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le blog d'Edmée - Page 85

  • Grand écran: "La plus belle pour aller danser" révèle une actrice, la jeune Brune Moulin

    Ecrivaine, journaliste, chanteuse, comédienne, scénariste, Victoria Bedos, la fille de Guy et la sœur de Nicolas, avait commencé à se faire un prénom en participant à l’écriture de La famille Bélier, qui avait cartonné au box-office en 2014 avec plus de sept millions d’entrées.

    Victoria s’affranchit encore davantage de son illustre lignée en réalisant son premier film La plus belle pour aller danser, une comédie intergénérationnelle, attachante, généreuse,  rythmée par le tube de Sylvie Vartan qu’avait écrit Charles Aznavour.  

    Marie-Luce, 14 ans (Brune Moulin) , est élevée par son père veuf (Philippe Katerine), qui l’entoure d’une attention excessive et d’une sollicitude pesante. Tous deux vivent dans une  pension de famille pour seniors, dont il est le directeur et où règne le bonheur. .  

    Mal dans sa peau, introvertie, moquée par ses camarades, elle n’est pas invitée à la soirée déguisée organisée par la reine du lycée.  Mais poussée par Albert, son meilleur ami homosexuel de 80 ans (Pierre Richard) , Marie-Luce décide d’y aller quand même, habillée en homme. Elle mijote de séduire Emile le nouvel élève qu’elle aime en secret. Et le miracle s’opère. Harcelée en fille, Marie-Luce fait un malheur en garçon. Elle s’invente alors un double, masculin, Léo, qui plaît beaucoup trop à Emile, incarné par le craquant Loup Pinard......

    Evoquant la famille, la relation père-fille, la difficulté pour une ado timide , tourmentée, se sentant invisible et pas dans le coup, de trouver sa place, le film est touchant, tendre et ne manque pas d'humour et d'une certaine originalité. Il peine pourtant dans le traitement inabouti, superficiel de son sujet central, la quête d’identité couplée avec l’homosexualité. Dommage. 

    On saluera en revanche la révélation d’une actrice, la charismatique Brune Moulin, époustouflante dans le rôle de Marie-Luce. Six mois pour la dénicher, mais cela valait la peine de s’accrocher. Brune est aussi convaincante en fille qu’en garçon. Victoria Bedos explique que le prénom et le look de Léo sont inspirés de ceux de Leonardo Di Caprio qui lui a retourné le cœur quand elle a vu Titanic pour la première fois.

    Et on n’oubliera pas Philippe Katerine, perruqué de frais, en père lunaire attendri, surprotecteur, émouvant, miné par la mort de sa femme, parfois énervé, mais totalement dévoué à ses vieux pensionnaires. .

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 19 avril.

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  • Festival de Cannes: une 76e édition entre nouveaux venus et vétérans. Et un record avec six réalisatrices en compétition

    Plus de 2000 films vus pour une sélection officielle forte pour l’instant de 52 films, dévoilée jeudi matin par le délégué général du Festival Thierry Frémaux et sa présidente Iris Knobloch, qui succède à Pierre Lescure. Cette 76e édition s’ouvrira avec Jeanne du Barry, le drame en costume de Maïwenn. déjà confirmé avant la conférence de presse, tout comme Killers Of The Flower Man, de Martin Scorsese et Indiana Jones, Le cadran de la destinée de James Mangold.  Et on n'oubliera pas Pedro Almodovar avec Strange Way Of Life un court métrage façon western queer, ou encore Wes Anderson (Asteroid City) qui débarquera avec une équipe XXL sur le tapis rouge!

    Insistant sur l’extraordinaire tremplin que représente la Croisette pour les films choisis, qu’il a qualifiés de véritables objets de cinéma (petite pierre dans le jardin des plateformes...), Thierry Frémaux a annoncé une sélection renouvelée. Ponctuée de grands auteurs, elle est élargie géographiquement à l’Italie et aux Etats-Unis, deux pays historiques très présents cette année, à la Mongolie et à une plus forte représentation du continent africain. Par ailleurs, rappelle le délégué général, « après deux ans d’une certaine générosité en raison de la pandémie, nous sommes revenus à un étiage de films».  

    Mais passons au programme avec la compétition internationale, pilier du prestigieux rendez-vous cannois, comptant actuellement (elle peut s'étoffer) 19 prétendants, dont six réalisatrices, un record.  Parmi elles les Françaises Catherine Breillat et Justine Triet. Rappelons que seules deux femmes, Jane Campion et Julia Ducournau ont décroché la Palme d’or.  Enfin les jeunes cinéastes se mêlent aux vétérans dans ce concours où figurent plusieurs détenteurs du Graal, dont Nanni Moretti, Ken Loach, Kore-Eda Hirokazu, Wim Wenders. A signaler encore le retour du documentaire avec Jeunesse, du  Chinois  Wang Bing.

