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  • Cinéma: "Supercondriaque", une affligeante comédie signée Dany Boon

    1924603-supercondriaque-de-dany-boon[1].jpgUn hypocondriaque qui raconte ses phobies sur grand écran, pourquoi pas? Sauf qu’avec Dany Boon derrière et devant la caméra, on pouvait s’attendre au pire.

    C’est le cas dans cette histoire où un quadra vivant seul pourrit avec ses névroses la vie de son entourage, plus particulièrement celle d’un ami médecin. Qui, pour s’en débarrasser, tente de lui trouver la femme de sa vie. En organisant des soirées chez lui, l’inscrivant sur un site de rencontres, ou l’obligeant à faire du sport.

    On fatigue vite dans une première partie laborieuse aux gags lourdingues. Grimaçant et gesticulant à outrance, l’exaspérant malade imaginaire traque le moindre grain de poussière en s’efforçant vainement d’amuser la galerie. Mais que dire de la seconde où, à la faveur d’une usurpation d’identité, il devient un chef de guerre des Balkans dont il tente pathétiquement d’imiter l’accent.

    Jeté dans une pison pouilleuse infestée de rats, il est condamné  à ingurgiter d’infâmes bouillies arrosées d’eau fangeuse. Affligeant, un vide aussi sidéral. Le vague atout de Supercondriaque eût pu être la recomposition du duo avec Kad Merad qui avait bien marché dans les Ch’tis. Encore raté, hélas. Non seulement les deux compères ne sont pas drôles, mais ils se révèlent plutôt antipathiques. Un comble tout de même.

    Film à l’affiche ans les salles romandes dès mercredi 26 février.

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  • Cinéma: "The Grand Budapest Hotel", une folle épopée réunissant une pléiade de stars

    The-Grand-Budapest-Hotel-008[1].jpgPour son huitième film, Wes Anderson a choisi de tourner sur le Vieux Continent. The Grand Budapest Hotel retrace, dans l’entre-deux guerres, les extraordinaires aventures que l’élégant Gustave H, amant zélé de vieilles dames et concierge excessivement pointilleux d’un palace d’Europe centrale, a vécues en compagnie de Zéro Moustapha, un garçon d’étage.

    Leur extravagante épopée s’articule autour du vol d’un inestimable tableau de la Renaissance et d’une bataille pour un colossal héritage familial, le tout au cœur d’un monde au bord du gouffre dont Gustave, «l‘homme aux clés d‘or», est le témoin.

    Les choses débutent après le cauchemar nazi, dans cet hôtel abandonné situé en haut d’une colline au milieu des montagnes, faisant irrésistiblement penser à celui imaginé par Stanley Kubrick dans Shining. Au cours d’un dîner, le vieux propriétaire qui n’est autre que Moustapha, raconte à un écrivain gommeux l’histoire de cette bâtisse en forme d’immense pâtisserie rose bonbon, où il entra tout jeune comme groom.

    Retour en arrière, Wes Anderson installant un dispositif narratif façon poupées russes, avec un récit dans un récit imbriqué dans un autre récit. Couché sur le testament de madame D, richissime cliente octogénaire lui vouant, comme tant d’autres, une passion dévorante, Gustave devient l‘objet de la vengeance de ses enfants qui fricotent avec le nouveau régime fasciste. 

    tilda_swinton[1].jpgEt voici notre légendaire concierge parti avec Zéro Moutapha pour une folle intrigue sur fond de résistance héroïque, pimentée d’assassinats, de fugues, d’arrestations musclées, d’évasions rocambolesques par d’improbables tunnels, de personnages suspendus dans le vide, d’une délirante et funambulesque course-poursuite à ski. On n’est parfois pas loin de la bande dessinée.

    Autant de prétextes pour Wes Anderson, fidèle à son cinéma d’invente entre drôlerie, humour décalé, comédie et gravité, un univers coloré, kitsch, fourmillant de trouvailles.Il mêle  poésie et surréalisme au sein d’une fresque fantaisiste, absurde et farfelue doublée d'une fable humaniste 

    Les comédiens, une pléiade de stars, sont excellents. Autour du protagoniste principal Ralph Fiennes, Jude Law et Léa Seydoux fraîchement débarqués chez Wes Anderson, on retrouve ses acteurs fétiches, Bill Murray, Adrien Brody, Owen Wilson, Edward Norton, Willem Dafoe. Sans oublier Tilda Swinton époustouflante en comtesse de 84 ans. Une transformation physique inouïe à coups de prothèses pour l’actrice de 53 ans, qui a exigé jusqu’à cinq heures de travail par jour.

    Film à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 26 février.

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  • Cinéma: dans "August:Osage County", on lave son linge sale en famille

    un-ete-a-osage-county-august-osage-county-05-02-2014-12-g[1].jpgSi vous aimez les sulfureux drames familiaux, ne manquez pas August: Osage County (un été à Osage County) , adapté par John Wells de la pièce éponyme contemporaine à succès de Tracy Letts.

    Suite à la mort du patriarche, les Weston se retrouvent auprès de la mère Violet. Matrone ravagée, paranoïaque et cyclothymique, elle est atteinte d’un cancer de la bouche mais n’a pas la langue dans sa poche.

    Après l’enterrement ils sont tous réunis, dont les trois filles de Violet, pour un repas houleux et cacophonique. Il devient  prétexte à un lavage de linge sale explosif, où secrets trop longtemps enfouis et rancoeurs tenaces refont surface.

    Le principal intérêt de l'opus dont la mise en scène fait théâtre filmé et tend à s’égarer vers le farfelu, c’est son casting d’enfer. De Julia Roberts à  Ewan McGregor en passant par Julianne Nicholson et Benedict Cumberbatch, les stars se bousculent autour de Meryl Streep vieillie, enlaidie et déchaînée. Au point de basculer parfois dans l’outrance et la caricature. Cela ne l’empêche pas d’être nommée aux Oscars dans la catégorie meilleure actrice.

    Rien à redire en revanche de l’interprétation sobre d’une Julia Roberts émouvante, en lice elle pour le meilleur second rôle. On n'a pas l'habitude de la voir dans un registre aussi austère, mais elle tient la dragée haute à la volcanique Meryl dans leurs violents face-à-face verbaux. Sinon physiques.

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 26 février.

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