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le blog d'Edmée - Page 543

  • Qui a peur de Lindsey Vonn?

    La-skieuse-Lindsey-Vonn-veut-se-mesurer-aux-hommes_mode_une[1].jpgLes media en ont évidemment fait des gorges chaudes. Lindsey Vonn, la championne olympique et du monde la plus glamour de la spatule, trouve difficilement une adversaire à sa hauteur. S’ennuyant ferme sur le circuit, désireuse de repousser ses limites et de se se payer un bon coup de pub, elle clame son envie dévorante de se mesurer aux hommes.

    La célèbre skieuse a donc demandé à la Fédération internationale de lui accorder le droit de les défier le 24 novembre prochain à Lake Louise, au Canada. Arguant de la logique de la chose dans la mesure où elle détient le record féminin de points remportés en une seule saison, soit 20 de moins seulement que l’ogre autrichien des pistes, le fameux Herminator.

    Voilà qui sème une certaine panique dans le landerneau et donne des cheveux blancs au directeur de la Coupe du monde féminine, le Norvégien Atle Skaardal. Non seulement, le jour de l’épreuve masculine, Lindsey doit courir avec ses consoeurs à Aspen dans le Colorado, mais le week-end suivant les dames s’affronteront justement à Lake Louise sur la même piste que les mâles, dans une descente et un super-G.

    Or si l’Américaine s’aligne chez les hommes, elle aurait un énorme avantage quelques jours plus tard sur ses rivales. Moralité faut voir ce que dit le règlement et aucune décision ne sera prise avant novembre. Pourtant la solution semble simple. Si Lindsey veut lutter avec les mâles, soit elle renonce à combattre avec ses semblables une semaine après, soit pour le moins dispute pas d’entraînement.

    M’est donc avis que ces tergiversations tiennent surtout au fait que ces messieurs ont bêtement les chocottes d'une déculottée. Il faut dire que chat échaudé… En 1973, la super tenniswoman Billie Jean King, avec notamment douze Grands Chelems à son actif, avait décidé de croiser sa raquette avec Bobby Riggs, numéro un mondial dans les années 40 et alors âgé de 55 ans.

    Se moquant aussi régulièrement que sottement du tennis féminin et prétendant qu’aucune joueuse en activité, même au top, ne pouvait l'emporter face à un retraité, surtout aussi illustre que lui, ce phallocrate avait validé ses propos en coulant Margaret Court en deux petits sets. En revanche, Billie Jean King l’avait par la suite ridiculisé devant 30.000 spectateurs et des millions de télespectateurs, lui flanquant une raclée en trois manches. Un match connu sous le nom de bataille des sexes. 

    Alors, qui a peur de Lindsey Vonn? Car en l’occurrence il ne s’agit pas d’éventuellement rentrer dans le chou d'un quinqua, mais d'une floppée de contemporains. Bon d’accord, l’ego de la star des neiges risque une sacrée blessure en cas de piteuse défaite. Mais imaginez qu’elle se classe plus qu’honorablement. Pire, rêvons deux secondes, qu'elle s’impose! Une honte intégrale dont les plus machos ne seraient pas seuls à ne pouvoir se remettre pendant des âges...

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  • Sorties cinéma: Oliver Stone revient avec "Savages". Moyen, le come-back

    20184017.jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx[1].jpgSexe, drogue et violence, un cocktail qui se veut détonant pour Savages, le dernier Oliver Stone. Adapté d’un roman de Don Winslow, auteur du scénario, ce thriller met en scène la guerre que se livrent les trafiquants de drogue entre la Californie et le Mexique.

    Une guerre qui finit par tourner autour d’un trio amoureux. Il est formé de deux beaux gosses, Ben le botaniste idéaliste surdoué (Aaron Johnson) Chon, un ancien combattant aux abdos d’acier (Taylor Kitsch). New age et bohêmes, ils partagent tout, leur vie, leur maison leurs affaires et leur lit avec la sulfureuse O (Blake Lively, l’héroïne de Gossip Girl).

