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Sorties de la Semaine - Page 12

  • Grand écran: Avec "Killers Of The Flower Moon", Martin Scorsese dévoile un pan très sombre de l'histoire américaine

    Il avait logiquement fait l’événement à Cannes en mai dernier.  Entre western, film noir, enquête policière, suspense et grand spectacle,  Martin Scorsese en pleine forme nous offre une formidable et exaltante fresque historico-politique. Adapté du best-seller de David Grann  La note américaine, le film revient sur un pan sombre et méconnu de l’histoire des Etats-Unis, les meurtres sordides commis dans l’Oklahoma des années 20, dont furent victimes les Indiens Osages.

    Dépossédés de leurs terres, ils ont été parqués dans une réserve aride. Mais ils vont  découvrir qu’ils sont assis sur une fortune colossale grâce au pétrole, qui fait bientôt d’eux le peuple le plus riche du monde par habitant. De quoi attiser la cupidité sans borne des Blancs, avides de mettre la main sur ce fabuleux pactole. jaillissant à flots continus.  

     Edgar Hoover entre en scène

    Seul moyen pour y parvenir, couper les têtes. L’un après l’autre les membres les mieux nantis de la tribu disparaissent, tués par balle, empoisonnés, victimes de l’incendie ou de l’explosion de leur maison. Face à cette situation dramatique, Washington se décide à agir. Sous la direction de jeune Edgar Hoover, le FBI mène sa première enquête importante pour arrêter les serial killers.  Mais le futur grand manitou du célèbre bureau doit s’associer aux Indiens en vue d’élucider cette abominable affaire criminelle.   

    Les recherches s’orientent rapidement vers William  «King» Hale (Robert De Niro), un influent éleveur paternaliste et mielleux, qui a mis sur pied un redoutable système de mariages entre Blancs et Osages cousus d’or noir, pour mieux spolier ces derniers dont il se prétend le grand ami .

     Un trio  de choc  

    Fraîchement débarqué, son neveu Ernest Burkhart (Leonardo DiCaprio), un vétéran de la Première Guerre mondiale fauché, vil et veule, lui prête volontairement et docilement main forte. Sur les conseils du tonton, ce loser épouse la belle Mollie (Lily Gladstone), qui ne tarde pas à tomber gravement malade. Sous le charme d’Ernest, elle refuse pourtant de voir en lui une crapule.

    Réunis pour la première fois chez Scorsese, les deux acteurs fétiches du cinéaste portent magistralement Killers Of The Fkower Moon. DiCaprio excelle en salaud de la pire espèce sous ses airs de brave gars démentis par une lippe amère. De son côté, De Niro se montre particulièrement convaincant en dangereux mentor raciste jusqu’à la moelle, aux tendances génocidaires et mû par un incommensurable appât du gain. Quant à Lily Gladstone, elle leur tient la dragée haute, dans son rôle de femme courageuse, amoureuse, empoisonnée par son mari, mais dans le déni.

    Récit, mise en scène, interprétation , photographie, reconstitution, tout concourt à la réussite de cette fresque de facture classique. Epique, crépusculaire, captivante, sous tension permanente, elle nous tient en haleine pendant près de 3h30 en dépit, petit bémol, de quelques longueurs dans la première partie.

    A l’affiche dans les salles de Suisse dès mercredi 18 novembre. 

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  • Grand écran: "Marie-Line et son juge", une comédie dramatique convenue avec Michel Blanc et Louane

    Cheveux roses, jupe  hyper courte, blouson  à paillettes et baskets à fleurs, Marie-Line (Louana Emera), 20 ans, est une jeune fille un poil vulgaire, mais attachante,  dynamique et joyeuse. Tout en s’occupant  de son père dépressif, handicapé suite à u accident de travail et qui répugne à se lever de son canapé (Philippe Rebbot), elle gagne sa vie en servant des cafés en chantant, dans un bar du Havre.

