Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

le blog d'Edmée - Page 537

  • Sortie cinéma: Avec "Après Mai", Olivier Assayas revisite les années 70

    200full-[1].jpgL’un des bons films de la semaine, Après Mai revient avec un peu de nostalgie et de mélancolie sur l’effervescence politique,  le bouillonnement des idées d’il y a quarante ans. Situé en région parisienne, il commence en 1971 avec une manifestation  réelle interdite et violemment réprimée par les CRS, en faveur des leaders de la gauche prolétarienne emprisonnés.

    Il nous emmène ensuite dans un cours de philo, puis s’attache à suivre, de France en Italie en passant par Londres, le destin de quelques lycéens utopistes, anticapitalistes. Désireux d’emboîter le pas aux  étudiants de  68, d’être aussi bien qu’eux et de se faire eux aussi entendre, ils militent à coups de tracts, d’affiches, de slogans révolutionnaires importés de Chine ou de Cuba.

    A l’image de Gilles, dont l’engagement s’oppose à ses aspirations artistiques, vouloir écrire ou peindre étant alors considéré comme petit bourgeois, tous cherchent à tracer leur route entre premières amours, premières manifs, études et choix d’un métier. De quoi permettre à Olivier Assayas d’explorer les combats, les rêves et les désillusions d’une jeunesse fervente qui fut aussi la sienne.

    Un film né de plusieurs désirs

    Rencontré récemment à Genève, le cinéaste nous explique qu’Après Mai  est né de plusieurs désirs. Dont celui de donner une sorte de prolongement à L’eau froide, œuvre très personnelle tournée en 1994, où il parlait déjà, mais d’une façon plus poétique, de sa génération. "Ce film a beaucoup compté pour moi, mais il m’était toujours resté comme un sentiment d’inachevé. Après Mai complète  sa dimension autobiographique ou celle, politique, de la décennie 70 telle que je l’ai vécue".

    En 2010, vous avez  réalisé "Carlos", excellent opus en trois parties sur le célèbre terroriste de ces années-là. Y a-t-il un rapport avec votre volonté de revisiter cette époque sous un prisme différent ?

    Effectivement, j’ai eu beaucoup du plaisir à reconstituer cette période. En plus, avec Carlos, j’ai appris de nouvelles manières de filmer, de regarder. Je les ai donc appliquées à un cinéma plus intime. Mais je précise que mes souvenirs sont fatalement subjectifs, chacun ayant vécu Mai 68 à sa manière.

    Il y a une part autobiographique dans "Après Mai". La revendiquez-vous?

    Je ne crois pas trop à l’autobiographie au cinéma. Mais disons que je me reconnais dans ces jeunes gens. Plutôt dans Gilles que dans les autres.

    Vos héros paraissent assez naïfs, prêtent même parfois à sourire. Ils fantasment sur une alliance avec les ouvriers, les paysans, prônent l’aventure et la liberté. Ils vilipendent  la bourgeoisie alors qu’ils apparaissent comme des fils et des filles à papa.

    Je n’aime pas du tout entendre la dernière partie de votre phrase. Je parle d’un lycée de banlieue où on trouvait toutes les classes sociales. Je me fiche de savoir d’où viennent mes protagonistes. Ils ont une  détestation de la consommation, un rapport très modeste au monde matériel. Aujourd’hui les gens sont beaucoup plus riches. Contrairement à hier ils sont obsédés par leur carrière, la construction d’une famille bourgeoise.

    Votre film est donc porté par l’élan d’une époque.

    Oui car il évoque un moment où le monde change, où certes l’idéologie est confuse, mais où il  y a une foi dans la révolution. Contrairement à ce qui se passe maintenant avec une génération qui vit dans un présent amorphe. Avant Mai 68 personne n’imaginait qu’un tel événement puisse se produire. C’était une révolution contre le mode de vie et les valeurs de l’époque. L’irruption du réel dans un monde rigide et qui ne voulait pas en voir la transformation.

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 14 novembre.

     

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine
  • Sortie cinéma: Twilight-Chapitre 5: Révélation 2 sonne la fin de la saga

    61322784[1].jpgPour les fans de la saga, il y a un avant et un aprèsTwilight. Comme pour ces milliers de gens, ados hystériques ou mères de famille ensorcelées accourus à Los Angeles, venus des Etats-Unis bien sûr, mais aussi de Grande-Bretagne, du Vénézuela, du Brésil, de France, d’Espagne, d’Australie, du Canada. Et qui, selon l’agence AFP, ont campé pendant des jours près du théâtre Nokia, au centre de la Cité des Anges, une salle qui accueille traditionnellement chaque mois de novembre les premières mondiales de la franchise.

