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le blog d'Edmée - Page 541

  • Sorties cinéma: "Robot and Frank"

    701[1].pngAncien cambrioleur à la mémoire défaillante et quitté par sa femme, Frank se retrouve tout seul. Du coup son fils s’inquiète et lui impose la présence d’un robot domestique censé lui servir d’homme à tout faire. Le vieux grincheux voit d’abord d’un très mauvais oeil l'installation de ce colocataire. D’autant qu’il bouleverse son quotidien, ne cessant de lui donner des conseils pour sa santé, l’obligeant à faire du sport et à manger des légumes.

    Mais il finit par s’accommoder assez vite de ce compagnon insolite qu’il trouve dans le fond aussi malin que sympathique. Tous deux deviennent complices (photo)au point de concocter un casse à la bibliothèque locale. 

    Un premier long-métrage sans prétention, touchant et amusant. Il permet au réalisateur Jake Schreier, tout en jouant avec l’intelligence artificielle, d’aborder le thème du vieillissement et de ses aléas peu réjouissants comme la perte de mémoire et d’autonomie. En évitant avec finesse le pathos à faire pleurer dans les chaumières.

    L’excellente interprétation de Frank Langella, grand acteur le plus souvent voué aux seconds rôles, contribue plus que largement à la réussite du film.

    Sâdhu, un sage en crise de foi

    276872_411956945512892_209935329_n[1].jpgPendant plus d’une année, le Suisse Gaël Métroz a suivi Suraj Baba, un sâdhu, autrement dit un saint homme hindou. Il a fait vœu de pauvreté et de chasteté et s’est retiré pendant huit ans dans une grotte à 3000 mètres d’altitude au cœur de l’Himalaya. Mais après ce long isolement dans le dénuement, le silence et la méditation, l’ermite tiraillé par le doute est en proie à une crise de foi. Pour l’éprouver, il  décide de se confronter à nouveau au monde. Il se rend alors avec le réalisateur à la Kumbha Mela qui, tous les douze ans, réunit quelque 70 millions de pèlerins.

    Un sage qui cherche sa voie, se pose des questions et tente de donner un sens à sa vie, c’est ce que Gaël Métroz tente de montrer. La démarche est intéressante mais laisse un peu sur sa faim. On aurait souhaité un portrait plus approfondi de ce Suraj Baba passionné de littérature et qui voulait jouer dans un groupe de rock. On regrette aussi un certain manque de point de vue du cinéaste, au cours de ce périple sur fond de somptueux paysages.

    Chronique d’une mort oubliée

    7_bea00c3ddd[1].jpgEn 2005, dans un studio du centre-ville de Genève, la police découvre le corps décomposé sur son canapé, au milieu de la vermine, de Michel Christen, 53 ans. Il est mort depuis 28 mois. Oublié de tous, qu’il s’agisse de ses proches, de ses copains, de ses voisins le croyant parti, ou des services administratifs.

    Retraçant son histoire grâce à des archives vidéo et des témoignges, Pierre Morath dévoile un homme qui, à la suite d’une blessure, a quitté son travail de ramoneur, perdu sa famille, sombré dans l’alcool et la misère. L’auteur dresse aussi, dans son documentaire, un réquisitoire contre les services sociaux et révèle un audit commandé par le Conseil d’Etat pour faire la lumière sur ce drame, qui avait à l’époque indigné l’opinion publique. Une enquête très fouillée et rigoureusement menée.

    Films à l’affiche dans les salles romandes depuis mercredi 26 septembre.

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  • Sorties cinéma: promo d'enfer pour "Les Seigneurs", le navet de la semaine

    seigneurs_0[1].jpgEncore une fois la preuve est faite. Plus c’est nul et plus la chose est portée aux nues sur les plateaux télé. Entre Canal+, France 2, TF1 et les autres, ce n’est que concerts insupportables de louanges pour la comédie d’Olivier Dahan. Une promo d’enfer à laquelle n’aurait pas osé rêvér le plus grand des chefs d’œuvre du septième art! 

    Ruquier et Polony crient au génie, Drucker se pâme, allant jusqu’à prétendre qu’on ne parle plus que du film en France. Oubliées les caricatures de Mahomet dans Charlie-Hebdo ou la dégringolade de François Hollande dans les sondages. Seul compte le navet de la semaine, pompeusement intitulé Les Seigneurs et première incursion de l’auteur dans le registre comique. Pour son bien, il aurait intérêt à ne pas récidiver.

    Son histoire est celle d’une poignée de mecs sur le retour. Ils se retrouvent à jouer les footeux d’opérette sous la houlette d'une ancienne gloire du foot, la cinquantaine, un homme ruiné et alcoolique parti se resourcer sur l’ìle de Molène où il coache l’équipe locale. Pour sauver la conserverie du cru au bord de la faillite, il a fait appel à ses ex-coéquipiers à la retraite afin de qualifier le club pour la Coupe de France.

