atmosphère singulière, envoûtante, entre chronique politique critique, étude sociale caustique, dénonciation de cruelles pratiques envers les animaux. Le tout sur fond de road movie dans un paysage lunaire, postapocalyptique, prétexte à de magnifiques images.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 2 avril.

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