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Sorties de la Semaine - Page 3

  • Grand écran: "Classe moyenne", comédie satirique sur fond d'inégalités sociales

    Huit ans après Gaspard va au mariage le réalisateur français Antony Cordier est de retour avec Classe moyenne.,. Il met face à face deux familles, les Trousselard et les Aziz,  qui vont sauvagement se bouffer le nez pour des broutilles. Philippe Trousselard (Laurent Lafitte), est un  riche avocat parisien, dont la femme Laure (Elodie Bouchez), actrice cherche à relancer sa carrière.

    Avec leur fille Garance (Noée Abita), rêvant de devenir comédienne et son petit ami Mehdi (Sami Outalbali), transfuge de classe d’origine algérienne, qui a terminé brillamment son droit, ils sont venus passer quelques jours de vacances dans leur luxueuse villa isolée au sommet d’une colline. Et se retrouvent rapidement en conflit avec les Aziz, couple de gardiens chargés de s’en occuper, à savoir Nadine (Laure Calamy) et Tony (Ramzy Bedia), avec leur fille de 20 ans, Marylou (Mahia Zrouki).

    Affichant un redoutable mépris de classe, Philippe, gros connard bourgeois se flattant d’être un fin cuisinier (la chose aura son importance), truffe en outre ses phrases d’agaçantes citations latines du genre: «Leur job, stricto sensu, c’est d’être à notre disposition quand on est là» ou: «Vous allez nettoyer ma voiture in extenso.»

    Face aux humiliations quotidiennes, Tony pète un soir les plombs. Complètement bourré, il débarque dans la maison fusil à la main et se met à tirer dans tous les coins. La guerre est déclarée et les Trousselard décident brutalement de congédier les Aziz. Mais c’est compter sans l’esprit combatif de la famille unie face à l’ennemi. À commencer par Nadine, qui monte vite les tours.

    Du coup, entre négociations foireuses que pense pouvoir mener Mehdi et provocations ridicules de part et d''autre, les choses s’enveniment, la tension monte dangereusement et tout finit par déraper méchamment. Antony Cordier propose une comédie satirique sur fond d'inégalités sociales divertissante, plutôt drôle et méchante, avec des acteurs qui s’amusent comme des petits fous.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 24 septembre 

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  • Grand écran: censé être super flippant, "Dalloway" ne tient pas vraiment ses promesses. Contrairement à Cécile de France

    Après son haletante Boîte noire, on attendait beaucoup de Dalloway, le nouveau film du réalisateur français Yann Gozlan. Romancière en mal d’inspiration, Clarissa (Cécile de France) rejoint une prestigieuse résidence d’artistes à la pointe de la technologie. Elle trouve en Dalloway, son assistante virtuelle à laquelle Mylène Farmer prête sa voix, plus qu’un simple soutien, une sorte de confidente qui l’aide à écrire. 

    Mais petit  à petit Clarissa éprouve un malaise face au comportement de plus en plus intrusif de son IA, renforcé par les avertissements complotistes d’un autre résident (Lars Mikkelsen). Sûre d’être surveillée, Clarissa se lance secrètement dans une enquête pour découvrir les réelles intentions de ses hôtes. 

    Annoncé comme un thriller d’anticipation des plus flippant, sur fond de pandémie et de dérèglement climatique, Dalloway ne se montre malheureusement pas à la hauteur de ses ambitions. En dépit ou à cause de son sujet IA, qui apparaît trop convenu au fil de l’intrigue. Difficile en effet d’éprouver de l’effroi, alors qu’on n’est jamais vraiment surpris dans ce huis-clos censément oppressant.  

    Sans  vrai  suspense, l’opus se  laisse toutefois voir sans trop d’ennui, en raison d’une certaine ambiance, de son esthétisme, des décors soignés, et avant tout grâce à la prestation inspirée de Cécile de France, très crédible dans son rôle. Comme d’habitude  la talentueuse comédienne fait ce qu’il faut pour qu’on la sente de plus en plus angoissée, sous l’emprise et la menace de son IA, de moins en moins docile, bienveillante et… artificielle, selon les intonations chaudes, complices ou autoritaires de Mylène Farmer.   

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 17 septembre.

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  • Grand écran: "Sirât", road trip techno-mystique halluciné dans le désert marocain. Eprouvant!

    Selon l’islam, Sirât, c’est  le pont entre l’enfer et le paradis, plus fin qu’un cheveu et plus aiguisé qu’une épée . Un fil étroit qui nous sépare de la fin. Sirât, c’est aussi le titre du dernier film d’Olivier Laxe, récompensé par le prix du jury au dernier festival de Cannes. La moindre des choses pour une majorité de critiques. Secoués, subjugués par l’approche hors norme du réalisateur franco-espagnol,  l’omniprésente et puissante musique de David Letellier, alias Kangding Ray, ils espéraient plutôt le voir décrocher la Palme d’or.

    Dans un monde en guerre, en suspension entre la vie et la mort, Luis (Sergi Lopez) et Esteban,  sonfils de 12 ans, débarquent dans une free party, où pulse une  techno brutale, expérimentale, et où s’agite frénétiquement une foule en transes déglinguée, sous substance. Luis et Esteban sont à la recherche de leur fille et sœur Mar, disparue depuis plusieurs mois lors de l'une de ces raves. Dans l’espoir que quelqu’un la reconnaisse, ils distribuent sa photo à tout le monde, se liant ainsi avec une communauté de vrais teufeurs, dont certains sont estropiés.  

    Alors que des soldats marocains sont venus interrompre la party,  Luis décide de suivre ses nouveaux copains et leurs camions, à la poursuite d’une autre fête où sa fille pourrait se trouver. Et c'est parti pour un road trip techno-mystique dans les dunes, les roches et les falaises impressionnantes du désert saharien, les sons entrant en résonance avec un paysage d’une indéniable beauté. Tandis que les radios de ce convoi de l’extrême diffusent des informations laissant sous-entendre l'éclatement d’une Troisième Guerre mondiale, les raveurs itinérants sont lancés dans une course effrénée pour fuir l'horreur, avant que tout explose et s’écroule autour d’eux.

    Entre rave sauvage, quête paternelle, réflexions sur l'humanité et voyage intérieur, Olivier Laxe propose une expérience sensorielle, immersive, métaphysique, métaphore du monde actuel, aux dialogues et au récit minimalistes. Cela dit, le cinéaste  divise. Selon que l’on adhère ou non à la techno qui nous vrille les tympans, on sera ou non captivé par ce film choc inclassable, dérangeant, déroutant, halluciné, anxiogène et surtout physiquement éprouvant.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 10 septembre.

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