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le blog d'Edmée - Page 546

  • Servette: le syndrome PSG!

    Il y a longtemps que je ne vous avais pas parlé des Grenat. Et pour cause, je rechigne toujours à tirer sur les ambulances, comme vous le savez. Mais là, décidément, les choses s’imposent. Ne serait-ce, sait-on jamais, que pour tenter de sortir de la nasse ces malheureux Genevois englués jusqu’au cou. 

    Ce n’était pourtant plus du tout prévu au programme, après un début des plus catastrophiques. Du moins si je me réfère à la phrase choc de leur entraîneur Joao Alves que la modestie n’étouffe pas. .. En effet, il y a deux semaines, je lisais dans les colonnes de mon quotidien préféré: "Dimanche, nous allons voir le vrai Servette. Il aura fallu attendre la sixième journée pour cela. Mais nous avons récupéré nos blessés et nous allons au-delà d’une très belle saison… "

    Mais funérailles,  les pauvres restent aussi nuls qu’avant, sinon davantage.  Ce qui me pousse à dire que dans le fond ce brave coach, sans le savoir, ne s’est pas tellement trompé. Nous avons réellement vu le vrai Servette…

    Toutes proportions gardées, cela  me fait penser au "galactique" PSG , que l’arrivée de Zlatan Ibrahimovic, vraie star mondiale du foot, devait transformer en club de premier plan sur la scène européenne. Sans parler du Brésilien Tiago Silva, considéré comme l’un des meilleurs défenseurs centraux de la planète.

    Bref le club parisien avait désormais les moyens de ses ambitions et pouvait partir à la conquête  du monde. Alors qu’auparavant il était encore la cible de moqueries en France après ses échecs à attirer par exemple le sexy David Beckham.

    Une crédibilité d’autant plus accrue que le géant suédois avait clamé haut et fort que Paris c’était l’avenir, l’équipe du futur. Et de ce futur il voulait en être. En d’autres termes, il était venu pour gagner, pas pour autre chose. Omettant de préciser, vu sa prestation pitoyable et celle de ses potes lors de leurs trois premiers matches, que c’était en effet bien pour gagner qu’il avait débarqué dans la ville lumière. Mais avant tout un paquet d’euros…

    Comme quoi, il est toujours dangereusement  prématuré de vendre la peau de l’ours. Raison pour laquelle je suis un brin inquiète, et c’est un euphémisme, en entendant partout chanter les louanges de Federer. Tout près, selon les fans, d’avoir déjà gagné son sixième Flushing Meadow.

    La légende elle-même ne semble pas en douter:  "Il va falloir que me adversaires fassent quelque chose de spécial pour me battre. L’an dernier je sentais parfois  que les matches n’étaient pas  toujours à portée de ma raquette. Mais en ce moment, si je joue bien, je peux décider du sort d’un match".

    Encore un qui ne se mouche pas du coude. Et franchement ça me flanque la trouille!

    Lien permanent Catégories : Les pieds dans le plat
  • Sorties cinéma: l'irrésistible ascension des stars du yodel

    aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaypodel.jpgC’est encore l’été, donc pas grand-chose de décoiffant à se mettre sous la rétine. A part une vraie curiosité intiiulée Die Wiesenberger. C’est Le nom d’un groupe yodleurs et de leur dirigeante, dont Bernard Weber et Martin Schilt ont suivi pendant deux ans l’irrésistible ascension. De leur petite chapelle alpine à la mégapole chinoise de Shangaï. 

    Fin 2008, alors qu’ils se contentent plus ou moins de youtzer aux mariages ou aux anniversaires tout en se frottant modestement au showbiz, notamment avec leur premier CD, leur quotidien bascule à l’occasion d’une émission télévisée (photo) où ils décrochent le jack pot face au pot-pourri musical du cru, rock et pop compris.

    Ils commencent à cartonner au hit-parade, devançant même Lady Gaga et Rihanna, croulent sous les offres de concerts jusqu’au top du top: aller se produire à l’expo universelle de Shangaï à la demande du DFAE. 

    Le yodel, bof, diront sans doute beaucoup. Sauf qu’au-delà d’une musique souvent jugée peu glamour, sinon pire, on découvre bien autre chose. La mirifique proposition fédérale menace de faire éclater la cohésion de cette petite communauté désormais livrée à la lumière des projecteurs. Saisie par la dangereuse ivresse du succès, va-t-elle vendre son âme ou rester fidèle aux valeurs qu’elle a perpétuées depuis plus de vingt ans.

