terrifiante idée du déclin
abyssal du tennis féminin…
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Et dire que cette qualification pitoyable fait rêver le pays ! J’avoue que j’avais du mal à en croire mes yeux en découvrant qu’après avoir réussi le nul le plus nul de chez nul, la Suisse a, depuis mercredi dernier, le format mondial. Sans compter que pour m’achever, certains n’ont pas hésité à la placer en finale. A l’image du duo de choc Kuhn-Pont, clamant bêtement tous azimuts en 2008 qu’elle allait gagner l’Euro.
D’accord, il vaut mieux lire ça qu’être aveugle, mais quelque part ça flanque la honte. A se réjouir vivement que Sa Logorrhée Jaton reprenne du service sur le front de neige, histoire de se mettre enfin du vrai sport sous la rétine.
Bon, je l’admets, un ou deux spécialistes s’interrogent sur la valeur des Rouges, allant jusqu’à évoquer, audace insigne, un cheminement relativement inquiétant dans l’ensemble.
Cela ne les empêche cependant pas de les imaginer grandir encore. Sauf qu’étant donné leur taille actuelle, il leur faudra drôlement en boulotter, de la soupe, pour espérer y arriver dans les temps! Et je ne vous raconte pas les doses maousses de potion magique que le sorcier Hitzfeld sera contraint d’y ajouter pour que ses nains poussent subitement tels des champignons après la pluie.
En tout cas, je suis sûre d’une chose. Si je n’arrive toujours pas à comprendre comment les besogneux d’Ottmar ont décroché leur billet pour l’Afrique du Sud, je n’ai en revanche aucun doute sur la durée fort limitée de leur futur séjour. Du coup inutile de préciser que s’ils veulent avoir la chance de rencontrer des lions, ils seront forcés d’organiser un safari !
Rien de plus normal me rétorquerez-vous, nos malheureux footeux étant à la hiérarchie du crampon planétaire ce qu’un tracteur est à une Ferrari, Wawrinka à la raquette internationale, voire Servette au ballon helvétique.
Quoique ce soit limite insultant, dans la mesure où notre Manchester United vient de dénicher son Alex Ferguson en la personne du Portugais Joao Alves. Lequel affirme avec force avoir une seule direction, la victoire. Dément, non ? D’ici à ce que les purs-sangs du ponte Pishyar rejoignent la Super League et nous remportent le championnat les doigts dans le nez, il n’y a décidément qu’un pas.
A part ça, vous savez certainement que Maradona, en manque de sexe pour avoir arrêté la coke, a lancé un vibrant appel à la fellation aux journalistes argentins qui l’ont traîné dans la boue, suite au parcours calamiteux de son équipe. A mon avis pourtant, les candidats ne vont pas se bousculer au portillon. La pauvre Diego devra donc se contenter de la main de Dieu…
Très rude tâche ce soir pour les Helvètes. Non seulement nos footeux sont condamnés à laver, avec panache de surcroît, cette infamante souillure qui leur colle aux corps et au cœur depuis l’an dernier, mais ils vont tenter d’entrer dans l’Histoire du ballon en inscrivant un millième but à leur palmarès. Pour autant qu’ils en mettent trois, parce qu’actuellement ils n’en sont qu’à 997.
Mille goals, à première vue, ça vous a plutôt fière allure, non?. En y regardant de plus près pourtant, je reste un brin songeuse, car il leur a fallu la bagatelle de 700 matches et de 104 ans pour en arriver là. Il me suffit de penser à Pelé, qui en a réussi 1281 en quelque quatre lustres, pour réaliser l’extrême relativité de l’exploit des Rouges.
Sans compter qu’en face, il y a juste de paisibles et modestes fonctionnaires luxembourgeois. Remarquez, pour me consoler, je me dis que les Suisses ne sont pas les seuls à devoir se battre comme des chiens avec des nobodies pour espérer toucher éventuellement au Graal du crampon.
Les Français se trouvent dans un même bateau. Je sais, c’est infiniment plus grave, le leur étant quasiment à deux doigts du naufrage, façon 1993. En pire étant donné qu’en l’occurrence ils ne contrôlent absolument pas la situation. Et cela malgré les rodomontades, pour cacher sa peur, de Domenech. Figurez-vous que le brave Raymond se voit déjà en tête du groupe…
Les illusions rendent les fous heureux, prétend-on. La preuve. Les Bleus doivent d’abord cartonner à mort contre les Iles Féroé dans «l’enfer de Guingamp». On se pince, huit buts en six matches n’incitant franchement guère à un optimiste béat. Ensuite il faudrait que la Serbie ne gagne pas contre la Roumanie. Ou enfin que la FIFA lui retire des points en raison du comportement scandaleux de ses supporters. Qui seraient en réalité des Hexagonaux déguisés en Serbes… Bref, vous imaginez dès lors la valeur intrinsèque de ces malheureux Tricolores!
Certes, on entend des spécialistes affirmer haut et fort que si la Suisse et la France ne parviennent pas à écraser des équipes aussi faibles, elles n’ont vraiment rien à faire au Mondial. Mais outre que ces vertueux experts n’en pensent sans doute pas un mot, flanquer la pâtée à des sous-nazes ne signifiera nullement qu’elles seront dignes l’une et l’autre d’aller se royaumer en Afrique du Sud. Surtout pour se laisser éliminer sans gloire au premier tour.