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  • Cinéma: "Non-Stop" revisite le film catastrophe. Avec Liam Neeson en sauveur

    non-stop-blogbusters-filmdatenbank-e1382972957361[1].jpgUsé, désabusé, passant sa vie dans les avions pour prévenir de actes de violences, Bill Marks a en plus tendance à picoler sec pour pimenter son quotidien routinier d’agent de la police de l’air. Mais s’il était en manque d’adrénaline, le vol New-York-Londres ne va pas tarder à lui permettre de refaire le plein.

    Peu après le décollage, il reçoit un mystérieux SMS d’un sinistre individu lui annonçant qu’il tuera un passager toutes les vingt minutes si le gouvernement américain ne transfère pas 150 millions sur un compte secret. Suisse le compte évidemment.
     
    Et voilà notre flic regonflé à bloc lancé dans une redoutable traque à l’homme dans l’habitacle étroit de l’appareil. Tentant, en compagnie de sa voisine de siège et d’une hôtesse, de repérer l’auteur des menaces mortelles qui se dissimule parmi les voyageurs en s’efforçant de ne pas trop semer la panique à bord. En vain, les événements se précipitant à mille à l’heure.

    Avec Non-Stop, sorte de Taken aérien mâtiné de Flight Plan, le jeune cinéaste espagnol Jaume Collet-Serra revisite le film catastrophe avec Liam Neeson en héros sauveur de vies, flanqué d’une Julianne Moore un rien suspecte.

    Mais c’est le but de ce scénario à rebondissements incessants, où le réalisateur, entre meurtres divers, castagnes sévères dans les toilettes, ou bombe dissimulée dans un paquet d’héroïne, s’ingénie à brouiller les pistes. Conduisant les protagonistes et le spectateur à soupçonner du pire un maximum de personnes.

    Un thriller au départ assez haletant, mais qui perd de son efficacité au fur et à mesure du déroulement de l'action. L'accumulation d‘invraisemblances gâchent une atmosphère se voulant oppressante, et le suspense d’un complot qui se révèle de plus en plus improbable. 

    Quoi qu’il en soit, à déconseiller fortement aux aviophobes!

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 26 février.

     

     

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  • JO de Sotchi: entre nationalisme exacerbé et autosatisfaction béate

    president-russe-vladimir-poutine-visite-site-saut-a-ski-installe-pres-sotchi-3-janvier-2014-1469849-616x380[1].jpgVoilà, c’est fini.Tout baigne. Les cérémonies étaient formidables et les critiques précédant les JO passées à l’as. Démesure, droits de l’homme bafoués, atteintes à l’environnement, on oublie. Les conditions étaient exceptionnelles, l’organisation impeccable, dixit le président du CIO. Ajoutant que la Russie, efficace, amicale, a non seulement tenu ses promesses, mais montré un nouveau visage. Patriote mais ouverte sur le monde. Merci Vladimir, super héros des Jeux…

    De leur côté les vainqueurs sont contents, à commencer par les Russes de Poutine, en tête des médailles, 33 dont 13 en or). Tandis que les responsables et commentateurs des différentes chaines, horrifiés par les violences en Ukraine, soulagés de n’avoir dû faire face à aucune redoutable attaque terroriste, mais attristés par le manque d’ambiance, de ferveur et de fiesta, nous ont aussi offert quelques beaux morceaux d’autosatisfaction béate. Se distribuant des dix en direct pour leurs remarquables prestations.

    Sans oublier de saluer encore follement les exploits de leurs compatriotes. Eh oui, nonobstant  l’esprit olympique, chacun voit midi à sa porte, l’essentiel n’étant plus depuis longtemps de participer, mais de gagner pour titiller les différentes fibres patriotiques.

    5603713[1].jpgC’est ainsi que je ne vous raconte pas certains crève-cœur. Les trois centimètres qui ont empêché Martin Fourcade déjà double breloqué, de devenir carrément le tsar de Sotchi en décrochant une troisième médaille d’or. Sans parler de Dario Cologna, qui n’a finalement pu en collectionner que deux, marqué une nouvelle fois d’une scoumoune d’enfer lors du 50 kilomètres, dont il était l’un des favoris.

    Une course qui se refuse à lui telle une vilaine petite allumeuse. Non seulement il est tombé comme à Vancouver, mais il a été victime d’un maladroit qui n’a rien trouvé de mieux que de lui casser un ski. Le contraignant, après une semaine fastueuse qui avait vu les valeureux athlètes helvétiques rafler cinq médailles d’or, une d'argent et une de bronze, à couler à pic.

    A l’image d’autres champions suisses en deuxième semaine, espérés tels autant de messies. Comme Simon Ammann, les curleurs filles et garçons, ou les spécialistes du slopestyle, snowboard et autres disciplines fun qui ont eu du mal à nous arracher des sourires. Seuls Patrizia Kummer et Nevin Galmarini répondaient à l’appel en géant parallèle. Imités plus ou moins contre toute attente par Beat Hefti en bob, et surtout par nos très improbables hockeyeuses.

