Depuis qu’il a quitté le trio de tête, Federer se plait à répéter qu’il se moque de son rang comme de sa première chemise. Possible, puisqu’on continue à le considérer tel un membre du Big Four.
Mais il risque de ne plus avoir droit très longtemps à cette appellation aussi flatteuse qu’imméritée. Car si on regarde le classement "live" de l’ATP, le Bâlois occupe actuellement la huitième place.
Outre Nadal et Djokovic bien sûr, Ferrer, Murray, Berdych et Del Potro bien que précocement défait à Melbourne, lui dament en effet le pion. Pire, Wawrinka, son poursuivant immédiat avant le tournoi australien, est également devant lui après avoir gaillardement composté son billet pour les quarts de finale, en éliminant Robredo le guerrier. .
Résultat, le Vaudois est donc pour l’instant numéro un helvétique. Et le restera si Federer venait à s’incliner devant Tsonga. Dans le cas contraire, ce ne sera de loin pas gagné pour le Bâlois. Car même si Wawrinka perdait contre Djokovic, la légende serait impérativement contrainte de se débarrasser de Murray pour ne pas se laisser coiffer au poteau. Et au cas où Stanislas battait Djokovic, il faudrait que Rodgeur se retrouve en finale, sinon la gagne, dans l’hypothèse où le Lausannois ne lui lâcherait pas les baskets.
Pour cela il devrait donc atomiser dans l’ordre, pour autant évidemment qu'ils ne s'égarent pas en route mais c'est malheureusement peu probable, Murray, Nadal et Djokovic. Mission impossible. Bref je ne vous raconte pas la pression pour le mythe. Car il a beau prétendre qu’il s'en balance d’être deuxième ou dixième, je suis sûre que ça ne lui plairait pas des masses, au king, de jouer au dauphin de Stan The Man, Suisse de l'année de surcroît, après treize ans de règne sans partage sur ses terres...