Dans son dernier film un peu atypique, Thomas Imbach, s’inspirant d’une biographie de Stefan Zweig parue en 1935, se penche sur le destin de Marie Stuart. Fascinante souveraine, elle est plongée dans un seizième siècle tumultueux, marqué par de violentes luttes de pouvoir entre les maisons royales d’Europe et les religions.
Le réalisateur suisse brosse un portrait très personnel et intéressant de cette femme hors du commun, qui perdit trois royaumes, trois maris et… la tête. Reine d’Ecosse à sa naissance, Marie a émigré à l’âge de six ans en France, dont elle coiffe la couronne avant de s’en voir dépossédée à la mort précoce du roi François. Elle rentre alors dans une Ecosse ravagée par la guerre, épouse Lord Darnley qu’elle fait assassiner, puis lord Bothwell l’amour de sa vie.
Rejetée par tous, elle demande de l’aide à sa cousine Elisabeth, qu’elle a toujours considérée comme une sœur jumelle à laquelle elle pouvait se confier. Mais Marie a n’a cessé de représenter, avec ses prétentions légitimes au trône anglais, un danger pour Elisabeth qui la fit enfermer pendant dix-neuf ans fans ses appartements, puis décapiter.
Dans un monde dominé par les hommes, Thomas Imbach propose l’image d’une Marie anticonformiste, indépendante, à la fois naïve et idéaliste, refusant farouchement de se soumettre aux conventions ou aux règles de la société. Mue par la passion, elle n’obéit qu’à sa loi intérieure. Cette héroïne moderne est incarnée par une convaincante Camille Rutherford, actrice puissante et bilingue.
Le cinéaste, qui a notamment tourné au château de Chillon, séduit par ailleurs en se concentrant sur l’échange de lettres entre ces deux reines, deux rivales, deux "lionnes" qui ne se sont jamais rencontrées. Il donne ainsi une touche littéraire originale à sa Mary Queen Of Scots, tout en évitant le piège de la reconstitution souvent empesée dans le film en costumes.
Film à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 15 janvier.
La vie du célèbre couturier, mort en 2008, ne semblait pas inspirer les cinéastes. Et voici que soudain, elle est portée par deux fois à l’écran, provoquant depuis deux ans une "bataille des Saint Laurent". Avec un premier opus à l’affiche signé par Jalil Lespert, et un autre par Bertrand Bonello, actuellement en cours de montage.
Qui s’intéresse à YSL n’apprend rien, qui ne le connaît pas ne peut mesurer l’importance de cet artiste qui, par son génie novateur, a révolutionné pour toujours le monde de la mode. Par ailleurs, tout en le réduisant à un créateur toxicomane, obsessionnel et dépressif, il peine à illustrer la souffrance et la déchéance d’un homme torturé, en proie à ses démons intérieurs.
Décidément plus rien ne marche chez nos skieurs à 26 jours des Jeux Olympiques. Enfin plutôt chez nos skieuses, parce que côté mâle, à une ou deux exceptions, ça n’est jamais allé depuis le début de la saison. Il suffit de consulter le classement général pour se convaincre que c’est carrément la cata.