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Sorties de la Semaine - Page 3

  • Grand écran: "TKT", un film d'utilité publique qui peine à convaincre

    Réalisé par la Belge Solange Cicurel , TKT (T’inquiète) dénonce le harcèlement scolaire. Un film d’une actualité brûlante porté par la comédienne Lana de Palmaert, qui se glisse dans la peau d’Emma, une lycéenne de 16 ans on ne peut plus normale avec des copines un petit ami et qui s'amuse et fait du sport.

    Un jour pourtant, Emma est admise aux soins intensifs. et plongée dans le coma. Après des mois à avoir subi le harcèlement de ses camarades, elle a avalé une boîte de somnifères. Mais comment en est-elle arrivée là? L’adolescente ne pouvant communiquer avec ses parents en larmes à son chevet et ne se souvenant de rien, c’est son fantôme qui va enquêter sur ce qui s’est passé.

    Et c’est ainsi que la réalisatrice, revenant sur les évènements qui l'ont amenée dans un lit d’hôpital, démonte le mécanisme insidieux du harcèlement qui devient le fait d’un groupe, l’œuvre d’une amie malveillante virant petit à petit à celle du collectif. Emma comprend alors (et nous avec) que même si elle était entourée, semblait populaire, et s’éclatait dans des fêtes avec ses  potes, elle évoluait dans une ambiance malsaine, en butte aux moqueries, blagues sexistes se muant en insultes, puis en vidéos humiliantes. 

    TKT, c’est ce que répète Emma à ses parents qui justement s’inquiètent, notamment sa mère incarnée par la regrettée Emilie Dequenne, dont c’est la dernière apparition à l’écran. Mais si le film se révèle œuvre d’utilité publique à l’heure des réseaux sociaux où les victimes de harcèlement scolaire n’ont pas une seconde de répit, on n n’est en revanche pas vraiment convaincu par cette mise en scène du fantôme détective, qui pollue  l’image et nous détourne du sujet. En fait, une fausse bonne idée pour raconter à rebours, le rejet, l’exclusion, la haine qui vont mener Emma à l’isolement, à la dépression et au suicide. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 2 octobre.   

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  • Grand écran: "Classe moyenne", comédie satirique sur fond d'inégalités sociales

    Huit ans après Gaspard va au mariage le réalisateur français Antony Cordier est de retour avec Classe moyenne.,. Il met face à face deux familles, les Trousselard et les Aziz,  qui vont sauvagement se bouffer le nez pour des broutilles. Philippe Trousselard (Laurent Lafitte), est un  riche avocat parisien, dont la femme Laure (Elodie Bouchez), actrice cherche à relancer sa carrière.

    Avec leur fille Garance (Noée Abita), rêvant de devenir comédienne et son petit ami Mehdi (Sami Outalbali), transfuge de classe d’origine algérienne, qui a terminé brillamment son droit, ils sont venus passer quelques jours de vacances dans leur luxueuse villa isolée au sommet d’une colline. Et se retrouvent rapidement en conflit avec les Aziz, couple de gardiens chargés de s’en occuper, à savoir Nadine (Laure Calamy) et Tony (Ramzy Bedia), avec leur fille de 20 ans, Marylou (Mahia Zrouki).

    Affichant un redoutable mépris de classe, Philippe, gros connard bourgeois se flattant d’être un fin cuisinier (la chose aura son importance), truffe en outre ses phrases d’agaçantes citations latines du genre: «Leur job, stricto sensu, c’est d’être à notre disposition quand on est là» ou: «Vous allez nettoyer ma voiture in extenso.»

    Face aux humiliations quotidiennes, Tony pète un soir les plombs. Complètement bourré, il débarque dans la maison fusil à la main et se met à tirer dans tous les coins. La guerre est déclarée et les Trousselard décident brutalement de congédier les Aziz. Mais c’est compter sans l’esprit combatif de la famille unie face à l’ennemi. À commencer par Nadine, qui monte vite les tours.

    Du coup, entre négociations foireuses que pense pouvoir mener Mehdi et provocations ridicules de part et d''autre, les choses s’enveniment, la tension monte dangereusement et tout finit par déraper méchamment. Antony Cordier propose une comédie satirique sur fond d'inégalités sociales divertissante, plutôt drôle et méchante, avec des acteurs qui s’amusent comme des petits fous.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 24 septembre 

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  • Grand écran: censé être super flippant, "Dalloway" ne tient pas vraiment ses promesses. Contrairement à Cécile de France

    Après son haletante Boîte noire, on attendait beaucoup de Dalloway, le nouveau film du réalisateur français Yann Gozlan. Romancière en mal d’inspiration, Clarissa (Cécile de France) rejoint une prestigieuse résidence d’artistes à la pointe de la technologie. Elle trouve en Dalloway, son assistante virtuelle à laquelle Mylène Farmer prête sa voix, plus qu’un simple soutien, une sorte de confidente qui l’aide à écrire. 

    Mais petit  à petit Clarissa éprouve un malaise face au comportement de plus en plus intrusif de son IA, renforcé par les avertissements complotistes d’un autre résident (Lars Mikkelsen). Sûre d’être surveillée, Clarissa se lance secrètement dans une enquête pour découvrir les réelles intentions de ses hôtes. 

    Annoncé comme un thriller d’anticipation des plus flippant, sur fond de pandémie et de dérèglement climatique, Dalloway ne se montre malheureusement pas à la hauteur de ses ambitions. En dépit ou à cause de son sujet IA, qui apparaît trop convenu au fil de l’intrigue. Difficile en effet d’éprouver de l’effroi, alors qu’on n’est jamais vraiment surpris dans ce huis-clos censément oppressant.  

    Sans  vrai  suspense, l’opus se  laisse toutefois voir sans trop d’ennui, en raison d’une certaine ambiance, de son esthétisme, des décors soignés, et avant tout grâce à la prestation inspirée de Cécile de France, très crédible dans son rôle. Comme d’habitude  la talentueuse comédienne fait ce qu’il faut pour qu’on la sente de plus en plus angoissée, sous l’emprise et la menace de son IA, de moins en moins docile, bienveillante et… artificielle, selon les intonations chaudes, complices ou autoritaires de Mylène Farmer.   

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 17 septembre.

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