Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 5

  • Cinéma: "Tonnerre", une liaison aussi dangereuse qu'inattendue

    top_home_image[1].jpgRockeur trentenaire adulescent au look un rien crade, Maxime quitte Paris et retourne vivre chez son père à Tonnerre dans l’Yonne pour mieux travailler sa musique. Comme il a sorti un album salué par la critique, il fait figure de star dans le coin, raison pour laquelle il est interviewé par une jolie journaliste stagiaire du quotidien local. Elle est jeune, elle s’appelle Mélodie, il la drague et en tombe amoureux.

    Apparemment c’est réciproque. Pourtant Mélodie a du mal à vraiment assumer la relation, refusant par exemple d’embrasser Maxime en public. Insensiblement, les choses changent. Il y a la question insidieuse de la différence d’âge, la présence d’un ex-petit ami jaloux… Et puis Mélodie s’absente. Maxime, sans nouvelle, sans réponse à ses SMS, est soudain en proie à une furie qu’on était loin d’imaginer chez ce garçon tendre, du genre loser et un peu mou. Obsessionnel, il commence à harceler Mélodie...

    Intense, lorgnant l’intrigue policière, plein de sensibilité, de romantisme, de poésie et de folie, Tonnerre est le premier long métrage de Guillaume Brac. Un essai particulièrement bien transformé où le réalisateur évoque, dans une ville de province faussement paisible, la liaison dangereuse entre Maxime et Mélodie, tout en se penchant sur les rapports tendus entre Maxime et son père.

    Une réussite qui tient à la justesse de la mise en scène et des dialogues ainsi qu’à la performance des comédiens. A commencer par Vincent Macaigne, excellent dans le rôle de Maxime. Solène Rigot (Mélodie) se montre à la hauteur. Sans oublier évidemment Bernard Menez, parfait en père amateur de vélo et de femmes, à la fois distant et complice. 

    Mea culpa, un polar inefficace et indigeste

    Mea-Culpa-Vincent-Lindon-et-Gilles-Lellouche-invites-du-Grand-journal_portrait_w532[1].jpgVincent Lindon rêvait de jouer un flic. C’est fait. Sauf que le rêve se transforme en cauchemar pour… le spectateur. L’image est facile mais le terme à peine exagéré face au dernier film de Fred Cavayé, un polar calamiteux où on retrouve aussi Gilles Lellouche. Pourtant, si on en croit les déclarations de Vincent Lindon, il est allergique aux mauvais scénarios…

    A l'évidence, il n’a pas lu bien attentivement celui de Mea culpa. Deux potes policiers, Simon et Franck, fêtent la fin d’une mission lorsque les choses tournent au drame. Simon qui conduisait sous l’influence de l’alcool percute une voiture. L’accident fait deux victimes dont un enfant. Simon perd tout, sa femme son boulot. Six ans plus tard le duo se reforme à l’occasion d’une corrida où le fils de Simon, témoin d’un règlement de comptes entre mafieux, est menacé de mort.

    Au final un semblant de film d’action bourré de clichés, d'invraisemblances, d'assommantes courses poursuites et de personnages caricaturaux qui flinguent tous azimuts. Bref, inefficace et indigeste.

    Films à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 5 février.

     

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine
  • Cinéma: Benoît Poelvoorde en rajoute dans "Les rayures du zèbre"

    photo-Les-Rayures-du-zebre-2013-1[1].jpgAgent de footballeurs vulgaire, gouailleur, raciste et mafieux sur les bords, José se rend régulièrement en Afrique pour recruter des joueurs prometteurs. Dans une mauvaise passe financière lors de son dernier déplacement, il repère Yaya, un surdoué du crampon qui devrait lui permettre de se refaire.

    Contrairement à ce qu’on pourrait penser, Les rayures du zèbre n’est pas un film pour fans de foot. S'il en est question, c'est avant tout pour en relever le côté business. Il met l'accent sur l'argent facile, propre à attirer de jeunes Noirs démunis et prêts à tout dans l’espoir de quitter leurs bidonvilles sordides pour évoluer dans des clubs prestigieux.
    .
    Le ballon rond sert également de prétexte au réalisateur pour creuser dans ce contexte les difficiles rapports entre l’Europe et le continent africain. L'opus se veut ainsi grinçant, sinon brutal et féroce dans ce qui s’apparente à du maquignonnage néocolonialiste. L’ensemble est porté par un Benoît Poelvoorde plus beauf que jamais, exhibant son gros bide et sa chaîne en or, se payant de grands hôtels pour y baiser des pute et forçant outrageusement sur l’accent belge. Tout en cherchant à se rendre sympathique.

    Malheureusement le but n’est qu’à moitié atteint par Benoît Mariage. Virant au lourdingue et à la caricature, sa tragicomédie est non seulement parasitée par des scènes totalement inutiles qui la font traîner en longueur, mais tombe dans le mélodrame laborieusement appuyé lorsque Yaya réalise enfin son rêve en débarquant chez les Zèbres de Charleroi. Les vrais en plus.

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 5 février.

     

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine
  • Cinéma: "Jack et la mécanique du coeur", avec la voix d'Olivia Ruiz

    top_home_image[1].jpgIl a fallu six ans pour que ce film d’animation, coréalisé par Stéphane Berla et Mathias Malzieu, le leader du groupe Dionysos, arrive sur grand écran. Il raconte l’histoire de Jack, né le jour le plus froid du monde à Edimbourg en 1874, avec un cœur gelé, remplacé par une horloge mécanique.

    Ce bricolage magique lui permet de vivre s’il respecte impérativement trois conditions. Ne pas toucher à ses aiguilles, maîtriser sa colère et ne jamais tomber amoureux.

    Sauf que le coeur  a ses raisons… Tout se passe bien jusqu’au jour où il rencontre Mis Acacia, une jolie chanteuse de rue. C’est le coup de foudre. Mais Miss Acacia s’en va. Ignorant l’affolement de ses aiguilles, Jack est prêt à tout pour la retrouver. Sa quête le mènera de l’Ecosse en Andalousie en passant par Paris.

    Mêlant nouvelles technologies et côté artisanal, Jack et la mécanique du cœur, inspiré du livre éponyme de Mathias Malzieu et de l’album de Dionysos dont toutes les chansons sont extraites, révèle un univers poétique rappelant celui de Tim Burton. Avec des références à Méliès, pionnier des effets spéciaux. Outre la musique, on relèvera surtout l’aspect visuel soigné de cette fable fantaisiste. Bien que simpliste, elle touche néanmoins en abordant des thèmes comme l’amour, la différence, le harcèlement, la séparation ou la mort.

    A côté de Grand Corps Malade, Jean Rochefort, Mathias Malzieu (Jack), son ex-compagne Olivia Ruiz prête sa voix à Miss Acacia, qui n’est autre que son double fictif. Et pour cause. Le réalisateur a puisé dans leur relation pour donner vie à son personnage. Olivia a aussi influencé son look, sa gestuelle et, comme elle, n’y  voit pas à deux mètres. Mais ce n’était pas gagné pour autant. Alors qu’elle attendait des indications, Mathias lui a seulement dit d’être elle-même. Une situation des plus difficile à affronter... 

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 5 février.

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine