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le blog d'Edmée - Page 540

  • Sorties cinéma: Sandrine Bonnaire invite William Hurt dans "J'enrage de son absence"

    jenrage_de_son_absence_1_recadre[1].jpgSandrine Bonnaire, après un documentaire sur sa sœur autiste et un film court est passée derrière la caméra pour son premier long métrage de fiction. J’enrage de son absence est inspiré d’un vécu personnel, évoquant un homme lié à sa mère, qu’elle a connu dans son enfance avant qu’il disparaisse et qu’elle le recroise par hasard à 20 ans.

    Là on assiste au retour des Etats-Unis, pour régler la succession de son père qui vient de mourir, de Jacques, ancien compagnon de Mado. Il resurgit ainsi après dix ans d’une absence due à la perte tragique d’un enfant. Mais alors qu’il paraît incapable de refaire sa vie, il n’en est pas de même pour Mado, mariée et mère d’un garçon de sept ans, Paul.

    Jacques est sous le choc lorsqu’il le rencontre. En même temps, naît une complicité si étrange entre eux que Mado, perturbée, interdit à son fils de revoir Jacques. C’est compter sans la détermination de ce dernier. A l’insu des parents, il invente un stratagème pour rester en contact avec le gamin qui, à l’évidence, comble un vide chez lui. 

    Le malaise ne tarde toutefois pas à s’installer dans ce thriller romanesque. Une angoisse amplifiée par l’attitude trouble, inquiétante, l’attirance folle et soudaine de cet homme en douloureuse quête de paternité. Mais si Sandrine Bonnaire s’en tire honorablement, on est pourtant davantage séduit par les comédiens que par le film. Principalement en raison du côté trop improbable de l’intrigue, peinant un peu entre le suspense et un brin de fantastique. 

    La réalisatrice en herbe a fait appel à son ex-mari William Hurt, qui se montre convaincant dans le rôle de Jacques, à l’image de Jalil Mehenni dans celui de Paul et d’Alexandra Lamy dans celui de la mère.

    Walk Away Renee

    1689389_3_d036_une-scene-du-film-documentaire-franco-americain_699dc43b06558405be012d3086a8ca22[1].jpgDepuis l’âge de neuf ans, Jonathan Caouette se filme ainsi que sa famille, la caméra faisant en quelque sorte office de thérapie. Cela n’a rien de très étonnant pour ce garçon trimballé deça et delà dans son enfance et son adolescence. Notamment élevé par ses grands parents, il était maltraité dans des familles d’accueil, où il était placé en raison des troubles mentaux de sa mère Renee Leblanc, qui a passé une grande partie de son existence dans des hôpitaux psychiatriques.

    Après Tarnation en 2004 où il utilisait son impressionnante collection d’images pour se raconter, il livre en quelque sorte une suite avec Walk Away Renee, récit autobiographique en forme de road movie, où le fils et la mère, jouant les premiers rôles se déplacent dans une grande camionnette de déménagement. Avec un gros problème à régler, le remplacement des médicaments égarés par Renee et qu’aucun médecin n'accepte de prescrire sans hospitaliser la malade.

    Au long de ce périple où on navigue entre présent et passé, on est saisi par l'amour et la tendresse indéfectibles que voue le fils à sa mère (photo). D’une infinie patience, toujours à l’écoute, admiratif, respectueux, il n’est jamais rebuté par les crises violentes et les sautes d’humeur de cette schizophrène, parfois très méchante à l’égard de celui qui a en plus englouti ses économies pour l’aider et la protéger.
     
    Un film sur lequel plane l’ombre de Gus Van Sant, a priori destiné aux cinéphiles purs et durs par son côté arty. Mais pas seulement. Rien de plus trivial par exemple que la pose d’un dentier… Raison pour laquelle Caouette fascine à coups d’images époustouflantes et bouleverse en recréant sa réalité, tout en imaginant l’univers spécial où sa mère évolue.

    Films à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 31 octobre. 

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  • Sortie cinéma: James Bond, la résurrection dans "Skyfall"

    20264212.jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx[1].jpgPour ses cinquante ans à l’écran, une chose est sûre. Si le dernier James Bond se plantait au box office, ce qui ne sera en principe pas le cas vu qu’il a déjà établi un record en Grande-Bretagne pour son premier week-end d’exploitation, il pourra au moins se targuer d’un tabac chez les critiques. A quelques exceptions près, on a rarement vu un tel engouement pour un film grand public. Au point qu’il passe souvent pour le meilleur de la célèbre saga.
     
    Alors certes cette 23e aventure un rien crépusculaire du plus fameux agent de Sa Majesté britannique, signé Sam Mendes, est plutôt pas mal. L’auteur d'’American Beauty et du récent Noces rebelles, nous propose un Daniel Craig vieilli, à la barbe de trois jours, cabossé par la vie mais toujours aussi costaud et avide d’en découdre, face à un inattendu Javier Bardem dans le rôle du méchant. 

    Il y a une bonne mise en scène, de belles images, de l’action, quelques cascades vertigineuses, un brin d’humour, un mélange entre high tech et archaïsme, sans oublier la chanson d’Adele pour enrober l’affaire. En gros des moments qui décoiffent. Mais d’ici à délirer et à en faire un chef d’œuvre…

    Revenons au pitch. Echouant dans sa tentative de reprendre des mains d’un mystérieux individu, doté de capacités exceptionnelles, une liste informatique contenant les coordonnées secrètes des principaux agents britanniques disséminés dans le monde (on voit le désastre planétaire), 007 est abattu. Et sombre dans des eaux tumultueuses après une folle course poursuite dans les rues d’Istanbul et sur les toits de son bazar.