    Les tentes s’étalent à perte de vue, car cette fois le phénomène touche à sa fin. C'est en tout cas ce qui se dit pour l’instant. Il paraît que si le cinquième chapitre signé Bill Condon cartonne un max lors de sa sortie planétaire, il n’est pas exclu qu’il y en ait un sixième. D’autant que cette Révélation 2e partie contient tout ce qu’il faut pour une resucée.

    Avec le soutien de son cher Edward et après la naissance de sa fille Renesmée, Bella s’habitue petit à petit à sa nouvelle existence de vampire. Elle a même développé des forces insoupçonnées, qui vont lui servir pour en découdre avec les Volturi. Ceux-ci, sentant leur espèce menacée par la naissance d’une créature d’un genre inédit, déclarent en effet la guerre à la famille Cullen. De leur côté, les Cullen rassemblent leurs alliés pour tenter de repousser sinon détruire les Volturi, harangués par le redouble Argo, lors d’un ultime affrontement. Les têtes vont voler à grands coups d'effets spéciaux.

    Après Fascination, TentationHésitation et Révélation première partie, l'eau de rose tente ainsi de faire place à l’action. Du moins au cours d’un spectaculaire  final d’une vingtaine de minutes. Laissant oublier le côté soap et soporifique de l’affaire, les trois héros Bella, Edward et Jacob se ruent au combat pour sauver la vie d’une petite fille, mi-mortelle par sa maman et mi-immortelle par son papa. A noter que d'après les connaisseurs, cet épisode a pris des libertés qualifiées de judicieuses par rapport au roman.

    En gros la chose se laisse voir, sans plus. Mais inutile de préciser que les inconditionnels n’auront cure d'une quelconque réserve et que rien ne les détournera de leur envie dévorante de voir une fois encore le couple mythique Kristen Stewart/Robert Pattinson, flanqué d’un bébé à croissance hyper rapide et de Taylor Lautner, le loup-garou body-buildé au regard louche et au gros nez de la série.

    Film à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 14 novembre 

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine
  • Masters: Federer, l'art de s'autodétruire...

    910836-15165861-640-360[1].jpgSi Federer misait sur une éventuelle fatigue de Djokovic en lui balançant Del Potro dans les pattes en demi-finales, il s’est lourdement trompé. Pas exsangue pour un sou, le vampire de Belgrade, bien au contraire! Il n’y avait que l’inénarrable Marc Rosset pour  trouver le nouveau patron du circuit un peu court physiquement et frileusement retranché en défense!

    Imaginez un peu la pâtée que le Serbe eût pu flanquer à ce pauvre Federer si d’aventure il eût été en pleine forme… Mais je n’en attendais pas moins du grand blond, qui n’a quand même pas cessé de nous bassiner avec ses théories fumeuses tout au long de cette semaine des Masters. 

    Malheureusement, je ne suis pas non plus hyper surprise par la défaite de la légende qui se plaît à nous interpréter à l’envi sa sempiternelle partition. A savoir se laisser battre sur son service alors qu’il possède deux balles de set ou de match, le pire cauchemar tennistique dans le genre pour ses fans demeurant la demi-finale ratée de l’US Open 2011.

    Sans oublier celle de Roland Garros de mai denier avec un break ou même un double break d’avance dans chaque manche. Là Djokovic dominé, quasiment dans les cordes, fut même à cinq reprises à deux doigts de perdre la première manche. Mais c’est connu, il n’y a rien de plus dangereux qu’un fauve blessé… 

    Alors certes la plupart des spécialistes de la raquette ne tarit pas d’éloges sur cette rencontre superbe, fantastique, splendide, admirable, où les deux adversaires se sont mutuellement poussés dans leurs derniers retranchements et qui s’est finalement conclue en deux sets avec un tout petit point de plus pour Dracula.

    J’avoue pourtant qu’au-delà d’un duel au sommet qui a vu ce brave Nole conforter sur le court sa place de numéro un conquise devant sa télé lors du tournoi de Bâle, j’ai surtout constaté la tendance de plus en plus fâcheuse de Sa Grâce à pratiquer en maitre l’art de l’autodestruction. En plus c’est ce que le phénix, attendant de renaître à Melbourne, a appelé jouer son meilleur tennis…

    Lien permanent Catégories : Les pieds dans le plat