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  • Cinéma: Avec "Nyphomaniac", Lars Von Trier met Charlotte Gainsbourg sur le divan...

    1389279275079_0570x0367_1389279305170[1].pngLe plus souvent au cinéma, le cul attire autant qu’il déçoit. Mais voilà qui n’était pas pour décourager Lars Von Trier, bien au contraire. Après avoir commencé, dans un premier volume, par retracer le parcours érotique d’une nymphomane autoproclamée de sa naissance à la cinquantaine, le provocant Danois propose la suite de son odyssée sexuelle.  

    Petit rappel. Lors d’une froide soirée d’hiver, Seligman, un vieux et charmant célibataire endurci, découvre Joe dans une ruelle. A demi-consciente, elle a été méchamment passée à tabac. Seligman la ramène chez lui, la soigne et Joe se confesse à lui, racontant sa quête ardue sinon impossible de jouissance à travers diverses expériences qui en feront une sexual addict.

    Et cela au fil de cinq chapitres se voulant sulfureusement subversifs et de quelques parties labellisées pornos pour titiller le spectateur. Au final, un film à prétention littéraire contrastant avec un vide métaphysico-spirituel, où Lars  Von Trier joue au psy un rien pervers. Histoire de se maintenir à hauteur de sa vénéneuse réputation.

    Il s’ensuit un curieux dialogue. Par exemple la stratégie de la séduction s’apparente à la pêche à la mouche, passion à laquelle s’adonne Seligman,  son sauveur  philosophe. Une démonstration plombante à la longue, ne menant pas à grand-chose à part distiller un certain ennui et à nous dire que le sexe est aussi triste que coupable.

    Le  constat ne change pas fondamentalement dans le second volume et la suite des confidences, toujours délivrées sur le ton doucereux et envoûtant de notre nympho (mytho ?) maniaque à la recherche frénétique du plaisir. On y voit Jerôme pousser Joe à se lancer dans des aventures extraconjugales pour tenter d’assurer la durée de leur couple. Car vivre avec une nymphomane exige de la ressource. Elle est même comparée à un tigre qu’il faut savoir nourrir. 

    nymphomaniac[1].jpgEt Joe, devenue mère entretemps, d’en profiter pour tenter d’éteindre son inextinguible soif de sexe, négligeant ainsi évidemment son enfant. Un prétexte pour le réalisateur, outre de culpabiliser son héroïne, de nous la montrer dans d'interminrvles et complaisantes séquences sado-masos, ou en compagnie de deux Noirs dans une sorte de grotesque farce théâtrale...

    Avec à la clé la remarque selon laquelle une femme qui dit ne pas avoir envie de coucher avec un Noir ment. Sans oublier l’évocation douteuse sur le mérite, voire la souffrance de pédophiles qui ne passent pas à l’acte. On notera en revanche un étrange plaidoyer féministe vers la fin. Encore qu’avec le misogyne Lars Von Trier on ne sache pas vraiment si c’est du lard ou du cochon…

    En dépit de ses aspects lourdingues et caricaturaux, d’un dénouement improbable quoiqu’un peu attendu, tout n’est pas à jeter dans cet opus où le cinéaste mêle le beau et le sordide, la noirceur et la solitude, l’angoisse et la branlette, l’intime et le transgressif. Le tout sur fond d’amour inassouvi et d'envie de rédemption.  

    Dans ce (très) long-métrage en deux parties, amputé de plus d'une heure que seuls les festivaliers verront à Berlin, on a l’impression que l’auteur s’invite pour prouver des choses ou régler des comptes. Notamment lorsqu’il insiste sur les origines juives de Seligman le confesseur, sur la différence entre l’antisémitisme et l’antisionisme (on se rappelle sa sortie sur Hitler à Cannes), ou quand il pousse Joe à donner son avis  sur le mot  "nègre".

    Reste le casting, qui emporte une certaine adhésion à l'ensemble. Aux côtés de la troublante et fragile Charlotte Gainsbourg , victime fascinante qui séduit par son charme magnétique, on trouve  Stellan Skarsgard en vieux célibataire apparemment  asexué, ainsi que la talentueuse Stacy Martin en  Joe  jeune  formant couple avec Shia Laboeuf. A souligner que ce dernier avait tellement envie d’en être qu’il avait envoyé une sextape au cinéaste pour décrocher un rôle.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès  mercredi 29 janvier.  