    Et c’est ainsi qu’aux côtés de José Garcia, débarque chez les Bretons une dream team cauchemardesque, composée de Frank Dubosc, Gad Elmaleh, JoeyStarr, Omar Sy et Ramsy dans des numéros débiles, où ils font allusion à des célébrités du ballon ou aux aux fiascos de l’Equipe nationale. Le pire étant Gad Elmaleh en crétin abyssal.

    De quoi redouter qu'ils fassent exploser le box-office. Alors qu'ils ne font qu'ajouter, avec leurs gags lourds, graveleux et pas drôles, sans oublier leur look pathétique, à l’indigence d’un scénario par ailleurs maladroit et hautement improbable. Certes les clubs des ligues inférieures peuvent défier les plus grands en Coupe. Mais pas avec des protagonistes qui, à l’exception d’Omar Sy, accusent entre quarante et cinquante ans.

    Au milieu de cette tambouille, il y a quand même un instant de grâce. La séance de tirs au but où le spectateur est pris malgré lui et les branquignols qui les exécutent. Mais rien à voir avec le film. C’est juste la magie du foot…

    Isabelle Adjani décevante dans David et Madame Hansen

    images[1].jpgAutre ratage, mais moindre et dans un tout autre genre avec David et Madame Hansen. C'est le premier long-métrage d’Alexandre Astier (L'auteur de Kaamelott), qui fait tout y compris donner la réplique  à Isabelle Adjani dans le rôle de David. Ergothérapeute dans une clinique suisse, il doit s’occuper un jour, sans l’avoir demandé, d’une dame étrange, à la mémoire plus que défaillante

    Le duo aurait pu séduire, mais ce n’est pas le cas en raison du talent très mal employé de la star française. Par ailleurs, Astier nous propose une intrigue qui se traîne avec cette patiente amnésique qu’un médecin spécialiste est chargé d’emmener faire des courses en ville. Et découvre, à cette occasion, une femme provocante et insolente soudain en proie à une détresse et à un chagrin que seul peut expliquer un grand traumatisme.

    Au départ un sujet intéressant, où on a la surprise de voir jouer également Jean-Charles Simon. A l’arrivée une histoire téléphonée et sans intérêt. Dommage.

    Films à l'affiche dans les salles romande dès mercredi 26 septembre.

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  • Sorties cinéma: "Vous n'avez encore rien vu"

    aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaresmnais.jpgUn titre pareil, il faut l'assumer. Ce que tente de faire le doyen du cinéma français. A 90 ans, Alain Resnais revient avec Vous n’avez encore rien vu, très librement adapté d‘Eurydice de Jean Anouilh. Le film avait créé une mini-polémique entre les passionnés et les déçus du cinéma du maître au dernier festival de Cannes, où l’œuvre concourait pour la Palme d’or. Une récompense suprême que l’l’auteur n’avait jamais obtenue et qui lui fut encore refusée. Logiquement cette fois, il faut l'avouer. 

    Après sa mort, Antoine d’Anthac, célèbre auteur dramatique et metteur en scène (Denis Podalydés)  fait convoquer, dans sa somptueuse demeure, tous ses amis ayant interprété les différentes versions de la fameuse pièce.

    Sabine Azéma, Pierre Arditi, Lambert Wilson, Anne Consigny, Michel Piccoli,  Mathieu Amalric, Anny Duperey, Hippolyte Girardot et d’autres doivent ainsi jouer les exécuteurs testamentaires. Avant de quitter cette terre, le metteur en scène a enregistré une déclaration dans laquelle il leur demande de  visionner une captation des répétitions de de l’œuvre par une troupe débutante qu’il a autorisée à la monter.

    Toute la famille hexagonale de la pellicule ou presque étant réunie (photo), chacun se glisse dans la peau de son personnage, faisant écho, d’abord en léger différé, aux jeunes acteurs évoluant sur l’écran déployé devant les anciens. Eurydice et Orphée vont ainsi revivre à travers le couple Azéma-Arditi, à l'exhibition facile et celui fomé par Consigny-Wilson, heureusement plus sobre.

    Certains sont bouleversés par la performance. Malheureusement, je fais faire partie de ceux qui sont quasiment imperméables à cet exercice de style sur fond d’installation artistique et de transports amoureux parfois grotesquement juvéniles, sinon carrément hystériques, à l’image de Sabine Azéma l’actrice fétiche du réalisateur, pour qui il ‘agit d’une neuvième collaboration avec Resnais. Pierre Arditi en étant lui à huit.

    On peut certes voir l’audace d’un éternel créateur dans cette réflexion alambiquée autour du théâtre qui serait la vie, l’amour, la mort ou vice-versa. Reste qu’à de rares exceptions ou fulgurances près, ce "happening" génère plutôt l’ennui.

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès le mercredi 26 septembre.

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