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le blog d'Edmée - Page 544

  • Sorties cinéma: "Camille redouble" dope la rentrée sur grand écran

    0007709_aff_001_med[1].jpgDémarrée mollement, la rentrée cinématographique continue à tourner au ralenti. Heureusement que sur les six sorties de la semaine trois ont l’heureuse idée de donner un petit coup d’accélérateur. A commencer par une comédie française de Noémie  Lvosky, Camille redouble qui se met en scène dans le rôle principal, une quadra retrouvant ses seize ans.

    C’est alors que Camille avait rencontré Eric, qu’ils s'étaient passionnément aimés et fait un enfant.  Mais vingt-cinq ans plus tard, Eric la quitte pour une plus jeune. Et puis soudain, un soir bluesy de 31 décembre, Camille se retrouve dans le passé, renvoyée à son adolescence, ses parents, ses amies et… Eric

    Entre  Retour vers le futur et Peggy Sue s’est mariée, Noémie Lvovsky livre une comédie surréaliste et nostalgique, loufoque et déjantée, en se posant la question qui restera éternellement sans réponse: comment et que ferait-on si on pouvait tout recommencer?

    Un joli film sur une seconde chance en dépit de ses longueurs et de son thème éculé, qui tient avant tout à la performance de son actrice-réalisatrice. Omniprésente, fofolle, audacieusement fringuée comme une ado dont elle adopte le comportement, elle ne recule devant rien.

    Cerise sur le gâteau, elle a fait appel à une brochette de vedettes comme Denis Podalydès, Mathieu Amalric, Jean-Pierre Léaud ou Yolande Moreau, dont les savoureuses apparitions viennent pimenter  cette drôle de fable jouant sur l’émotion et un brin de fantastique. 

    Jean-Pierre Bacri au top dans Cherchez Hortense

    20104823.jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-20120511_040509[1].jpgOn ne l’avait pas vu derrière une caméra depuis 2009, Pascal Bonitzer revient avec Cherchez Hortense, une comédie dramatique. Damien, professeur de civilisation chinoise  en pleine crise existentielle doit affronter les problèmes  que lui posent une femme infidèle, un fils insupportable, un père haut placé qui l’ignore et une immigrée sans-papiers qu’il tente de sauver d’une expulsion imminente.

    Une mise en scène plutôt pesante et étouffe-bougre, mais sauvée par son  héros. En l’occurrence Jean-Pierre Bacri, qui se fait lui aussi plutôt rare sur grand écran depuis une dizaine d’années. Mais qui, bougon et comme toujours miné par la lassitude et l’exaspération, se montre à nouveau excellent dans son acharnement dérisoire  à s’extraire de son marasme .

    On n’en dira pas autant des deux interprètes féminines, Kristin Scott Thomas dans le rôle de l’épouse volage et d’Isabelle Carré dans celui de la clandestine serbe...

    Un amor revisite le triangle amoureux

    flyer_normal[1].jpgAprès trente ans d’absence et une alerte médicale, Lisa refait irruption dans la vie de Bruno, scénariste de télévision à succès. Il se rappelle alors l’époque où lui et son ami Lalo étaient tombés amoureux de cette fille étrangement séduisante, déjà surgie inopinément en pleines vacances d’été dans leur province argentine.

    Cet opus intimiste est le troisième long-métrage de la réalisatrice Paula Hernandez, à qui on doit notamment le magnifique  Lluvia ou la rencontre fortuite d’un homme et d’une femme sous la pluie. Représentante la plus douée de la nouvelle vague  argentine, elle joue subtilement tour à tour sur le passé et le présent, tout en revisitant avec talent, sensibilité et finesse le sujet recuit du triangle amoureux. Une réussite qui doit également beaucoup à des comédiens très convaincants. 

    Des hommes sans loi trafiquent à la campagne

    tbn_24e29435f11e296e[1].jpgFilm de gangsters mâtiné de western, Lawless (Des hommes sans loi), adapté du roman Pour quelques gouttes d'alcool, raconte une histoire plus ou moins réelle. Elle se déroule dans  les années trente, au coeur de la prohibition, plus précisément en Virginie, état célèbre pour sa production de contrebande. En l’occurrence celle des trois frères Bondurant, trafiquants notoires aux aspirations diverses, mais dont la principale est de vivre selon leurs propres règles. 