    Un vilain d’opérette doublé d’un bouffon psychopathe

    Mais cette mort précoce n’est qu’illusion. Tel Moïse sauvé de l’onde, voici le grand James ressuscité pour accomplir sa mission, consistant notamment à tirer M des griffes d’un hacker surdoué (pour le côté moderne de l’intrigue). Ce vilain d’opérette inverti à la moumoute peroxydée est doublé d’un bouffon psychopathe, façon Joker dans Batman mais en moins bien. C’est l’un des points faibles  de l’histoire, Javier Bardem déjà en mode hystérique au départ en rajoutant des tonnes au long de l’opus.

    L’affrontement impitoyable entre les deux garçons (des "rats survivants") vire carrément à la psychanalyse sur les envies de meurtre de la mère par le fils rejeté et jaloux du préféré… Le tout se jouant lors d’une laborieuse et interminable partie finale dans l’écossais manoir ancestral de l’agent revenu, accompagné de M (alias Judi Dench qui ne survivra pas à l’aventure), aux sources de son enfance. Du coup cela nous vaut nombre d’observations de café du commerce, aussi fumeuses qu’absconses, de la part des Dr Freud de la pellicule qui s’en donnent à cœur joie.

    Portion congrue laissée aux femmes

    A noter enfin le côté macho de Skyfall, si on en juge par la portion nettement plus congrue que dans les autres épisodes, laissée aux femmes, dont l’Hexagonale Bérénice Marlohe. Qui  nous fait deux trois petites scènes et puis sen va. Cela n’empêche pas les Français d’éclater de fierté à l’idée de cette nouvelle Bond girl tricolore plus ou moins surgie du néant, après Claudine Auger, Carole Bouquet, Sophie Marceau et Eva Green. Il est vrai qu’elle a damé le pion à 3000 candidates.

    Comment ce physique de guêpe et cette aura vénéneuse a-t-il pu laisser la France de glace? se demande d'ailleurs Paris-Match. Reste à savoir si avoir embrassé Daniel Craig avant de se faire descendre par Javier Bardem, permettra désormais à Bérénice de décrocher des premiers rôles.

    Film à l’affiche dans les salles romandes depuis samedi 27 octobre. 

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  • Après Wawrinka, Federer fait aussi sa boulette à Bâle

    473699_l-argentin-juan-martin-del-potro-apres-sa-victoire-contre-roger-federer-en-finale-du-tournoi-de-bale-le-28-octobre-2012-a-bale[1].jpgJe me demande si Federer, se déclarant excité comme une puce à l’idée de retrouver Del Potro en finale des Swiss Indoors, l’était autant après sa défaite… Reste que ça me mine un chouïa le moral, quand je pense que Djokovic n’avait qu’à attendre dans son fauteuil que Rodgeur se plante pour lui faciliter encore davantage l’accession à ce trône qu’il va impitoyablement piquer au phénix après Bercy, voire d’ailleurs officieusement pendant.

    Cela dit, il faut bien reconnaître que la boulette du king à Bâle était aussi attendue que celle de Wawrinka. Toutes proportions gardées évidemment, Rodgeur étant quand même très au-dessus de Stan la lose.

    En cause des performances rhénanes très moyennes. Je veux parler de son premier set contre Becker, de sa victoire in extremis en trois sets contre Bellucci et de celle, peu convaincante, contre Mathieu. Il était donc illusoire de nourrir de gros espoirs de voir Rodgeur ajouter un nouveau chapitre à sa légende. Surtout face à un Del Potro qui, lui, avait au contraire enclenché la surmultipliée dès son entrée dans le tournoi.  

    Et cela n’a pas changé face au maestro dont il s’est emparé de la baguette tambour battant pour diriger sa propre partition. Il n’y avait que le folklorique tandem Dupuis-Rosset, toujours aussi diarrhéique dans l’analyse lancinante des prestations de chaque joueur, pour en douter. 

    C’est ainsi que mettant une grosse pièce sur le Suisse au troisième set, le grand blond nous racontait à l’envi que si Del Potro voulait atteindre le niveau des Federer, Djokovic, Nadal ou Murray, il fallait qu’il améliore considérablement son jeu de défense, ses petits pas, ses déplacements vers l'avant, ses volées au filet et j’en oublie...

    De son côté la perruche trépignait, ne cessant de nous répéter qu’il y avait un coup à jouer pour Sa Grâce à chaque point laborieusement grappillé sur le service de l’Argentin. Lequel ne s’obstinait pas moins à l’en empêcher, tissant sa toile avec autant de talent que de patience et de ténacité. D'où le résultat déprimant que l’on sait, la mouche helvétique se laissant inéluctablement prendre au piège.

    Il y a néanmoins des remarques qui me font abonder dans le sens de nos commentateurs fous. Quand ils nous affirment par exemple que Federer et Del Potro sont de grands champions qui n’ont pas la grosse tête, alors que des seconds couteaux se la jouent super star. Dans leur domaine, ils savent de quoi ils causent nos rigolos…

    L’autre point sur lequel je suis complètement d’accord avec l’ex-tennisman genevois, c’est quand il nous avoue ne pas trop entretenir sa condition physique. Il suffisait en effet de l’entendre souffler comme un phoque dans le micro lorsqu’il consentait à se taire pour s’en convaincre… 

    PS.-Sans surprise, Serena  Williams a balayé Maria Sharapova en finale des Masters féminins d’Istanbul. Il faut dire qu’affronter une joueuse qui cumule tous les meilleurs coups de ses rivales les plus douées, sans oublier une impérieuse rage de vaincre, ce n’est pas de la tarte. De quoi en remontrer aux cadors masculins!

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