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  • Cinéma: "12 Years A Slave" revisite l'Amérique esclavagiste

    rs_1024x759-131009113736-1024.4.12-Years-Slave.ls.10913_copy[1].jpgAprès Hunger mettant en scène l’agonie du républicain irlandais Bobby Sands, Shame explorant les tourments d'un séduisant sexe addict, le talentueux Steve Mc Queen change encore de registre. Et provoque le malaise en obligeant l’Amérique à regarder son histoire en face en se penchant sur l’esclavagisme odieux qui régnait au 19e siécle. 

    12 Years A Slave, l'un des grands favoris aux Oscars avec neuf nominations raconte le tragique destin de  Solomon Northup. Nous sommes en 1841. Vivant libre et respecté à New York avec sa petite famille, il est engagé un jour par un cirque ambulant pour jouer du violon dans un spectacle de passage à Washington.

    Soulé et enlevé, le malheureux se réveille le lendemain avec des chaînes aux pieds. enchaîné. avec une gueule de bois. Sauvagement battu, il est déporté vers le sud et vendu au très cruel propriétaire d’une plantation de coton en Louisiane. Qui, à l’instar de ses autres esclaves, le considère comme une bête de somme. 

    Adapté des mémoires du vrai Solomon Northup, le film montre aussi bien les conditions inhumaines dans lesquelles vivaient ces victimes de la violence aveugle des Blancs que leur difficile et incessant combat pour reconquérir leur liberté.

    Un opus ample, intense, rigoureux et puissant sur la résistance à l’injustice et à la torture, qui frise parfois la complaisance en s’attardant longuement sur certaines scènes d’une rare brutalité pour mieux coller à la vérité du sujet. Mais qui réussit le plus souvent à transmettre une vraie et vive émotion en évitant habilement le piège de la mièvrerie et des bons sentiments que pouvaient susciter une histoire aussi dramatique.

    12 Years A Slave est porté par de formidables comédiens qui contribuent évidemment à sa réussite, dont l’excellent Chiwetel Ejiofor et Michael Fassbender (photo) dans le rôle du maître sadique de la plantation, devenu en trois films l’acteur fétiche du réalisateur. On y croise aussi dans des rôles secondaires Benedict Cumberbatch, Paul Giamatti ou encore Brad Pitt, très engagé dans l’affaire puisqu’il en est l’un des producteurs.

    Film à l'affiche dans les salles romandes depuis mercredi 23 janvier.   


     

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  • Open d'Australie: Wawrinka saigne Djokovic le vampire. Il était temps!

    images[2].jpgEvidemment c’est très bien, Wawrinka confortant à Melbourne son statut de numéro un helvétique temporaire. Rien de plus logique pourtant. A force de passer depuis un an pour la huitième merveille de la planète tennis, était temps de le prouver pour le petit Suisse, qui s’est payé le luxe de bouffer le géant serbe, triple tenant du titre et quadruple vainqueur, après un nouveau match qualifié d’anthologique.

    Certains trouvent qu’on devrait tripatouiller le tirage au sort pour que ces deux-là se rencontrent dans chaque tournoi du Grand Chelem, histoire de nous filer le grand frisson.

    Bien entendu les fans de Dracula, incrédules face une telle injustice du sort, avancent mille excuses pour expliquer l’inexplicable. Dont la principale: le saigneur des courts privé d’hémoglobine n’était tout simplement pas dans son assiette. Sinon il est évident qu’il n’eût fait qu’une lampée du Vaudois ivre de revanche.

    Quant à ceux qui ne cessent de brûler ce qu’ils ont adoré selon d’où souffle le vent, surtout celui de la défaite, ils nous racontent qu’il s’agit et qu’il s’est dans le fond toujours s’agi d’un joueur très perfectible, balançant des volées pas propres, pas bon au filet, se montrant parfois irritable et révélant une faiblesse mentale plus souvent qu’à son tour.