    Deux gars une fille. Heureux, pas jaloux pour un sou mais roulant sur l’or dans leur petit paradis entre plage, mer, surf et soleil, grâce  à la culture d’un cannabis exceptionnel. Officiellement produit pour des raisons thérapeutiques, mais qu’ils ne se privent pas de dealer. Le tout avec la complicité d’un agent des stups corrompu (John Travolta).

    Leur commerce marche même tellement bien qu’un cartel mexicain dirigé par l’impitoyable Elena (Selma Hayek) et représenté par Lado son affreux homme de main (Benicio del Toro), leur propose une association. Face à leur refus, les vilains méchants kidnappent O. Et c’est parti pour un affrontement sans merci sur fond de complaisantes tueries, exécutions sommaires et autres embuscades meurtrières.   

    Après les échecs d’Alexander, de World Trade Center et la suite de Wall Street, Savages était annoncé comme le grand retour du réalisateur engagé, frondeur, dénonciateur et contestataire. Mais en-dehors d’un certain rythme,  de quelques qualités esthétiques et de mise en scène, le spectaculaire come-back attendu de l’impertinent rebelle hollywoodien se révèle moyen. En raison surtout d’un scénario en forme de vaste foutoir, un comble sur une idée aussi simple qu’une prise d’otages, ne trouvant son salut laborieux que dans un double épilogue.

    Côté personnages, on n’est pas trop gâté non plus. Au groupe des jeunes, plus romantiquement niais que sexy notamment  dans une scène de baise à trois faussement torride, s’oppose celui des anciens, trop outrancièrement caricaturaux pour amuser. A commencer par Selma Hayek, en Médée façon Cléopâtre qui nous joue une baronne de la drogue psychopathe et hystérique.  Quant à la voix off de Blake Lively, elle contribue à plomber un film aux accents un rien tarantinesques et aux allures de farce. 

    Ruby Sparks surfe sur le processus de création

    images[1].jpgIls avaient séduit et cartonné avec Litte Miss Sunshine. Jonathan Dayton et Valerie Faris reviennent avec Ruby Sparks. Une drôle de comédie, mâtinée de fantastique, sur un scénario de Zoe Kazan, qui partage aussi l’affiche avec Paul Dano, son compagnon à la ville (photo).
     
    Ecrivain à succès révélé à même pas vingt ans avec son premier roman, Calvin Weir-Fields connaît désormais  les affres de la page blanche. Incapable de pondre un nouveau chef d’œuvre, il suit les conseils de son psy, qui l’encourage à décrire la femme de ses rêves. Et puis miracle, un beau matin, elle se matérialise dans sa cuisine, idéalement conforme à ses fantasmes. En chair et en os de surcroît.

    Calvin et Ruby vivent alors une relation amoureuse enchanteresse, jusqu’au jour où la jeune femme manifeste un désir d’indépendance intolérable pour son créateur. Usant d sa machine à éàcrire, il se laisse alors aller à remodeler sa créature et à modifier ses réactions dans le sens qui lui convient. Une reprise de contrôle qui sera fatale à l’amour, par essence incontrôlable.

    Cette petite fable morale permet aux auteurs de surfer sur le processus de création sinon avec originalité, du moins avec grâce, simplicité et légèreté. Malgré quelques scènes inutilement outrées.

    Le sommeil d’or ou l’histoire méconnue du cinéma cambodgien

    1761891_3_c10f_une-image-du-film-documentaire_f69830b802837a90e87ebb1ea2222e25[1].jpgAvec son documentaire, qui est aussi son premier long-métrage, Davy Chou, petit-fils d’un des plus grands producteurs cambodgiens tente de nous raconter l’histoire du cinéma de son pays. Une entreprise difficile car, né en 1960 et devenu incroyablement populaire, le septième art cambodgien est anéanti quinze ans plus tard par les redoutables Khmers rouges.

