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  • Cinéma: "M.Peabody et Sherman, les voyages dans le temps"

    hqdefault[1].jpgSi un être humain peut adopter un chien, pourquoi un chien ne pourrait-il pas adopter un être humain ? Etre père, c’est le désir fou et le défi le plus incroyable relevé par M. Peabody, un toutou surdoué. Pour ne pas dire la personne la plus intelligente au monde.

    Champion olympique, chef cuisinier d’exception et lauréat du prix Nobel, M Peabody doit préparer son petit garçon adoptif Sherman pour l’école. Il décide alors de lui donner quelques rudiments d’histoire grâce au chronomat, une fabuleuse  machine à voyager dans le temps dont il ne doit rien révéler.

    Et voici papa et son fiston partis dans des aventures mouvementées qui commencent par un saut chez Marie-Antoinette pour un rattrapage sur la Révolution française. Mais les choses se corsent avec la présence de Penny, une petite pimbêche que Sherman, après avoir enfreint les règles pour l’impressionner, perd accidentellement dans l’Egypte des pharaons. 

    Il la retrouve grâce à M. Peabody appelé à la rescousse et le trio continue son voyage, avec  notamment une escale chez Leonard de Vinci, le génie de la renaissance italienne qui a bien du mal à faire sourire sa Joconde comme il l’entend... 

    En adaptant le dessin animé Rocky and Bullwinckle Show, qui connut un gros succès dans les années 60, Bob Minkoff invite à une relecture express farfelue et humoristique de quelques périodes historiques clés. Rien de transcendant, mais de quoi amuser parents et enfants.

    On regrettera toutefois dans cette cocasse et sympathique fable familiale, mettant également l’accent sur la différence et les préjugés, les inévitables et exaspérantes séquences tire-larmes à grands coups d’insupportables I love you, si chères aux Américains. Pas de doute, chez eux c’est congénital.

    Film à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 12 février.

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  • Cinéma: Dans "Abus de faiblesse", Catherine Breillat raconte sa pitoyable mésaventure

    abus-de-faiblesse-photo-522f289e46089[1].jpgUn lit aux draps blancs immaculés, une femme dont les membres se paralysent, avant d'ête soudain victime d’une hémorragie cérébrale. Des scènes d’hospitalisation. Puis de rééducation et de réapprentissage des gestes les plus basiques pour Maud Schoenberg, réalisatrice devenue hémiplégique, mais animée d’une force de caractère étonnante.

    Toujours alitée, elle découvre un soir, en regardant un talk show télévisé, Vilko Piran, un bad boy connu pour avoir arnaqué des célébrités. Séduite par son allure virile et son insolence, elle le veut absolument pour son prochain film. Ils se rencontrent et ne se quittent plus. Il ne tarde pourtant pas à l’escroquer elle aussi, lui empruntant d’énormes sortes d’argent. En même temps, ce voyou baratineur charismatique s’occupe d’elle, apportant une forme de gaité et de chaleur qui éclairent sa douloureuse solitude.

    En Vilko et Maud, le spectateur au parfum reconnaîtra évidemment Christophe Rocancourt et Catherine Breillat qui raconte, en s’inspirant de son livre coécrit en 2009 avec Jean-François Kervéan, la mésaventure lamentable et largement médiatisée dont elle a été victime deux ans auparavant. 

    Dans le rôle de Maud, on retrouve Isabelle Huppert fragile, rigoureuse, tenace et opiniâtre, qui donne la réplique à Kool Shen, Casanova d’opérette arrogant, brutal et sans scrupule (photo). Mais le couple ne suffit pas à emporter l’adhésion face à un scénario plutôt ennuyeux, où Catherine Breillat expose sa faiblesse morale et sa déchéance physique avec une froideur si clinique qu’elle finit par fatiguer et à agacer au lieu d'émouvoir.

    "Les trois fères, le retour", un gros ratage

    7765456584_les-trois-freres-2[1].jpgParmi les sorties françaises de la semaine, un retour perdant, celui des Trois frères. Après quelque 20 ans de carrière solo au cinéma, Didier Bourdon, Bernard Campan et Pascal Legitimus reforment sur grand écran le trio qui les a vus triompher auprès des fans. Reprenant leurs rôles respectifs, ils doivent en l’occurrence payer les dettes de leur mère décédée. Inutile de préciser que leur existence déjà minable ne va pas s'arranger. 

    Dans le genre naufrage, c’est spectaculaire. Interprétation grossière, gags gras,  humour vulgaire, scénario indigeste, absence de mise en scène. Plus beauf, c’est difficile. Cela fait penser au ratage des  Bronzés 3. En nettement pire.

    Films à l’affiche dans les salles de Suisse romande, dès mercredi 12 février.

     

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  • JO de Sotchi: les Suisses à la conquête de l'or. Dur, dur...

    5597052[1].jpgAinsi donc, destination lointaine, Sotchi pouvait prendre des allures de petite Suisse dimanche soir à la tombée de la nuit. Défago, Cologna et Amman, les champions de Vancouver se lançaient en effet à nouveau à la conquête de l’or.

    Et avec eux plein d’autres athlètes suisses, tous sports confondus. Bref, un premier jour du Seigneur glorieux nous était promis, avec déjà cinq médailles sur les dix ou quinze annoncées pour ces JO. Au final il a fallu se contenter de la seule médaille de super Dario. En or, il est vrai, ce qui l'a poussé à essuyer une petite larme.

    A mon avis toutefois c’était la moindre, cette breloque. Car rien qu’en descente, on devait à peu près tout rafler avec Janka en forme ascendante, Feuz un poil blessé mais c’est un dur, Kueng victime  d’une gastroentérite, mais lui aussi sait faire abstraction de ces petits bobs et Défago qu’une visibilité un brin  capricieuse ne dérangeait absolument pas…

    Des considérations à mettre au crédit de l’inénarrable William Besse, piaffant de conserve avec Sa Logorrhée Jaton, encore plus persuadé que son consultant des chances incontestables de nos Helvètes de s’illustrer dans la discipline reine. Voire battre un record historique avec un Didier se hissant une seconde fois sur la plus haute marche du podium.

    Evidemment c’était avant que notre quatuor de choc arrive en bas, réussissant notamment, si on excepte la sixième place d’Iceman, un sidérant tir groupé aux treizième, quatorzième et quinzième rangs… Tout alors s'était ligué contre eux.

    Comment diable faire mieux avec un Feuz pas au mieux, un Kueng victime d’une gastroentérite et un Defago gêné par une visibilité capricieuse, nous rebalançait l’inénarrable William Besse, tandis que le malheureux Jaton inconsolable se lamentait face à ce monstrueux coup du sort.

    Et ce fut rebelote toute la journée. Dans le slopestyle des dames, trois Suissesses se baladant en finale,  dans le biathlon féminin où on nous berçait d’illusions avec Selina Gasparin. Sans oublier bien sûr le saut au petit tremplin qui devait couronner une cinquième fois Simon Amman. Mais hélas, la star des Jeux de Salt Lake City et Vancouver avait lui aussi oublié de prendre sa potion magique.

    Mais demain est un autre jour Et voici nos commentateurs repartis en rangs serrés à l’attaque des sommets. Parce que cette fois c’est sûr, Lara Gut va remporter le super-combiné... Ne dit-on pas que l’espoir rend les fous joyeux!  

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