    On se pince! Car ces experts nous bassinaient à l’envi depuis le début du tournoi et pendant le match à de réitérées reprises, avec l’invincibilité physique et psychologique d’un Djokovic impérial au sommet de son art, son exceptionnelle endurance, bref un mutant capable de s’en sortir dans n’importe quelle situation une main attachée dans le dos. "On a l’impression qu’il ne peut pas perdre", ne manquait naturellement pas de radoter le Riton de service, toujours au parfum de ce qui se passe sur un court.…

    Finissant néanmoins par déclarer sentencieusement: même les grands champions ne sont pas aussi forts qu’à une certaine époque. D’ici à ce qu’il nous entretienne le plus sérieusement du monde avec le déclin inéluctable de ce pauvre Nole...

    Mais Federer pourra lui affirmer qu’il n’a pas à trop se tracasser, dans la mesure où il joue depuis près d’un lustre au phénix renaissant de ses cendres avec les spécialistes de la raquette en folie. Le mythe risque d’ailleurs d’être immanquablement boulotté à la même sauce que le vampire de Belgrade, s’il rate son rendez-vous avec Murray, la belette écossaise.

    A part ça, il y en a un qui doit s’inquiéter pour son boulot. C’est Boris Becker. Pas sûr qu’il fasse de vieux os dans le clan de Djokovic après avoir grillé son premier joker!

    P.S.- C'était couru. Rodgeur ayant rejoint Wawrinka dans le dernier carré après s'être défait assez facilement d'Andy la belette aux petites dents finalement assez peu acérées en ce début d'année, tous les spécialistes du tamis ont carrément rems le Bâlois sur le trône. A suivre son duel face à Nadal vendredi matin. On verra si nos girouettes patentées auront toujours les yeux de Chimène pour le maestro, au cas où il se ferait hacher menu par le pitbull ibère...

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  • Wawrinka, numéro un helvétique qui pourrait bien le rester...

    topelement[1].jpgDepuis qu’il a quitté le trio de tête, Federer se plait à répéter qu’il se moque de son rang comme de sa première chemise. Possible, puisqu’on continue à le considérer tel un membre du Big Four.

    Mais il risque de ne plus avoir droit très longtemps à cette appellation aussi flatteuse qu’imméritée. Car si on regarde  le classement "live" de l’ATP, le Bâlois occupe actuellement la huitième place.

    Outre Nadal et Djokovic bien sûr, Ferrer, Murray, Berdych et Del Potro bien que précocement défait à Melbourne, lui dament en effet le pion. Pire, Wawrinka, son poursuivant immédiat avant le tournoi australien, est également devant lui après avoir gaillardement composté son billet pour les quarts de finale, en éliminant Robredo le guerrier.     .

    Résultat, le Vaudois est donc pour l’instant numéro un helvétique. Et le restera si Federer venait à s’incliner devant Tsonga. Dans le cas contraire, ce ne sera de loin pas gagné pour le Bâlois. Car même si Wawrinka perdait contre Djokovic, la légende serait impérativement contrainte de se débarrasser de Murray pour ne pas se laisser coiffer au poteau. Et au cas où Stanislas battait Djokovic, il faudrait que Rodgeur se retrouve en finale, sinon la gagne, dans l’hypothèse où le Lausannois ne lui lâcherait pas les baskets.

    Pour cela il devrait donc atomiser dans l’ordre, pour autant évidemment qu'ils ne s'égarent pas en route mais c'est malheureusement peu probable, Murray, Nadal et Djokovic. Mission impossible. Bref je ne vous raconte pas la pression pour le mythe. Car il a beau prétendre qu’il s'en balance d’être deuxième ou  dixième, je suis sûre que ça ne lui plairait pas des masses, au king, de jouer au dauphin de Stan The Man, Suisse de l'année de surcroît, après treize ans de règne sans partage sur ses terres...

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