Jolie blonde au teint transparent, pull rouge et jeans, Déborah François est perchée sur des Miu Miu noirs vernis aux talons vertigineux, dont elle nous montre la totale maîtrise en courant dans les couloirs d’un grand hôtel genevois… Interview.
A 25 ans, la jeune actrice belge, fille d’une assistante sociale et d’un policier, a enchaîné quinze longs métrages depuis la précieuse carte de visite offerte par les frères Dardenne avec L’enfant, palme d’or à Cannes en 2005. Elle a également obtenu le César du meilleur espoir en 2008 pour Le premier jour du reste de ta vie. Elle vient de terminer Il est parti dimanche de Nicole Garcia, aux côtés de Louise Bourgoin et Pierre Rochefort.
Mais elle est surtout l’ irrésistible héroïne de Populaire, le premier film de Régis Roinsard se déroulant au printemps 1958. Elle incarne Rose Pamphyle, une jeune villageoise qui refuse une vie rangée de femme au foyer docile et débarque à Lisieux où le séduisant Louis Echard, 36 ans (Romain Duris), cherche une secrétaire. Rose foire complètement son entretien d’embauche mais il se trouve qu’elle tape à la machine plus vite que son ombre.
Face à ce Lucky Luke de la dactylographie, Louis flaire la bonne affaiere. Il lui propose le poste, se muant en coach implacable pour faire d’elle la fille la plus rapide du pays, sinon du monde. En effet, des concours sont organisés dans toute la France et la meilleure participe à New York à un championnat de la spécialité, qui s’apparente carrément à un sport.
Régis Roinsard livre une comédie aussi charmante que pétillante où, dans une reconstitution brillante et fantasmée des années cinquante, il joue la carte de l’émancipation féminin e. Avec une Rose audacieuse qui ne se laisse pas marcher sur les pieds par son patron à la fois arrogant, séduisant et grognon.
-Déborah, vous avez été choisie parmi 150 candidates. Qu’est-ce qui vous a attirée dans ce personnage ?
-Son insolence, a priori insoupçonnable, son côté rebelle, irrévérencieux, sa spontanéité, sa maladresse, et bien sûr son côté féministe qui s’ignore, très moderne pour l’époque. Etre secrétaire alors c’était à la mode. Comme être hôtesse de l’air.
-Rose Pamphyle est dans le refus mais pas dans la revendication
-En effet, c’est ce qui m’a plu. Elle ne théorise pas, elle y va. C’est une pionnière, une précurseuse.
-Comment se prépare-t-on pour un tel rôle ?
-On travaille beaucoup. Pour être crédible, je me suis exercée deux heures par jour pendant sept mois. Plus du piano. C’était très sportif. D’ailleurs Régis Roinsard nous filme comme des boxeurs sur un ring. Il a fait beaucoup d e compétition, notamment de tennis.
-En parlant de tennis, ces concours ressemblaient à un Grand Chelem, avec quatre tours, puis quarts de finale demi-finale et enfin finale
-C’est vrai. J’ai d’ailleurs failli rencontrer Kim Clijsters, pour qu’elle me donne des conseils. Mais cela n’a finalement pas pu se faire.
-Vous aimez le sport ?
-Je ne pratique pas. En revanche j’adore regarder. Par exemple j’aii suivi les jex Olympiques de Londres de A à Z. Scotchée devant ma télé.
-Comment vous êtes-vous entendue avec Romain Duris ? Il a la a réputation de faire craquer les filles.
-C’est certes un beau garçon mais il y a longtemps qu’il s’est rangé. Il est très gentil, c’est un grand bosseur, il aime essayer des choses, cherche la meilleure version. Il s’est beaucoup impliqué dans le film, au point de travailler avec un entraîneur.
-Vous êtes paraît-il tentée par le film d‘action. Par exemple Vous vous verriez bien accrochée à un hélicoptère
-C’est ce qu’il y a de bien dans le cinéma. C’est pouvoir un peu tout faire. Oui j’aimerais bien quelque chose de physique comme Lara Croft. J’aime tout ce qu’elle fait. Se jeter dans le vide, tirer, marcher sur des cordes. Je voudrais apprendre à me battre, être une petite Rambette. Le turban me va très bien.
Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 19 décembre.
Au lendemain des élections législatives du 4 décembre 2011 marquées par des fraudes massives, Moscou et Saint-Pétersbourg ont été le théâtre de manifestations qui ont peu à peu gagné l’ensemble du pays. Des protestations d’opposants, mais également d’une partie du peuple, fatigué du manque de transparence, sinon de l’opacité totale du pouvoir détenu depuis dix ans par Vladimir Poutine.
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