    John Hillcoat semble vouloir renouveler le genre en plaçant son action plutôt à la campagne qu’en ville avec des gangsters façon ploucs dans un bled paumé. Mais au final, on se retrouve avec un scénario des plus convenus où ils affrontent des flics corrompus, une justice arbitraire et de redoutables rivaux mafieux. Avec Tom Hardy, Shia LaBoeuf, Jessica Chastain, Mia Wasikowska et Gary Oldman. Sans oublier Guy Pearce en vilain méchant particulièrement ridicule.

    LOL made in USA, le flop

    20187062.jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx[1].jpgEn signant elle-même la resucée américaine de LOL, comédie au succès retentissant dans l’Hexagone, Liza Azuelos courait à l’échec de l’autre côté de l’Atlantique. Et ça a n’a pas fait un pli, ce fut un désastre au box office. Logique, il s’agit d’un navrant remake, pour autant qu’on puisse utiliser ce terme face à une simple transposition sans le moindre intérêt.

    Et il ne serait pas étonnant que LOL USA soit également un flop de ce côté-ci de l’océan. Comme  dans l’original, il est  question d’amours lycéennes et de parents dépassés, sur fond de relations orageuses entre une mère et sa fille. Avec Miley Cyrus et Demi Moore dans les rôles de Christa Theret et Sophie Marceau.

    Mais outre le fait que Demi est loin de faire le poids face à la belle Sophie, LOL made in USA n’est  qu’une banale et laborieuse comédie d’ados de plus à la sauce yankee  où tous les acteurs garçons et filles ont de surcroît l’air de s’être fait repulper  la bouche. Bref une pâle copie peinant lourdement à  reproduire, quatre ans plus tard, des situations et dialogues dans le contexte américain. 

    Messies, ein schönes Chaos

    poster1[1].jpgParadoxaux dans une Suisse propre en ordre, ces accumulateurs compulsifs qui vivent dans un vaste  fouillis, voire une jungle inextricable. Ulrich Grossenbacher  a rencontré quatre de ces spécimens ne cessant d’entasser avec ardeur, refusant tout net de se séparer du moindre objet.

    Il y a Arthur, fier de ses tracteurs, excavatrices ou autres voitures rouillées, Elmira, dont l’appartement regorge de cassettes sur des mètres et des mètres, Karl, à la ferme bondée jusqu’’aux plafonds et dont l’unique pièce accessible est la cuisine. Ou encore Thomas, bricoleur dingue dont l’atelier fourmille d’appareils divers et variés.

    Le cinéaste propose un regard inédit sur ces syllogomanes qui représentent 2% de la population helvétique, et les conflits que génère leur passion avec leurs proches, leurs voisins ou les institutions locales. Intéressant mais trop long, il aurait gagné à être resserré.

    Films à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 12 septembre.

    Lien permanent Catégories : Cinéfil
  • US Open: que va-t-on encore inventer pour faire gagner Djokovic!

    881955-14819233-640-360[1].jpgOn l’appelle déjà le roi du ciment suite sa qualification pour sa deuxième finale de rang à l’US Open. Outre le fait que je trouve cela très exagéré face à Federer et ses cinq trophées, c’eût été un comble que Djokovic n’y soit pas arrivé, étant donné le tapis rouge sang qu’on s’est ingénié à lui dérouler depuis le début du tournoi.   

    Toutes les conditions étaient en effet réunies pour qu’il se hisse au côté d'Andy Murray les doigts dans le nez. Je veux parler du forfait de Nadal dans sa partie de tableau, de la faiblesse insigne, sinon l’impotence crasse de ses adversaires jusqu’en quarts de finale, pour y rencontrer de surcroît un Del Potro au bout du rouleau. 

    Et comme si cela ne suffisait pas, il a fallu que les organisateurs continuent à lui faciliter la tâche dans le dernier carré avec leur décision, pour avis de tempête, de reporter son match avec Ferrer au dimanche. Alors que le mille-pattes de Valence avait le vent en poupe, son rival le trouillomètre à zéro  et, scandale ultime, que l’ouragan ne menaçait pas avant quarante-cinq minutes! A se demander ce qu’on va encore inventer pour assurer définitivement au Serbe sa victoire contre la belette écossaise.

    Par ailleurs avant de délirer follement sur son talent inouïment exceptionnel en cas de nouvelle prouesse dans la Grosse Pomme, j’aimerais quand même rappeler qu’après sa fameuse année 2011, ce brave Novak n’a cessé de devoir partager, voire davantage, ses lauriers avec ses deux autres principaux petits camarades de jeu.

