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le blog d'Edmée - Page 542

  • Sorties cinéma: Le magasin des suicides

    Le-Magasin-des-Suicides_portrait_w193h257[1].jpgPour échapper à la sinistrose dans leur environnement urbain lugubre, les gens décident de passer de vie à trépas. Une aubaine pour Mishima, qui tient avec sa femme Lucrèce et ses deux enfants le magasin des suicidés. Et a de quoi proposer aux désespérés toutes sortes de solutions, de la plus simple à la plus sophistiquée, pour en finir avec leur triste existence.

    Crise oblige, les affaires de la famille Tuvache prospèrent. Jusqu'au jour où vient au monde le petit dernier, Alan, dont la bonne humeur et l’optimisme à tout crin menace ce juteux business. Vaguement inspiré par Tim Burton et son Etrange Noël de monsieur Jack, Patrice Leconte, qui fut dessinateur de BD, est revenu à ses premières amours pour adapter le conte morbide de Jean Teulé.  Malheureusement il n’est à la hauteur ni de l’un, ni de l’autre.

    Dommage car le début, très prometteur, se révèle des plus macabres. Mais, perdant de sa noirceur au fur et à mesure, l’intrigue vire carrément au rose avec l’arrivée de ce bambin respirant la joie de vivre avec une rare indécence! Et Patrice Leconte de nous gratifier de chansons aux paroles dégoulinantes de bons sentiments et d’amour du prochain. Restent quelques dialogues sarcastiques et plutôt enlevés. Mais c’est loin de suffire.

    Clochette et le secret des fées

    Clochette-et-le-secret-des-fees-3D_portrait_w193h257[1].jpgLe nouvel épisode de la saga de la fée Clochette, signé de la réalisatrice et scénariste Peggy Holmes, nous emmène dans la Forêt Blanche, un dangereux royaume interdit où règne l’hiver. Mais cela n’empêche  évidemment pas l’audacieuse Clochette d’y pénétrer. D’autant plus que ses ailes se mettent soudain, comme par magie, à scintiller. 

    Alors qu’elle cherche à découvrir la raison de ce phénomène extraordinaire, elle tombe sur sa jumelle du pays des glaces. Cette aventure, qui va bouleverser pas mal de choses, devrait séduire les amoureux de l’intrépide petite fée.

    Films à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 10 octobre.

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  • Sorties cinéma: Meryl Streep et Tommy Lee Jones en thérapie conjugale dans "Hope Springs"

    tommy-lee-jones-meryl-streep-great-hope-springs-[1].jpgIls sont la soixantaine, sont mariés depuis plus de trente ans, font chambre à part et ne se parlent plus guère. Bref, même s’ils éprouvent encore des sentiments l’un envers l’autre, ils ont pris l'habitude de se côtoyer dans une aimbable indifférence.

    Mais Kay en a marre. Ras-le-bol. Elle aimerait bien que son cher Arnold éprouve encore du désir pour elle au lieu de la considérer comme un meuble ou une machine à lui préparer son petit déjeuner. Mais face à ses vains efforts de séduction pour donner un second souffle à son mariage, elle décide d’acheter deux billets pour Hope Springs (c'est aussi le titre du film) dans le Maine, afin de consulter un éminent thérapeute dont elle vient de découvrir le livre.

    Le psy est spécialisé dans l’aide aux couples en difficulté, qui finissent par se croiser sans se voir. Arnold n’a pourtant pas la moindre envie  d’aller lui raconter ses problèmes, ses préférences ou ses  fantasmes sexuels.  Mais il se force, une fois n’est pas coutume, pour faire plaisir à sa femme.

    Cette comédie psychologique aux dialogues sonnant juste mais au scénario cousu de fil blanc tient surtout au jeu des deux acteurs principaux. Meryl Streep en femme  en mal de gestes affectueux  un peu honteuse de les quémander, se montre tout aussi convaincante que Tommy Lee Jones  en  mari grincheux, négligent, parfaitement désagréable pour masquer sa  gêne à se dévoiler, et qui s’humanise, voire se lâche au fil de l’histoire. 

    Ce long-métrrage signé David Frankel  semble a priori destiné aux couples sexagénaires à la dérive. En réalité il s’adresse à tous ceux que la routine menace. Ou qui s’y sont déjà installés, quel  que soit leur âge. 

    Ted, un ami pour la vie!

    tedmark-jpg_161847[1].jpgComme Ted est une comédie grossière, scato, lourde et pas drôle, inutile de préciser qu'elle a cartonné aux Etats-Unis pendant l’été. Et qu’elle suscite un véritable engouement en Europe, particulièrement en Allemagne et en Russie où elle caracole en tête du box office.