    Tirant la langue au début, les Français même s’ils pointent en dixième position derrière la Suisse, ce qui doit considérablement les agacer, le Belarus et l’Autriche ont eu davantage de raisons de s’enflammer dans cette seconde moitié des JO. Notamment avec le triplé historique en skicross, lors duquel les experts hexagonaux de l'antenne et des ondes ont frisé l'infarctus.  

    L'exploit a toutefois provoqué la grogne chez les Canadiens et les Slovènes accusant les Tricolores d’avoir triché en changeant la forme de la partie basse des pantalons des skieurs, créant ainsi un effet aérodynamique contraire aux règles.

    Plainte illico rejetée, à l’intense soulagement de nos voisins qui peuvent continuer à se taper sur le ventre. Sauf que la performance est finalement banale vu que des des triplés, il y en a eu plein d’autres. Huit, dont quatre uniquement chez les Hollandais, les rois du patinage de vitesse.

    topelement[1].jpgOn peut donc se congratuler tant qu’on veut des deux côtés de la frontière, les véritables cracks de Sotchi sont ailleurs. A commencer par le spécialiste du short-track Victor An, ex-Coréen devenu Russe qui a décroché trois fois l’or et une fois le bronze.

    Mais les dames font la pige aux mâles puisque trois d’entre elles sont triples championnes olympiques, la biathlonienne bélarusse Darya Domracheva, la fondeuse norvégienne Marit Bjoergen et la patineuse de vitesse sud-coréenne Park Seung-hi.

    Parmi les autres records il y a celui de l’Autrichien Mario Matt, plus vieux chasseur d’or en ski alpin toutes disciplines confondues et celui de la plus jeune l’Américaine Michaela Schiffrin. Sans oublier celui du Norvégien Ole Einar Bjoerndalen, qui est venu cueillir à Sotchi ses douzième et treizième lauriers. De quoi péter d’orgueil chez leurs compatriotes respectifs. 

    Tout ça pour vous dire, au risque de me répéter, que les JO d’hiver c’est pareil aux JO d’été, ça fait du bien quand ça s’arrête…

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  • Cinéma: "Dallas Buyers Club", un cowboy macho, alcolo et drogué face au sida

    Dallas-Buyers-Club-Poster-Header[1].jpgDallas, 1985. Ron Woodroof est un électricien texan survolté de 35 ans. Un macho aux allures de cowboy pur sucre, avec ses bottes et le Stetson vissé sur le crâne. Grand amateur de rodéo et de sexe, il a tendance à brûler la chandelle par les deux bouts, en abusant de la dogue, du tabac et du scotch.  

    Sa vie de fêtard alcolo bascule à l'occasion d’une visite à l’hôpital. Son médecin lui apprend qu’il a le sida et ne lui donne qu’un mois à vivre. Déjouant tous les diagnostics, Ron décide de se battre. Il durera encore sept ans, recourant à des traitements alternatifs non autorisés par la puissante Food And Drug Administration.

    Mais il s’en moque et, voyant dans ce business une occasion de s’enrichir, organise un réseau clandestin de distribution de médicaments. Au fil du temps, il rassemble d’autres malades en quête de guérison. C’est ainsi que le Dallas Buyers club voit le jour. Les ennuis ne tardent pas à arriver. En plus du combat qu’il mène pour tenir la grande faucheuse à l’écart le plus longtemps possible, il doit livrer bataille contre les pouvoirs publics, en prouvant l’inefficacité du système d’aide proposé. 

    Cet homophobe atteint dans sa masculinité dans la mesure où, dans ces années-là, le VIH était majoritairement lié aux rapports homosexuels, est contraint malgré lui, pour atteindre sa clientèle, de  faire équipe avec Rayon. Un transsexuel rencontré à l’hôpital et qui lui inspire du dégoût.

    C’est une histoire vraie que raconte Jean-Marc Vallée, mettant en parallèle la prise de conscience de l’Amérique face au sida dont on ne savait pas grand-chose et le parcours personnel d’un Woodroof évoluant vers la tolérance et la compassion et qui, tout en brassant des affaires, a contribué à faire avancer la cause et à sauver des vies. 

    Il y avait de quoi sombrer dans le pathos avec un sujet aussi casse-gueule. Mais le réalisateur québécois évite subtilement l’écueil, s’interdisant tout sentimentalisme en évitant de s’attendrir sur ses personnages. Sans exclure la douleur, l’émotion et un brin d’humour. 

    Comédien principal, Matthew McConaughey (photo) s'est tellement investi dans le projet qu'il a payé de sa poche pour boucler le budget. Mais la réussite du film doit surtout beaucoup à sa prestation bluffante. Il n'incarne pas il est Ron Woodroof. Sec, décharné, physiquement méconnaissable, il a perdu une vingtaine de kilos et on a même craint pour sa vue. Jared Leto se montre à la hauteur dans sa composition de transsexuel. 

    Alors que Dallas Buyers Club est nommé aux Oscars dans six catégories dont celle du meilleur film, tous deux visent respectivement la statuette de meilleur acteur et de meilleur second rôle. 

    Film à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 19 février.

     

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