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le blog d'Edmée - Page 83

  • Festival de Cannes: Vincent Lindon, président du jury: "Je suis fou de joie!"

    Avant l'ouverture de la 75e édition par "Coupez!" de Michel Hazanavicius, conférence de presse du  boss et de ses huit complices, chargés de remettre la Palme d'or à l'un des 21 films en lice. Le passage est obligé et les questions récurrentes sur leur lourde tâche, leur influence, les responsabilités qui en découlent. et la possibilité qui les aurait effleurés d'un refus de les assumer. Tous sont conscients de la difficulté, mais personne n'a hésité une seconde à accepter la charge. A commencer par le président Vincent Lindon qui, ne l'oublions pas, était à l'affiche de "Titane", Palme d'or 2021 raflée par la Française Julia Ducournau. 

    "J'ai cherché  à voir comment je pourrais faire". déclare le comédien. Pour lui, la seule manière c'est de redevenir un spectateur comme quand il était enfant, d'arriver sans a priori. "J'ai dévissé mon cerveau comme une ampoule", poursuit-il, ajoutant qu'il a envie  d'aimer, de recevoir tous les cinémas de la planète,  d'être lui-même. "Je ferai de mon mieux, pour être à la hauteur de la fonction. Je suis fou de joie et je vais profiter de tous les instants".

    La chance d'une vie

    Ses compagnons, quatre femmes et quatre hommes, racontent en gros de leur côté qu'il n'était pas question de rater la chance d'une vie, d'un rêve devenu réalité. Petit bémol tout de même de l'Iranien Ashgar Farhadi, expliquant que le plaisir d'une offre exaltante était gâché par le présent catastrophique que vit son pays. 

    Glissement alors vers la guerre en Ukraine et l'éventualité, pour les neuf, de changer leur façon de voir les oeuvres. Pour Vincent Lindon, le monde dans lequel on vit et les choses qui s'y passent modifient notre état humain. "On juge les films avec ce qu'on est, mais je ne pense pas que nous le ferons d’une autre manière... Nous ferons attention d'être dignes, respectueux,  de se tenir droit face à des gens qui ont des jours beaucoup plus compliqués que les nôtres..."

    Lors de la cérémonie d'ouverture présentée par la scintillante Virginie Efira, le comédien s'est montré très ému en prononçant son discours, avant l'intervention surprise, en direct de Kiev, du président Volodymyr Zelensky.

     

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  • Festival de Cannes: "Coupez!", l'irrésistible comédie de Michel Hazanavicius, a ouvert le bal

    Une comédie en ouverture de la plus prestigieuse grand-messe de la pellicule, ce n'est pas si fréquent. Irrésistible qui plus est. Présentée sur la Croisette juste avant sa sortie aujourd’hui en salles, on la doit à Michel Hazanavicius, dont on avait particulièrement aimé Le redoutable, impertinent portrait d'un Jean-Luc Godard en panne d'inspiration. Là, il nous scotche avec Coupez!, le tournage en temps réel d'un film de zombies qui tourne au cauchemar, quand de vrais morts-vivants attaquent les comédiens!

    Intitulé au départ Z (comme Z) et rebaptisé Coupez! à la demande de cinéastes ukrainiens soulignant l'utilisation d'un symbole en soutien de la Russie dans la guerre, ce film jubilatoire est un remake de  Ne Coupez pas  du Japonais Shin'ichirô Ueda. Et pourtant, au début, on craint le pire. Du coup, il est chaudement recommandé aux adeptes moyens du genre de s’accrocher pendant la  première demi-heure. Car tout est nul, moche, raté, débile, qu’il s’agisse de l’intrigue, des acteurs et du réalisateur complètement dépassé par les événements.  

    A se demander où Michel Hazanavicius veut en venir. Et juste au moment où on est à deux doigts de renoncer en se disant qu'on va difficilement supporter une suite de cet acabit pendant encore plus d'une heure, le facétieux et habile auteur change radicalement la donne. Un coup de maître! Le tournage faussement bricolé avec des bouts de ficelles devient un film à la structure aussi surprenante qu'impressionnante et exigeante, Hazanavicius nous expliquant le pourquoi du comment du naufrage, dans un inénarrable making of qu’on vous laissera découvrir… 

    Menée à un rythme d’enfer, cette comédie cocasse, absurde, délirante, déclaration d’amour au cinéma, est de surcroît portée par les excellents et désopilants comédiens Bérénice Bejo, Romain Duris, Finnegan Oldfield, Grégory Gadebois, qui se donnent corps et âme!  Il n'y a plus qu'à s'y précipiter.

    A l’affiche dès mercredi 18 mai.

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  • Grand écran: "Une histoire provisoire" avec un homme, deux femmes mais pas trop de possibilités

    Le film commence par une rupture. En quittant sa petite amie Karen,  Sacha (Felipe Castro) un publicitaire genevois en pleine crise de la quarantaine, se casse la figure dans l’escalier et se réfugie, la jambe dans le plâtre,  dans l’appartement de ses grands-parents reconverti en Airbnb.. Pour se reprendre et se remettre à travailler, alors que perdu et en recherche d’autre chose, il est sur le point de tout lâcher.    

    Manque de chance, il doit partager les lieux avec une professeure d’université iranienne, Marjan  (Pooneh Hajimohammadi) qui, traversant également une croise conjugale  a quitté Téhéran pour Genève,  Alors qu’ils aimeraient  tous les deux être seuls, ils s’agacent et s’évitent, 

    Mal à l’aise  de se retrouver avec un inconnu ,  Marjan garde exprès son foulard pour maintenir une distance entre eux. Une vague tension  monte jusqu’à l’arrivée d’une joyeuse touriste américaine, Mina (Elisabet Johanesdóttir), censée les pousser  à dépasser leurs préjugés et leurs différences culturelles pour repartir dans la vie.  

    On voit bien l’idée du réalisateur suisse Romed Wyder  et de sa co-scénariste iranienne Nasim Ahmadpour de faire se découvrir et se rapprocher deux personnes intriguées l’une par l’autre et finalement plus émotionnellement connectées qu’elles ne l’imaginaient.  Mais cela reste une idée qui aurait mérité d’être mieux exploitée que par une mise en scène plate. Un homme deux femmes, mais pas trop de possibilités en somme dans  cette Histoire provisoire.. Et ce n’est pas le jeun passif de Felipe Castro qui va booster l’affaire....

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 11 mai.

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