Rien de tel qu’un ego meurtri pour remotiver à fond le champion. Vexé comme un pou de ne plus être le chouchou de la nation après le triomphe de Wawrinka en Australie, Federer a soudainement décidé de regagner le cœur des Helvètes. Et d'aller défier les Serbes en Coupe Davis en compagnie de son pote qui s’est permis de le coiffer au classement, le regardant désormais du haut de son troisième rang fraîchement acquis.
Inutile de préciser le statut d’hyper favoris des Suisses, qui l’ont emporté 2-0 en ce premier jour. Le plus logiquement du monde évidemment, leurs malheureux adversaires étant privés de leurs trois meilleurs joueurs, dont Djokovic. Ce qui n’a pas empêché Sa Majesté Rodgeur de nous donner des sueurs froides en frisant le code au second set, honteusement breaké qu'il fut par le matricule 268 à l’ATP, un certain Bozoljac.
Et je ne vous parle pas des affres par lesquelles est passé Stan The Man, accueilli en héros trois jours avant au pays et bien entendu porté aux nues par le tandem de choc Dupuis-Rosset. Voyant Iron Stan rafler la mise les doigts dans le nez face à Ladovic, numéro 102, lui.
Le grand Marc en a même rajouté dans le genre au début de la deuxième manche en déclarant craindre une "addition salée" pour le pauvre homme. Hilarant dans la mesure on assista à l'exact contraire, le courageux ixième couteau vilipendé enlevant gaillardement le morceau en question. Pour emmener le brave Stanislas sur le fil du rasoir tout au bout du quatrième.
Du coup avalanche d’excuses pour expliquer la chose. Pêle-mêle on a eu droit au décalage horaire, au court, à la surface, à la fatigue, à l’environnement, au sacre chez les kangourous et à la date mal choisie. Franchement un comble de demander à quelqu'un de gagner un Grand Chelem à l’autre bout de la planète en été et de venir ensuite défendre ses couleurs en hiver et en indoor. Le tout en 48 heures!
Eh oui, c’est inhumain. Mais pour tous les cadors du circuit. Pas pour Wawrinka qui, parmi les nombreux surnoms flatteurs qu’il vient d’acquérir, compte justement celui de "Stanimal". Comme quoi c’est plus facile de battre les meilleurs, surtout blessés, que de se débarrasser des moins bons en pleine forme!
Quand on dit Branagh, on pense plutôt Shakespeare. Même si le réalisateur britannique des fort honorables Hamlet ou Beaucoup de bruit pour rien, s’est déjà essayé à un tout autre registre. Avec un bonheur très relatif, à l’image d’un Thor par exemple.
Bédéaste passé avec succès derrière la caméra grâce à son teen-movie Les beaux gosses en 2010, Riad Sattouf remet le couvert avec Jacky au royaume des filles. Il s’amuse à inverser les rôles dans une audacieuse permutation des genres.