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Cinéma: "Transperceneige" évoque une lutte des classes post-apocalyptique. Lourd

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Nous sommes en 2031, dans une ambiance de fin du monde. Dix-sept ans auparavant, l’humanité a été pratiquement anéantie lors d’une catastrophe écologique et ses derniers représentants vivent dans un train, tournant autour d’’une terre réduite à une vaste étendue gelée.

Avec Transperceneige, adaptation de la BD française éponyme de Jacques Lob et Jean-Marc Rochette datant de 193, le Sud-Coréen Bong Joon-ho, aimant varier les plaisirs comme le prouvent The Host ou Mother, retrouve la science-fiction, genre qu’il avait brièvement exploré dans le tryptique Tokyo en compagnie de Michel Gondry et Léos Carax. 

A bord de ce train perpétuellement en mouvement sur les mêmes rails, se joue un terrifiant combat entre pauvres entassés à l’arrière dans l’obscurité et riches se vautrant dans le luxe à l’avant. Chaque wagon représente ainsi une étape à franchir, prétexte à de nombreux rebondissements, pour passer de l’ombre à la lumière. Et surtout d’atteindre et de renverser l’ignoble dictateur, profitant de cette abominable lutte des classes pour tirer les ficelles et régner sans partage.

Entre deux tueries sanglantes, la révolte jusqu’au-boutiste est menée par un personnage charismatique joué par Chris Evans. Opposant les esclaves désarmés à la redoutable milice du tyran, elle conduira jusqu’à l‘inévitable et lourdement symbolique déraillement du convoi.

Au-delà de somptueux paysages neigeux d’un blanc immaculé et de décors joliment colorés pour illustrer l’univers paradisiaque des nantis, rien de bien nouveau dans cette fable métaphysico-politique, odyssée post-apocalyptique en forme de métaphore d’une humanité aux mains d’une force brutale et ultra-répressive. Où apparaissent, aux côtés de Chris Evans, Ed Harris et une méconnaissable Tilda Swinton.

Dans la distribution de "nourriture" aux laissés-pour-compte, Bong Joon-ho fait même sans vergogne un emprunt à Soleil vert de Richard Fleischer (1973), où une population miséreuse, faute de ressources naturelles, était contrainte d'ingurgiter une mystérieuse pastille avant d’en découvrir l’effroyable source…

Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 15 janvier.

 

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