Un hypocondriaque qui raconte ses phobies sur grand écran, pourquoi pas? Sauf qu’avec Dany Boon derrière et devant la caméra, on pouvait s’attendre au pire.
C’est le cas dans cette histoire où un quadra vivant seul pourrit avec ses névroses la vie de son entourage, plus particulièrement celle d’un ami médecin. Qui, pour s’en débarrasser, tente de lui trouver la femme de sa vie. En organisant des soirées chez lui, l’inscrivant sur un site de rencontres, ou l’obligeant à faire du sport.
On fatigue vite dans une première partie laborieuse aux gags lourdingues. Grimaçant et gesticulant à outrance, l’exaspérant malade imaginaire traque le moindre grain de poussière en s’efforçant vainement d’amuser la galerie. Mais que dire de la seconde où, à la faveur d’une usurpation d’identité, il devient un chef de guerre des Balkans dont il tente pathétiquement d’imiter l’accent.
Jeté dans une pison pouilleuse infestée de rats, il est condamné à ingurgiter d’infâmes bouillies arrosées d’eau fangeuse. Affligeant, un vide aussi sidéral. Le vague atout de Supercondriaque eût pu être la recomposition du duo avec Kad Merad qui avait bien marché dans les Ch’tis. Encore raté, hélas. Non seulement les deux compères ne sont pas drôles, mais ils se révèlent plutôt antipathiques. Un comble tout de même.
Film à l’affiche ans les salles romandes dès mercredi 26 février.