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  • Open d'Australie: les deux rescapés du naufrage de l'armada tricolore...

    Open-d-Australie-Stephane-Robert-affrontera-Andy-Murray-en-8es-de-finale_image_article_large[1].jpgJe sais qu’en reparlant du chauvinisme exacerbé des commentateurs et consultants d’Eurosport, je vais encore m’attirer l’ire de quelques lecteurs qui m’ont fait l’amitié de m’informer de leur profond agacement.

    L’un d’eux m’a notamment reproché, en gros, que c’était la quatre-centième fois que je me penchais sur le sujet et que ça commençait à suffire ce radotage.

    J’avoue en effet que j’ai un peu tendance à en rajouter. Mais comme en l’occurrence nous autres téléspectateurs avons dû subir à ce jour quelque douze mille sempiternelles envolées dithyrambiques, j’estime que je suis fort loin du compte côté rabâchages.

    Sans oublier qu’il m’est difficile de ne pas relever le triste état de ces troupes portées aux nues depuis le début du tournoi, vu que c’est pire que je le supposais. Vous vous souvenez sans doute que nos rigolos s’étaient copieusement moqués de la presse australienne vantant follement les chances de leur fantastique star Tomic contre Nadal. Dans un choc des titans qui s’est résumé à un piteux forfait après un set perdu par le kangourou contre le cannibale. 

    Mais que dire des espoirs déments, sinon des audacieuses certitudes des aficionados de Monfils, certains l’imaginant se payer les oreilles et la queue du taureau de Manacor en trois coups de cuillère à pot.   Résultat, une défaite cuisante du malheureux au troisième tour, à l’instar de sept petits camarades, dont la dernière fille en lice Alizée Cornet, que ses compatriotes voyaient également abattre la belle Maria Sharapova…

    Bref, avec seuls deux rescapés du naufrage en deuxième semaine dont un certain Stéphane Robert (photo), lucky loser de 34 ans inconnu jusqu’ici, et qui a eu de surcroît la chance incroyable de tomber sur un autre lucky loser pour se hisser en huitièmes de finale, il y aurait de quoi se cacher dans un trou de souris, au lieu de continuer à bomber sottement le torse.

    1167205-20384086-640-360[1].jpgRemarquez, peut-être ont-ils finalement raison de se taper sur le ventre les experts tricolores, dans la mesure où l’autre joueur sauvé des eaux n’est autre que Tsonga. Et je ne suis pas loin de penser que le redoutable boxeur des courts peut nous atomiser Rodgeur, son prochain adversaire.

    Cela en dépit de la forme olympique que le king se prête lors de déclarations fidèlement relayées par les commentateurs, helvétiques cette fois, qui exaltent ses formidables performances. Celles-ci consistant à se débarrasser avec une facilité déconcertante de trois nobodies respectivement…  133e, 99e et 79e  à l’ATP. Vous visualisez l’exploit, j’espère!

    A part ça, heureusement qu’il y a la télé helvétique pour en causer, de ce brave homme. Ainsi que les organisateurs qui lui ont rendu hommage avec un super clip, la pub Rolex… et Nadal. L’ogre a confié à Jim Courrier, à l’issue de sa victoire écrasante contre Gaël Monfils, que Federer était le joueur qu’il préférait regarder. Parce qu’il a quand même fallu attendre l’annonce de affrontement entre Sa Grâce et Jo-Wilfried pour que la bande à Leconte daigne enfin mentionner la présence du Bâlois à Melbourne.

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  • Open d'Australie: "Francosport" et les exploits exceptionnels de son "invincible armada"

    images[4].jpgJe ne sais pas si vous regardez Melbourne sur Eurosport. Mais quand on aime le tennis, c’est parfois franchement pénible. Il y a même des moments où c’est impossible de ne pas supprimer le son, tant les commentateurs ou les consultants se montrent insupportables. 

    Surtout quand il s’agit des joueurs français, où il faut se farcir les gloussements et les glapissements de Marion Bartoli, les hurlements et les gags idiots d’Henri Leconte, ses "oui, Monsieur" agaçants à chaque fois qu’un Tricolore marque un point. Quand tous deux ne se moquent pas grossièrement de son adversaire malheureux.