    C’est ce défi existentiel posé aux yodleurs rebelles, navigant entre tradition et modernité, que captent les deux réalisateurs, partis  à l’origine à la découverte d’une chorale pour en brosser le portrait.  "On en cherchait une qui soit un microcosme de la Suisse, avec des gens vivant quelque chose d'intense en commun", confie le Zurichois de Genève Bernard Weber. "Martin est alors tombé sur les Wiesenberger qui n’étaient déjà plus des amateurs et on a eu la chance de les accompagner dans leur incroyable ascension, depuis ce concours de musique à la télé dont ils sont sortis vainqueurs". A noter que le groupe a collectionné un million de clics sur Youtube en 2011, alors qu'un artiste suisse en récolte envoyenne dans les 60.000.

    Bernard Weber aime par ailleurs repérer des univers envers lesquels il a des préjugés pour ensuite donner une chance aux gens qui en sont victimes. "Comme ceux sur le yodel et la Suisse dite primitive alors que j’ai été très surpris non seulement par tout ce que ce groupe a vécu, mais par tout ce qu’il nous a fait vivre et découvrir pendant ces deux ans". Un voyage initiatique des deux côtés de la caméra en somme.

    Les papys flingueurs d’Expendables 2

    19493884.jpg-r_120_160-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-20100813_060719[1].jpgChangement total d’univers avec le retour des Expendables:Unité spéciale chargés d’une mission a priori facile. Sauf que l’un d’entre eux y laisse sa peau. Alors évidemment les autres vont le venger, massacrant férocement les assassins sauvages de leur compagnon d’armes, tout en se retrouvant face à quelques kilos  de plutonium capables de bouleverser l’équilibre  planétaire.

    Résultat, une pléiade de mégastars  vieillissantes, de Sylvester StalLone à Arnold Schwarzenegger en passant par Jean-Claude Van Damme, Dolph Lundgren,  sans oublier Bruce Willis, le benjamin de l’équipe,  se livre à une débauche d’hémoglobine sous testostérone. Un jeu de massacre outrancier mais assumé, sur fond de joutes verbales et de répliques cultes. Inutile toutefois de dire que cela ne plaira qu’aux amateurs du genre et à quelques cinéphiles indulgents ou nostalgiques.


    Le petit garçon qui parle aux morts

    aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaparanorman.jpgSurfant sur le succès de Coraline, Sam Fell et Chris Butler proposent l’histoire de ParaNorman, dont le héros est un gamin comme les autres. Enfin pas tout à fait puisqu’il a le don de voir les morts et et de converser avec eux, dont sa grand-mère qu’il adore. Une source de moqueries de la part de ses parents et de ses camarades de classe. 

    Et pourtant, lorsque son oncle, sous forme d’un redoutable ermite, le charge de protéger sa ville  contre une attaque de zombies, Norman, sa sœur Courtney, son meilleur ami Neil et son grand frère Mitch se lancent dans une course effrénée contre la montre pour sauver les leurs de la malédiction d’une sorcière morte depuis deux siècles. Une réussite dans le film d'animation, si l’on excepte la première demi-heure. Il faut donc s’armer d’un peu de patience

    Autres sorties

    Avec Du vent dans mes mollets, Carine Tardieu livre une vision de la famille en forme de comédie à vocation poétique, centrée sur une petite fille de neuf ans qui se rêve autrement. L’humour et l’émotion se veulent au rendez-vous, mais sonnent souvent faux dans ce film qui marque le retour d’une Agnès Jaoui drôlement rembourrée, entourée de Deny Podalydès et Isabelle Carré.

    Dispensable enfin Associés contre le crime, une comédie policière de Pascal Thomas qui met pour la troisième fois en scène Catherine Frot et André Dussolier dans les rôles de Prudence et Bélisaire Beresford. Nos deux détectives d’opérette ont décidé de raccrocher pour quelque temps lorsqu’une richissime héritière russe disparaît. De quoi reprendre illico du service pour le "duo de choc", que son enquête va mener sur les traces d’un mystérieux savant qui détient le secret de l’éternelle jeunesse. Aussi  laborieux et mal joué qu’indigeste et pas drôle.

