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  • Coupe Davis: Federer veut redevenir le chouchou de la nation

    teaserbreit[1].jpgRien de tel qu’un ego meurtri pour remotiver à fond le champion. Vexé comme un pou de ne plus être le chouchou de la nation après le triomphe de Wawrinka en Australie, Federer a soudainement décidé de regagner le cœur des Helvètes. Et d'aller défier les Serbes en Coupe Davis en compagnie de son pote qui s’est permis de le coiffer au classement, le regardant désormais du haut de son troisième rang fraîchement acquis.

    Inutile de préciser le statut d’hyper favoris des Suisses, qui l’ont emporté 2-0 en ce premier jour. Le plus logiquement du monde évidemment, leurs malheureux adversaires étant privés de leurs trois meilleurs joueurs, dont Djokovic. Ce qui n’a pas empêché Sa Majesté Rodgeur de nous donner des sueurs froides en frisant le code au second set, honteusement breaké qu'il fut par le matricule 268 à l’ATP, un certain Bozoljac.

    Et je ne vous parle pas des affres par lesquelles est passé Stan The Man, accueilli en héros trois jours avant au pays et bien entendu porté aux nues par le tandem de choc Dupuis-Rosset. Voyant Iron Stan rafler la mise les doigts dans le nez face à Ladovic, numéro 102, lui.

    Le grand Marc en a même rajouté dans le genre au début de la deuxième manche en déclarant craindre une "addition salée" pour le pauvre homme. Hilarant dans la mesure on assista à l'exact contraire, le courageux ixième couteau vilipendé enlevant gaillardement le morceau en question. Pour emmener le brave Stanislas sur le fil du rasoir tout au bout du quatrième.

    Du coup avalanche d’excuses pour expliquer la chose. Pêle-mêle on a eu droit au décalage horaire, au court, à la surface, à la fatigue, à l’environnement, au sacre chez les kangourous et à la date mal choisie. Franchement un comble de demander à quelqu'un de gagner un Grand Chelem à l’autre bout de la planète en été et de venir ensuite défendre ses couleurs en hiver et en indoor. Le tout en 48 heures!

    Eh oui, c’est inhumain. Mais pour tous les cadors du circuit. Pas pour Wawrinka qui, parmi les nombreux surnoms flatteurs qu’il vient d’acquérir, compte justement celui de "Stanimal". Comme quoi c’est plus facile de battre les meilleurs, surtout blessés, que de se débarrasser des moins bons en pleine forme!

    Lien permanent Catégories : Les pieds dans le plat
  • Cinéma: "Jack Ryan:Shadow Recruit", un laborieux thriller signé Branagh

    imagesCAKL7QO0.jpgQuand on dit Branagh, on pense plutôt Shakespeare. Même si le réalisateur britannique des fort honorables Hamlet ou Beaucoup de bruit pour rien, s’est déjà essayé à un tout autre registre. Avec un bonheur très relatif, à l’image d’un Thor par exemple.

    Mais cela ne l’empêche pas de persévérer en proposant Shadow Recruit, une nouvelle adaptation, douze ans après, des aventures de Jack Ryan. Pour interpréter le célèbre héros de Tom Clancy, Chris Pine (photo) succède à Alec Baldwin, Harrison Ford et Ben Affleck.

    L’histoire à la sauce hollywoodienne et en quelques lignes. Ancien marine recyclé en brillant analyste, Jack Ryan est recruté par la CIA et envoyé à Moscou pour enquêter sur les menées terroristes d’une organisation financière. Il y rencontre l’homme d’affaires qu’il soupçonne être à la tête de la machination. Mais trahi et livré à lui-même, Jack Ryan découvre qu’il ne peut faire confiance à personne, pas même à ses proches. Quoique…

    A l’évidence, Kenneth Branagh est nettement plus percutant dans le drame shakespearien que dans le thriller d’espionnage à l’ancienne. Complots en tous genres, fusillades à gogo, courses-poursuites, c’est du déjà vu mille fois et malheureusement en moins efficace. Bref, on est loin du haletant annoncé.

    Côté acteurs, Chris Pine n’est franchement pas terrible dans son rôle d’agent secret, à l’image de  Keira Knightley dans celui de sa copine. Quant à Kenneth Branagh, qui s’est distribué en big businessman méchant et mégalo, il se révèle convenable sans plus.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 29 janvier.

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  • Cinéma: "Jacky au royaume des filles", trop potache pour convaincre

    images[11].jpgBédéaste passé avec succès derrière la caméra grâce à son teen-movie Les beaux gosses en 2010, Riad Sattouf remet le couvert avec Jacky au royaume des filles. Il s’amuse à inverser les rôles dans une audacieuse permutation des genres.

    Nous sommes dans un pays imaginaire, la République démocratique et populaire de Bubunne, où règnent la tyrannie et le culte de la personnalité. Les femmes, qui collectionnent les maris, portent la culotte en l’occurrence militaire, et les hommes la burqa.Tout en étant dévolus aux tâches ménagères sous la férule de ces viragos revêches.

    Parmi eux Jacky (Vincent Lacoste, photo), un garçon de 20 ans naïf, gentil, timide et très courtisé, mais qui nourrit le fantasme, comme n’importe quel célibataire de la dictature, d’épouser la colonnelle (Charlotte Gainsbourg), fille de la générale (Anémone).

    L’affaire pourrait être conclue lors du grand bal qu’organise cette dernière pour trouver un mari à l’héritière du trône. Mais c’est compter sans les visées perverses de la famille adoptive de Jacky. Déterminée à lui briser son rêve, elle lui vole son précieux sésame d’entrée à la cérémonie. Le jeune homme se déguise alors en fille pour s’introduire dans la place et séduire la dame de son cœur.

    Au départ une excellente idée, avec quelques inventions amusantes dont l’étrange langage pratiqué par les habitants de Bubunne, ou l’infâme bouillie tout droit sortie des robinets qui leur sert de nourriture quotidienne.

    Mais ce film à grande ambition politique et qui se veut transgressif, n’en rate pas moins son objectif. En multipliant les gags lourdingues et pas drôles, Riad Sattouf se condamne à la farce bien trop potache pour prétendre à la critique virulente que sous-tend son propos subversif.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès le mercredi 29 janvier

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