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  • Nadal blessé, Wawrinka roi de Melbourne. A vaincre sans péril...

    images[9].jpgDécidément ils se sont tous décarcassés pour offrir à Wawrinka son premier Grand Chelem. Après Pospisil forfait, Djokovic pas vraiment en super forme et Berdych toujours aussi psychologiquement instable, Nadal y a mis du sien à son tour pour que cette Coupe tant convoitée n’échappe pas à Stan The Man, en se bousillant le dos au début du second set.

    D’ordinaire on prétend qu’il n`y a rien de plus dangereux qu’une bête blessée. Le courageux Rafa a failli donner raison au dicton en refusant d’abandonner le combat et en remportant même le troisième au nez et à la barbe d’Iron Stan, qui se mettait soudain à trembloter des gambettes. Mais il s’est bien repris, comment faire autrement me rétorquerez-vous en l’occurrence, pour s’adjuger les oreilles et la queue d’El toro à genou dans l’arène.

    Mais une victoire est une victoire, même si à vaincre sans péril, on triomphe dans gloire… Les experts de la petite balle jaune, particulièrement helvétiques c’est logique, s’accrochent donc furieusement à la manche initiale effectivement tricotée de main de maître par le Vaudois et les quelques jeux galvaudés à l'entame de la deuxième par l’Espagnol apparemment encore en pleine possession de ses moyens, pour qualifier de phénoménale la performance de Stantastique. Miraculeuse eût été un adjectif plus approprié...

    En tout cas j’en connais un qui doit l’avoir très amère en considérant le pot insensé de son compatriote. C’est ce pauvre Federer qui, deux jours auparavant, aurait rêvé de bénéficier de ce formidable coup de pouce du destin. Carrément maudit face à l'Ibère, le maestro.

    Mais s’il doit ressentir une intense frustration, Rodgeur a aussi sans doute poussé un gros soupir de soulagement, dans la mesure où son meilleur ennemi demeure à quatre longueurs de ses dix-sept tournois en Grand Chelem. Et il a toutes les raisons d’espérer un freinage dans la redoutable progression de l'ogre majorquin vers son record.

    En effet Stanimal, numéro un suisse désormais troisième du classement et donc protégé par le tirage au sort, pourrait maintenir le pitbull à distance de la légende en le privant d‘une ou deux autres réussites au sommet. Sans parler du vampire serbe, actuellement très loin du compte et victime d'un petit coup sur la tête avec son mortifiant revers en quarts de finale.  

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  • Melbourne: miné par son complexe Nadal, Federer foire une finale helvétique historique!

    images[4].jpgEt voilà! Ce que je craignais en compagnie de beaucoup d’autres j’imagine, à part quelques hurluberlus du genre Christophe Rochus ou Pascal Droz qui, après le premier set paumé estimait qu’il y avait de la place pour Federer et restait très confiant après la perte du second est hélas arrivé.

    Beaucoup moins entreprenant que Wawrinka, le maestro nous a misérablement foiré cette finale helvétique 100% masculine et donc historique à Melbourne.

    On le prétendait pourtant dans une forme plus qu’olympique, délivrant quasiment le jeu génial de ses plus belles années. Mais un complexe reste un complexe et cette défaite est logique dans la mesure où le king, le mental en berne, n’a pas été bon dans les moments cruciaux où il aurait pu l’emporter. Car Rodgeur face à Nadal, c’est la cape rouge devant le taureau. Pas de doute, le Suisse excite l’Espagnol.  

    Cela dit, se débrouillant quand même mieux que les Nishikori et autres Dimitrov, lesquels se sont montrés assez redoutables le Bulgare parvenant même à prendre une manche au Majorquin, on peut se demander pourquoi la légende n’arrive pratiquement plus jamais à mettre le pitbull en danger.

    D’un côté la trouille ça ne se commande pas, de l’autre l’Ibère n’a simplement pas besoin de se surpasser pour l’emporter face aux seconds couteaux. Contrairement au super tennis qu’il doit et adore produire pour battre Sa Grâce. Et cela en dépit d’une ampoule géante qui lui trouait carrément la main!

    Du coup on ne sait pas trop ce qu’en pense Wawrinka, le désormais numéro un helvétique. Sans doute aurait-il préféré avoir Federer en face bien que ce dernier, qui recule du coup à la septième place du classement, l'ait pratiquement constamment terrassé.

    Au vu de ce qu’a montré Rafa dans ce dernier carré, il serait en effet étonnant que ce brave Stanislas  réussisse un coup fumant qui le propulserait au troisième rang mondial. Il lui faudra se contenter du cinquième. Remarquez, et là je fais mon illuminée façon Jean-Paul Loth, rien n’empêche de rêver. Qui, au départ, aurait imaginé "Stanimal" en finale !

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