    Jusqu’ici par exemple, le trio est à égalité avec chacun un Grand Chelem en poche, Melbourne pour le vampire de Belgrade, Roland-Garros pour l’ogre de l’ocre et Wimbledon pour son helvétique jardinier en chef.

    Avec une mention spéciale à l’Ibère qui s’est imposé pour la septième fois à Paris. Et carrément  la palme au Suisse, qui a mis Sampras au tapis à Londres avec le même record et empoché son dix-septième titre dans la catégorie reine. Redevenant dans la foulée numéro un mondial et décrochant l’argent aux Jeux Olympiques. On ne peut en dire autant et de loin de Nole, qui s’est rétamé par deux fois sur le gazon british.

    Mais on a tendance à oublier ce parcours de rêve, tant compte uniquement l’instant présent. Surtout quand on pense au flop aussi cuisant que pitoyable de ce pauvre Rodgeur sur le béton américain dans ce maudit cru 2012. Il n’empêche que la légende toujours plus légendaire tient également la dragée haute au vampire de Belgrade, ainsi qu’au pitbull de Manacor, en ayant remporté trois Masters 1000 cette saison contre deux seulement à ses dauphins.

    Moralité, si Djokovic veut ne serait-ce qu’avoir voix au chapitre, son triomphe lundi à Flushing est juste impératif. Sinon c’est simple, il se la coince. Et tous ses fans avec…

    Lien permanent Catégories : Tennis
  • US Open: le gros bide d'un Federer au diadème de guingois

    Berdych-eteint-Federer_sport_home_alaune[1].jpgApparemment il était à nouveau émotionnellement vidé le phénix, à considérer sa pathétique façon de battre de l’aile sur le court… Remarquez, dans la mesure où à de rares exceptions près je le vois toujours perdre, je ne prétendrai pas avoir été très surprise par le super bide de Federer contre Berdych, en quarts de l’US Open.

    D’autant que comme aux Jeux Olympiques où on l’avait prématurément bardé d’or, on avait encore commis l’imprudence d’en faire le roi de New York pour la sixième fois avant même qu’il ne se pointe à Flushing Meadows.

    Sa Majesté restera malgré tout sur le trône au terme du tournoi, mais sa couronne n‘en vacille pas moins un chouïa. Certes, du moment qu'il est revenu au sommet en juillet grâce à son fantastique septième succès à Wimbledon, les spécialistes ne s’aventurent pas trop à le dire ou à l’écrire ouvertement. 

    Peu importe d'ailleurs car à mon avis c’est surtout lui qui le sent de guingois, son diadème. La preuve, Sa Grâce se tâte furieusement pour aller jouer le match de barrage de Coupe Davis aux Pays-Bas qui pourrait permettre à la Suisse de demeurer dans le groupe mondial.

    Bien sûr, il y a l’immense déception face à cet adversaire dont le jeu a quelque chose qui lui déplaît, selon les propres affirmations du Tchèque. Outré juste en passant qu’on ose comparer son éclatante victoire face au maestro à celle de son compatriote Rosol contre Nadal à Wimbledon.

    Mais au-delà de ce déchirant crève-cœur, la trouille ça ne se commande pas. Eh oui, imaginez qu’à la suite de ce dramatique coup d’arrêt Rodgeur se fasse tabasser par Robin Haase et ses potes… Enfin voilà, c’est comme ça, notera-t-on pour citer le Bâlois. Qui a profité de son échec américain pour établir quelques records...

    Privé de triomphe à l’US Open pour la quatrième année consécutive, c’est en plus la première fois depuis 2003 qu’il n’en rallie pas le dernier carré. Dans cette optique, depuis 2001 et Gustavo Kuerten également éliminé en quats, c’est aussi la première fois que la tête de série numéro un du tableau masculin n’arrive pas en demi-finale. Enfin le king n’avait jamais été terrassé auparavant en night session dans la Grosse Pomme, où il avait brillé à 23 reprises. Jusqu’à cette fatale 24e soirée.

    Maigre consolation. Subsiste l'espoir que Berdych poursuive sur sa formidable lancée et s'offre la tête de Murray, puis celle de Djokovic. A moins que le vampire de Belgrade au parcours faussement tonitruant à en juger par l'extrême faiblesse de l'opposition jusqu'ici, ne succombe à son tour précocement cette nuit, sous les coups d'assommoir de Del Potro, dernier bourreau d'Andy Roddick.

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