    Voici la liste  des oeuvress qui seront soumises au jury présidé par Ruben Ostlund, double vainqueur avec The Square et l’an dernier avec Sans filtre
    Club zero par Jessica Hausner
    The zone of Interest par Jonathan Glazer
    Fallen Leaves par Aki Kaurismaki
    Les filles d’Olfa (Four daughters) par by Kaouther Ben Hania
    Asteroid City par Wes Anderson
    Anatomie d’une chute par Justine Triet
    Monster par Kore-Eda Hirokazu
    Il sol dell’avvenire par Nanni Moretti
    La Chimera par Alice Rohrwacher
    Kuru otlar ustune (Les herbes sèches / About dry grasses) par Nuri Bilge Ceylan
    L’été dernier par Catherine Breillat
    La Passion de Dodin Bouffant par Tran Anh Hung
    Rapito par Marco Bellocchio
    May December par Todd Haynes
    Firebrand par Karim Aïnouz
    The Old Oak par Ken Loach
    Banel et Adama par Ramata-Toulaye Sy (Premier film)
    Perfect Days par Wim Wenders
    Jeunesse par Wang Bing

    Un certain regard:
    Film d’ouverture: Le règne animal, de Thomas Caillet avec Adèle Exarchopoulos et Paul Kircher
    Los delincuentes par Rodrigo Moreno
    How to have sex de Molly Manning Walker Walker (premier film)
    Goodbye Julia par Mohamed Kordofani (Premier film)
    Kadib Abyad (La mère de tous les mensonges par Asmae El Moudir
    Crowrã (The Buriti Flower) par João Salaviza et Renée Nader Messora
    Simple comme Sylvain par Monia Chokri
    Los colones (les colons) par Felipe GÁLVEZ (Premier film)
    Augure (Omen) par Baloji Tshia
    The Breaking Ice par Anthony Chen.
    Rosalie par Stéphanie Di Giusto
    The new boy par Warwick Thornton
    If only I could hibernate, par Zoljargal Purevdash (Premier film)
    Hopeless par Kim Chang-hoon (Premier film)
    Terrestrial Verses par Ali Asgari et Alireza Khatami
    Rien à perdre, par Delphine Deloget (Premier film)
    Les meutes par Kamal Lazraq (Premier film)
     
    Séances spéciales:
    Retratos fantasmas (Portraits fantômes/Pictures of Ghosts) par Kleber Mendonça Filho
    Anselm (Das rauschen der Zeit/Le bruit du temps, Anselm Kiefer) par Wim Wenders
    Occupied City par Steve Mcqueen
    Man in Back par Wang Bing

    Cannes Premières :
    Le temps d’aimer par Katell Quillévéré
    Cerrar los ojos (Fermer les yeux) par Victor Erice
    Bonnard, Pierre et Marthe, par Martin Provost

    Séances de minuit
    Omar la Fraise, par Elias Belkeddar
    Kennedy par Anurag Kashyap
    Acide par Just Philippot

    Hors compétition:
    Killers of the Moon  Flower par Martin Scorsese
    The Idol par Sam Levinson
    Cobweb par Kim Jee-woon
    Indiana Jones et le cadran de la destinée (Indiana Jones and the Dial of Destiny) par James Mangold.

    Cannes, du 16 au 27 mai.

     

     

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  • Grand écran: "Burning Days", la loi du plus fort entre corruption, violence et homophobie. Brillant

    Emre, jeune procureur gay à l’idée bien ancrée du bien et de la justice est muté à Yaniklar, ville fictive reculée d’Anatolie en butte à de graves pénuries d’eau. A peine débarqué, il doit faire face aux redoutables et manipulateurs notables locaux, qui ne tardent pas à le trouver un peu louche. D’autant plus qu’il va nouer une relation ambiguë avec le mystérieux Murat, propriétaire du journal du coin.. 

    Mordus de chasse au sanglier, ces brutes enragées n’hésitent pas à poursuivre leurs proies jusque dans les rues en tirant des coups de feu tous azimuts. A l'image du maire autoritaire et populiste, ce sont eux qui dirigent la région et ont la mainmise sur l’approvisionnement en eau. Inutile de dire qu’ils sont déterminés à défendre leurs privilèges par tous les moyens.

    A l’approche des élections municipales, Emre accepte leur invitation à dîner et, tandis que le raki coule à flots, l’atmosphère s’alourdit. la tension monte, les dialogues se durcissent et on passe de l’humour gras au profond malaise. Bien qu’on ne parle pas ouvertement d’homosexualité,  le procureur est incité à prouver sa virilité pour faire taire les rumeurs à son sujet. Par ailleurs il lui est fortement conseillé de s’intégrer au mieux, de ne pas faire de vagues et de ne pas rechigner à toucher des pots de vin...  

    Ambiance glauque et anxiogène

    Sans manichéisme ou jugement péremptoire, Emin Alper propose un thriller politique noir sous haute tension, mâtiné de néo-western, porté par d’excellents acteurs. Créant une ambiance glauque et anxiogène, il brosse le portrait d’un pays plongé dans un système ancestral machiste, populiste, traditionnaliste, où règnent la corruption, l'intolérance, l’homophobie, la haine de l’autre et la violence.  

    Le tout sur fond de cratères béants menaçants, prêts à vous engloutir et sur l’un desquels s’ouvre le film. Un gouffre vertigineux, symbole d’un sentiment d’impuissance et de la difficulté de s’ériger en justicier dans un milieu où, cédant à la peur, la majorité obéit à la loi du plus fort.

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 12 avril.

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