    Films à l'affiche dans les salles romandes dès le mercredi 22 août.

    Lien permanent Catégories : Cinéfil
  • Le Léopard d'Or à "La fille de nulle part", de Brisseau. Consternant...

    teaserbreit[1].jpgJe ne le répèterai jamais assez, surtout ne pas faire de pronostics au festival de Locarno! Du moins en ce qui me concerne. Difficile en effet de tomber plus mal que lors de ce cru 2012. Tant pis, c’est le jeu. Ecartant donc pratiquement toutes mes suggestions, le jury officiel présidé par le Thaïlandais Apichatpong Weerasethakul a primé La fille de nulle part de Jean-Claude Brisseau.

    Un choix proprement sidérant. Pour ne pas dire atterrant. Mais pleinement assumé par des jurés en totale symbiose, si l’on en croit notamment la cinéaste française Noémie Lvovsky. En résumé, " il s’agit d’ un film tellement spécial, qui parle de cinéma, de son histoire… Ce n’est pas un film réalisé par un metteur en scène âgé, mais par un homme incroyablement jeune d’esprit qui nous montre son absolu besoin de faire…  Brisseau est le plus jeune de la nouvelle nouvelle vague".

    A l’évidence, ce Léopard d’Or récompense un auteur qui eut de la grandeur. Car l’ennui, c’est qu’on ne voit pas franchement à l’écran ce qui a provoqué un tel enthousiasme pour cet opus qui se veut fantastique. Enfin, sauf si le nec plus ultra consiste à tourner, avec des bouts de ficelle, un film dans son appartement, lieu dévolu à quelques références cinématographiques. Et devenu, entre deux intermèdes dissertatoires fumeux ou une scène saphique, le théâtre de phénomènes mystérieux après que le héros (en l’occurrence Brisseau lui-même), eut recueilli une jeune femme ensanglantée sur le pas de sa porte…

    Les autres prix

    Surprise également avec le prix spécial du jury à Somebody Up Likes Me, de l’Américain Bob Byington. Plus compréhensible, sinon très justifié voilà qui rassure, celui de la mise en scène décerné au Chinois Laing Ying pour When Night Falls, qui raconte une histoire vraie. Celle d’un meurtrier de six agents de Shangaï, après avoir été violemment molesté par la police pour avoir roulé sur un vélo non homologué. Sa tête d’affiche An Nai a par ailleurs été sacrée meilleure actrice.

    De son côté Le comédien Walter Saabel a décroché l’interprétation masculine pour son rôle dans  Der Glanz des Tages de Tizza Covi et Rainer Frimmel, seul et unique opus cité dans mes papables. A signaler encore une mention spéciale du jury pour le Portugais A Utima Vez Que Vi Macau. 

    En revanche Leviathan, puissant documentaire décrivant le formidable affrontement entre l’homme et la mer et son bateau n’a plu qu’au jury composé de critiques, tiens donc… Et parmi ceux que j’ai relevés, trois (Starlet, Mobile Home et Compliance) ont été distingués par le jury des jeunes. C’est déjà ça! Le public a lui curieusement aimé le laborieux Lore de Cate Shortland, tandis que le Variety Piazza Grande Award a décompensé Camille redouble de Noémie Lvovsky.

    Glamour et rétro de maître, des arbres qui cachent la forêt 

    Si le Léopard d’Or illustre la faiblesse de la compétition, force est de constater que côté Piazza Grande, ce n’est pas mieux. A l’exception de quelques opus comme Quelques heures de printemps,  Ruby Sparks, ou évidemment Bonjour tristesse, on s'est même trouvé face à la pire édition depuis longtemps.

    Une chose est sûre, le directeur artistique du festival, Olivier Père, ne pourra pas éternellement se réfugier derrière le glamour d’une pléiade de stars comme les Delon, Bernal, Carax, Belafonte, Muti et autres Rampling pour masquer cette évidence. Ni derrière une rétrospective consacrée à un maître du septième art, en l’occurrence donc le génial Otto Preminger. Même s’il est vrai qu’il justifiait à lui seul le déplacement au Tessin. Ne manquez surtout pas son oeuvre, prochainement programmée à la Cinémathèque.

    Lien permanent Catégories : La griffe du léopard