    Parmi les clients il y a un juge d'instruction ronchon et coincé (Michel Blanc) qui me veut que du whisky japonais sans glaçon. San oublier le joli Alexandre (Victor Belmondo), étudiant en cinéma au sourire irrésistible qui rêve de monter à Paris. Marie-Line craque, mais leur petite aventure passionnée ne dure pas. Influencé par ses potes qui se moquent de ses lacunes culturelles, Alexandre la laisse tomber. En plus, elle perd son emploi et se retrouve dans l’impossibilité de régler une dette de 1500 euros. 

    Momentanément privé de son permis de conduire pour une raison qu’on découvrira plus tard, le juge propose à Marie-Line de l’engager comme chauffeur . En la payant bien sûr. Dans la déche, elle accepte. Convenue, la suite  est prévisible. Dur, ,intransigeant, toujours en colère, le juge va s’adoucir tandis que Marie-Line va elle aussi faire des efforts et changer à son contact. 

    Cette comédie dramatique pleine de bons sentiments, adaptée par Jean-Pierre Améris du roman de Muriel Magellan, est censée tenir sur son casting. Mais si le jeune Louane Emera se montre plutôt convaincante, Michel Blanc déçoit un peu- Il a en effet tendance à en faire des tonnes dans son rôle de magistrat acariâtre. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 11 octobre..

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  • Grand écran: "Nina et le secret du hérisson", la folle enquête d'une audacieuse gamine pour aider son papa au chômage

    Réalisé par Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli, Nina et le secret du hérisson, troisième long métrage d’animation du duo après Une vie de chat et Phantom Boy, raconte l’enquête menée par la téméraire Nina, pour assurer le bien-être de sa famille. 

    La fillette adore écouter les histoires que lui raconte son père avant de dormir, comme celle d’un curieux petit hérisson qui découvre le monde. Un soir, très préoccupé par son travail, papa ne vient pas la voir. Mais les enfants entendent parler et Nina comprend que la fabrique locale a fermé et qu’il est désormais au chômage.

    La gamine découvre alors qu’un trésor, en l’occurrence l’argent volé par le méchant patron avant la fermeture, a été caché dans l’usine. Pour que son père n’ait plus besoin de travailler, elle veut  absolument le récupérer avec l’aide de Mehdi, son meilleur ami, et bien sûr de l’intrépide petit hérisson  

    On s'en doute, ce n’est pas une mince affaire. Nina va devoir échapper à la surveillance de ses parents, à celle de la vieille voisine et de son chat Touffu, affronter un affreux gardien et son féroce molosse aux crocs redoutables.  

    Un suspense haletant

    Cette folle aventure en forme de fable sociale qui suit  une héroïne irrésistible évoluant dans de  magnifiques décors dont une somptueuse forêt, a été conçue comme un polar dont elle a le suspense haletant. Ce qui n’est pas étonnant, les deux auteurs étant fans du genre et Alain Gagnol ayant publié des romans à l’ambiance très noire chez Gallimard, avec des tueurs et des faits divers sanglants.

    A l’occasion d’une rencontre, il nous en dit plus sur leur dernier-né, dont il fait bouger le graphisme inventé par Jean-Loup Felicioli. «Je trouve que le polar convient bien au jeune public, que je tiens à prendre au sérieux. On peut à la fois évoquer des thèmes actuels et proposer un spectacle qui les captive".

    «J’aime quand le cinéma est plus grand que la vie»

    Toutefois même si Nina et le secret du hérisson évoque une crise économique et que les auteurs traitent de l’existence d’enfants bouleversés par les problèmes des adultes, l’idée n’était pas de faire une oeuvre réaliste. «Je trouve un peu déprimant. ,J’aime le cinéma qui s’éloigne de la réalité, quand il est plus grand que la vie. Cela dit, si le spectateur prend du plaisir à  être un peu perdu, il veut y trouver son compte.  Il faut donc que ça déménage. Les films m’ennuient lorsqu’il ne se passe rien ». 

    Pour Alain Gagnol, l’animation est un art difficile. « Nous devons nous montrer très convaincants. Ce qui m’intéresse, c’est la mise en scène, le son, le cadrage. Par ailleurs, au fil des années, l’histoire est devenue plus fluide plus simple. De son côté Jean-Luc a adouci l’image avec des personnages moins graphiques». Le résultat est là. Une vraie réussite. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès le mercredi 11 octobre.

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