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le blog d'Edmée - Page 81

  • Grand écran: "Close", l'attente haletante d'une tragédie. Lukas Dhont bouleverse et révèle deux comédiens

    Après Girl, évoquant une ado transgenre née garçon rêvant de devenir danseuse étoile (Caméra d’or en 2018 sur la Croisette), le Flamand Lukas Dhont revient avec Close. Toujours aussi convaincant, il a cette fois décroché le Grand Prix du jury à Cannes, en mai dernier,

    Une récompense on ne peut plus méritée. Le film raconte une amitié fusionnelle entre Léo et Rémi, 13 ans, détruite par une impensable tragédie qui nous touche en plein coeur. D’autant que le réalisateur, en dépit de la force émotionnelle de son histoire, sait éviter tous les pièges du larmoyant, du pathos, 

    Lukas Dhont nous met tout de suite de suite au parfum. Inséparables depuis toujours, les deux gamins sont comme des frères jumeaux. Ils s’inventent de dangereux ennemis à leur poursuite, courent dans les champs, dorment ensemble, se tirent la bourre à vélo sur le chemin de l'école, où ils sont dans la même classe.

    Mais petit à petit, ce lien indéfectible, cette complicité, cette intimité de tous les instants, commencent à faire jaser certains de leurs camarades. Une fille leur demande s’ils sont en couple. On entend les mots « tapette », « pédale ». 

    Une oeuvre intense à la mise en scène fluide

    Blessé, Léo commence alors à s’éloigner de Rémi qui ne comprend et surtout ne supporte pas cette nouvelle attitude. Il a la rage d’être mis à l’écart et la manifeste dans des emportements violents. Dès cet instant, Lukas Dhont nous maintient dans la crainte constante et haletante d’un drame. Jusqu’à ce qu’il se produise, inéluctablement. Dévoré par le remord, Léo ronge sa culpabilité, se murant dans le silence.   

    Avec Close, oeuvre intense à la mise en scène fluide, le cinéaste révèle une nouvelle fois deux jeunes comédiens impressionnants de charisme et de justesse. Eden Dambrine et Gustav de Waele. Ils donnent la réplique à une Emilie Dequenne déchirante de dignité en mère de Rémi, qui nous fait partager son immense chagrin. 


    A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 9 novembre. 

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  • Geneva International Film Festival: c'est parti pour une édition riche, diverse et créative

    Coup d’envoi vendredi 4 novembre pour Le Geneva International Film Festival (GIFF). La sélection 2022 célèbre les cultures audiovuîsuelles sous le signe de  l’innovation, de la convergence entre cinéma, séries et virtuel au travers de 120 œuvres, tous formats confondus. Avec en ouverture, la cinquième saison très attendue de The Kingdom Exodus de Lars Von Trier (photo). Et en clôture, le 12 novembre,The Whale, du réalisateur américain Darren Aronofsky, un récit de rédemption claustrophobique.

    Les grands rendez-vous

    Entre les des deux, place aux compétitions internationales qui bousculent les conventions et laissent toute latitude à la diversité, la liberté et la créativité dans la course à leur respectif Reflet d’or. Côté cinéma, on trouve dix longs métrages. On notera plus particulièrement Call Jane de l’Américaine Phyllis Nagy avec Sigourney Weaver, qui traite du délicat sujet de l’avortement, la coproduction helvético-belge Ailleurs j'y suis, de François Pirot et le singulier opus polonais The Silent Twins, d’Agnieszka Smoczynska.

    Grande spécialité du GIFF, les séries dont il rend compte des meilleures depuis plus de 25 ans. Cette année, la manifestation innove pour les dix en concours. Les spectateurs pourront découvrir les deux premiers épisodes en salles puis visionner chez eux la suite de la saison. A voir Marriage de Stefan Golaszewsk, l’noxydable inspecteur Barnaby de Midsommer Murders, ou encore la nouvelle saison de Tschugger, de David Costantin 

    La compétition internationale d’œuvres immersives est un programme pionnier en Suisse, qui explore l’intersection entre la narration et la technologie, par le biais d’installations et d’œuvres XR.. Quant à Future Is sensible, concours convergent (films, séries, immersif) il est dédié à la prospective sociale, écologique et technologique.

    Par ailleurs les Territoires virtuels, l’un des plus grands espaces en Europe, sonderont la production contemporaine avec une quarantaine d’œuvres. Deux grosses installations immersives sont proposées, Evolver et la pièce de théâtre Les aveugles.  

    Un mot encore sur le Geneva Digital Market, unique rendez-vous en suisse axé sur l’innovation audiovisuelle. Lieu de réflexion sur l’avenir du sujet, il célèbre ses dix ans en rassemblant les experts et expertes des industries phares de la production virtuelle et audiovisuelle ainsi que dans les nouvelles technologiques. Le DGM investira le studio 4 de la RTS.

    De nombreux invités

    Plus de 200 invités de marque se donneront rendez-vous lors de cette 28 édition, à l’instar du Geneva Award qui célébrera Nicolas Winding Refn lors d’une masterclass en direct de Copenhague, ou d’Alexandre Astier lauréat du Film & Beyond Award qui échangera avec le public. 

    A noter enfin que le dernier dimanche, le GIFF a prévu une journée dédiée aux expériences numériques, au jeune public ainsi qu'à la relève. 

    GIFF, du 4 au 13 novembre. Centre névralgique de la manifestation, la Maison communale de Plainpalais et le Théâtre Pitoeff. Projections: Auditorium Arditi, Cinémas du Grütli, Cinéma Êmpire, Cinélux, Fonction Cinéma. Enfin, invités et noctambules se retrouveront  Salle du Faubourg pour des rencontres ou des Nuits blanches.

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  • Grand écran: "Soul Of A Beast", trip hallucinatoire signé du Suisse Lorenz Merz

    Dans la chaleur de l’été, on suit Gabriel (Pablo Caprez), un père adolescent qui tombe amoureux de Corey (Ella Rumpf) la petite amie de son meilleur ami.  Entre la volonté de prendre soin de son fils et son désir de suivre Corey au Guatemala, le film signé du réalisateur suisse Lorenz Merz, nous entraîne dans un trip hallucinatoire (une dose de mescaline n’y est pas étrangère) à travers Zurich et son zoo.

    Créant un univers à l’aide d’effets spéciaux, assez captivant dans sa forme et sous influence japonaise dans son récit, le réalisateur livre une œuvre personnelle, physique, où il faut rentrer sans intellectualiser les choses ou se poser trop de questions. Bref, se laisser aller à la magie du cinéma dans cet opus qui date de 2021 et qu’on avait découvert au Festival de Locarno, où il avait été sélectionné en compétition

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 2 novembre. 

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