    Tous les protagonistes de la branche, cinéastes, producteus, acteurs sont déportés, souvent assassinés, les films détruits ou abandonnés, les salles fermées. Ne subsiste qu’une trentaine d’œuvres sur les quatre cents tournées. Elles ont été pour la plupart sauvegardées par des exilés à travers des vieilles cassettes. Inédit, émouvant et révélateur, ce témoignage doublé d’une réflexion esthétique devrait surtout passionner les cinéphiles.

    Autres sorties

    Pour les amateurs de dessins animé, Michel Ocelot propose la deuxième série, en 3 D, des contes dérivés de Kirikou et la Sorcière. Avec son fameux minuscule héros toujours aussi intrépide. Dans un genre totalement différent, sort Taken 2, suite du premier volet et nouveau navet produit par Luc Besson. Un ex-agent spécial (Liam Neeson) est enlevé à Istanbul après savoir tiré sa fille des griffes d’ignobles proxénètes albanais. Inutile de préciser qu’il va s’en sortir plus ou moins les doigts dans le nez…

    Films à l’affiche dans les salles romande depuis mercredi 3 octobre

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  • Sortie cinéma: Yvan Attal traque l'homo chez l'hétéro avec "Do not disturb"

    do-not-disturb-13-10773050ehcbb[1].jpgPour son troisième long métrage, Yvan Attal a accepté une commande de producteur, le remake de Humpday, une comédie de l'Américaine Lynn Shelton. Elle surfe sur une idée inspirée par le festival du film de Hump, spécialisé dans le porno amateur homo aux prétentions artistiques.  

    Avec Do not disturb, le compagnon de Charlotte Gainsbourg oeuvre dans le copié-collé avec quelques ajouts personnels dont une scène grotesque avec JoeyStarr. Il raconte le débarquement inopiné de Jeff, artiste bourlingueur douvblé d'une sorte d'ado péniblement attardé chez son vieux copain Ben. Ce dernier mène une vie rangée et tranquille auprès de sa jolie femme qui manifeste une forte envie de maternité.

    Pour fêter leurs retrouvailles, les deux potes se retrouvent dans une fête branchée et très arrosée. Vient alors sur le tapis le fameux festival porno et le pari que font nos hétéros, histoire d’innover dans le genre: coucher ensemble devant la caméra. Mais attention, rien de graveleux, c'est juste pour l’amour de l’Art…

    Malheureusement on en est très loin, de l’art, dans cette triste pochade qui se veut grinçante et anticonformiste. Ambitionnant de confronter deux mondes, deux milieux sociaux, elle révèle la beaufitude des deux protagonistes Yvan Attal et François Cluzet (photo), velléitaires pathétiques et empêtrés dans une partition laborieuse. Singulièrement, Laetitia Casta est la seule à  s'en sortir en jouant la destabilisatrice, bien décidée à s’immiscer dans l’histoire pour faire échouer le plan.

    Voilà pourtant qui n’empêche pas Yvan Attal, joint par téléphone, d’être content de lui. "J’ai trouvé l’idée aussi intéressante qu’amusante. Le remake est un exercice assez rare et je me suis vraiment senti réalisateur en m'attelant à quelque chose qui ne vient pas de moi mais que j’essaie de m’approprier".

    En ce qui concerne le défi ridicule que se lancent ses héros, il évoque des moments où, jeune acteur, il fallait tout expérimenter. "Là, ce sont des frustrés qui veulent le faire de la façon la plus grotesque. Mais en réalité, sous des dehors comiques, il s'agit surtout d'un prétexte pour parler d’autre chose. De la virilité trouble de deux copains se plaçant dans une situation ambiguë qui les met plus mal à l’aise qu’ils ne veulent l’admettre, du jeu autour du désir, des hétéros qui ont la trouille des homos…"

    Yvan Atal dit aussi vouloir parler des failles et des faiblesses des gens, de la mise en péril d’un couple où l’un des conjoints a envie de pimenter un quotidien qu’il trouve trop sage ou trop terne. Que de belles intentions en somme. Dommage que cela se voie si peu  à l’écran.

    Film à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 3 octobre.

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