    A cela s’ajoutent les quiz répétitifs du sentencieux mais "émérite" Frédéric Verdier, étalant sa science et nous bassinant avec ses sempiternelles questions: quels sont les joueurs qui ont balancé les services les plus rapides depuis les débuts de la petite balle jaune, quelle joueuse a marqué le point décisif le plus fabuleux en 1925, ou autres radotages exaspérants du genre. 

    Ce qui pousse évidemment ses petits camarades à plancher à haute voix, nous polluant du coup le déroulement du match. Et je ne vous parle pas d’Avantage Leconte, réservée exclusivement ou presque aux exploits extraordinaires sinon exceptionnels des Tricolores, tous dotés d’armes de destruction massive et donc capables de battre les meilleurs, selon nos rigolos infaillibles de l’émission.

    Curieusement pourtant, Grand Chelem après Grand Chelem, "l'invincible armada" française coule inexorablement à peine le tournoi entamé. La preuve, d’une vingtaine au départ messieurs et dames confondus, les Bleus devraient aborder le troisième tour avec un effectif réduit plus ou moins des deux tiers.

    Cela n’empêche malheureusement pas "Francoport" de nous passer les matches de leurs idoles en boucle toute la journée. Eh oui, si vous n’avez rien vu, vous pouvez vous brosser pour espérer un survol global en images.

    C’est ainsi que mercredi par exemple, on a eu droit à Gasquet-Davydenko, suivi de Chardy-Dolgopolov, suivi de Razzano-Bouchard, suivi de Mannarino-Ferrer, suivi de Davydenko-Gasquet, suivi de Dolgopolov-Chardy, suivi de Bouchard-Razzano, suivi de Ferrer-Mannarino... Mille mercis pour Wawrinka, Djokovic et les autres, qui n'avaient pas l'insigne honneur d'affronter des Hexagonaux!

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  • Cinéma: "Transperceneige" évoque une lutte des classes post-apocalyptique. Lourd

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    Nous sommes en 2031, dans une ambiance de fin du monde. Dix-sept ans auparavant, l’humanité a été pratiquement anéantie lors d’une catastrophe écologique et ses derniers représentants vivent dans un train, tournant autour d’’une terre réduite à une vaste étendue gelée.

    Avec Transperceneige, adaptation de la BD française éponyme de Jacques Lob et Jean-Marc Rochette datant de 193, le Sud-Coréen Bong Joon-ho, aimant varier les plaisirs comme le prouvent The Host ou Mother, retrouve la science-fiction, genre qu’il avait brièvement exploré dans le tryptique Tokyo en compagnie de Michel Gondry et Léos Carax. 

    A bord de ce train perpétuellement en mouvement sur les mêmes rails, se joue un terrifiant combat entre pauvres entassés à l’arrière dans l’obscurité et riches se vautrant dans le luxe à l’avant. Chaque wagon représente ainsi une étape à franchir, prétexte à de nombreux rebondissements, pour passer de l’ombre à la lumière. Et surtout d’atteindre et de renverser l’ignoble dictateur, profitant de cette abominable lutte des classes pour tirer les ficelles et régner sans partage.

    Entre deux tueries sanglantes, la révolte jusqu’au-boutiste est menée par un personnage charismatique joué par Chris Evans. Opposant les esclaves désarmés à la redoutable milice du tyran, elle conduira jusqu’à l‘inévitable et lourdement symbolique déraillement du convoi.

    Au-delà de somptueux paysages neigeux d’un blanc immaculé et de décors joliment colorés pour illustrer l’univers paradisiaque des nantis, rien de bien nouveau dans cette fable métaphysico-politique, odyssée post-apocalyptique en forme de métaphore d’une humanité aux mains d’une force brutale et ultra-répressive. Où apparaissent, aux côtés de Chris Evans, Ed Harris et une méconnaissable Tilda Swinton.

    Dans la distribution de "nourriture" aux laissés-pour-compte, Bong Joon-ho fait même sans vergogne un emprunt à Soleil vert de Richard Fleischer (1973), où une population miséreuse, faute de ressources naturelles, était contrainte d'ingurgiter une mystérieuse pastille avant d’en découvrir l’effroyable source…

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 15 janvier.

     

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