A 40 ans, célibataire, Elsa ne se fait plus d’illusion sur l’amour. Médecin en soins palliatifs elle peut voir les morts et leur parler. Un don spécial qui a tendance à provoquer la peur et éloigner les prétendants. On s’en rend compte au début du film, où elle discute avec une personne décédée dans un dîner de famille. Ce qui n’arrange pas sa relation avec son fiancé, le fils de la maison… Pourtant un soir, elle rencontre Oscar, un homme drôle et attachant, qui lui redonne de l'espoir. Malheureusement, au moment où elle tombe enfin amoureuse, Elsa réalise que leur histoire est pour le moins singulière. Et pour cause, car Oscar est mort, mais... il n le saitb pas.
Pour son premier film, Alice Vial n’a pas choisi la facilité en proposant cette comédie douce-amère qui navigue entre romance, mélodrame, surnaturel et fantastique. Mais un fantastique qui n’est jamais spectaculaire, la réalisatrice ayant décidé d’entrée de ne pas jouer avec le suspense, mais de proposer une relation naissante entre deux âmes isolées.
Evoquant avec humanité la solitude, la résilience, la peur d’affronter la fin, la difficulté de lâcher prise, L'âme idéale est porté par le duo Magalie Lépine-Blondeau et Jonathan Cohen. Lumineuse, particulièrement convaincante, l’actrice se révèle à touchante, forte, empathique, calme. Face à elle, le fameux humoriste qu’on n’avait jamais vu dans un tel rôle. Incarnant un homme désemparé, un peu triste, un fantôme en somme, Cohen s’en tire plutôt bien, en dépit de quelques maladresses dans ce registre très inattendu..
Alice Vial signe une œuvre sensible, sincère, singulière, mais inégale. On regrette ainsi que le scénario ne soit pas toujours à la hauteur de l’idée, dans la mesure où le film a tendance à tourner en rond dans sa deuxième partie. Perdant ainsi petit à petit de son charme et de son originalité initiale de traitement
A l’affiche dans les salles de Suisse romande, depuis mercredi 17 décembre.