    Tout ça pour la grotesque histoire de John Bennett un gamin de 8 ans  mal aimé de ses petits camarades qui a reçu un ours à Noël et fait le vœu, exaucé le lendemain,  qu’il s’anime et devienne son meilleur ami  pour la vie. Au point que Ted s’incruste et que trente ans plus tard, maintenant John dans l’enfance, l’empêche de devenir un homme en freinant son épanouissement professionnel et menaçant sa relation amoureuse avec Lori. Johnest sommé de choisir.

    La jeune femme ne supporte en effet plus l’omniprésence de cette peluche parlante façon stand up,  vulgarissime de surcroît, et avec qui  John passe ses loisirs à boire des bières, à fumer des joints , à regarder des nullités ringardes à la télévision. Sans oublier les flatulences dégoûtantes ou les pulsions sexuelles écoeurantes de cet ours répugnant, qui plaît aux filles et n’hésite pas à ramener rune bande de call girls à la maison.

    Et il y en a des millions pour trouver ça désopilant. Surtout les hommes du genre ados très attardés. Cherchez l’erreur...

    Films à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 10 octobre.

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  • Sorties cinéma: François Ozon nous entraîne "Dans la maison". Façon Hitchcock

    20254555.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx[1].jpgL’éclectique réalisateur farnçais retrouve son punch évocateur avec Dans la maison, son nouveau film singulièrement ludique, humoristique et pervers. Formant un couple à la Woody Allen avec sa femme galeriste, mais poliment imperméable aux improbables œuvres d’art contemporain qu’elle expose, Germain est surtout un professeur de français désabusé. Déprimé à l’idée de reprendre ses cours après les vacances.

    En l’occurrence, il est accablé par le consternant niveau de ses élèves, à qui il a demandé une composition pourtant simple. La narration de leur week-end. Mais il se heurte à un décourageant ramassis de banalités. Jusqu’au moment où il tombe sur la rédaction pour le moins intrigante de Claude Garcia, qui raconte s’être introduit dans la maison d’un copain et ce qu'il y a vu.

    Immédiatement séduit par l’évident don littéraire de ce garçon, Germain est également très excité par la mention "à suivre..."  figurant au bas du texte. Ce qu’il décrit a-t-il eu lieu?  Ses personnages sont-ils réels? Que va-t-il se passer?

    Du coup, Ozon installe une sorte de suspense hitchcockien autour de la relation trouble entre le maître et l’élève. Le premier, retrouvant du goût à l’enseignement joue les pygmalions en donnant des leçons d’écriture au second, qui, passionné par la vie de cette famille de "la classe moyenne", en fournit chaque semaine l’observation cruelle dans un nouvel épisode de ses incursions un rien glauques dans leur intimité.

    En adaptant la pièce de l’Espagnol Juan Mayorga, Le garçon du dernier rang Le réalisateur reprend, entre roman-photo et thriller,  le dispositif du fameux Fenêtre sur cour. Mêlant la réalité à la fiction, les récits aux fantasmes, il propose un bel exercice de style aux dialogues ciselés et à la mise en scène brillante. On regrettera juste le côté un brin répétitif du scénario et la relative difficulté de l’auteur à  boucler son film.

    Rien à redire en revanche sur la performance des comédiens. Surdoué de la tchatche évitant heureusement ses outrances verbeuses coutumières, Fabrice Luchini se révèle fluide dans le discours et crédible dans son rôle de professeur quelconque, soudain fasciné par le jeu malsain dans lequel l’entraine cet élève manipulateur. Impeccablement interprété, lui, par le jeune Ernst Umhauer (photo). 

    S’ajoutent notamment à ce duo Kristin Scott Thomas, en épouse de Germain également perturbée par la découverte de ce nouveau Rimbaud dangereusement voyeur, ainsi qu’Emmanuelle Seigner en mère de famille dont s’amourache l’ado, et qui rêve de reprendre des études de déco en zonant pendant des heures sur son canapé.

    Broken , drame social à l’anglaise

    964140[1].jpgOuvrant la Semaine de la Critique à Cannes en mai dernier, le premier film du Britannique Rufus Norris avait conquis les festivaliers. il met principalement en scène Tim Roth et une débutante, Eloïse  Laurence dans le rôle de Skunk (photo).

    Fragile gamine diabétique de 11 ans, elle vit dans un quartier populaire. Et voit brusquement son univers basculer le jour où elle est témoin d’un acte aussi brutal qu'injuste envers son voisin Rick, un gentil garçon mentalement déficient. L’agresseur est le père de trois délinquantes précoces, dont l’une accuse à tort de viol la malheureuse victime.  

    Tout paraît désormais hostile à Skunk qu’il s’agisse de sa maison, de son quartier, de son école. Envahie par une peur diffuse de l'inconnu, elle se pose alors une foule de questions sur son avenir, l'amour qu'elle voue à son instituteur, le départ de sa mère alors qu'elle était petite. Des interrogations auxquelles tente de répondre un Rufus Norris pas toujours très inspiré, en dépit des louanges dont son film est souvent l’objet.

    Influencé par la BD, metteur en scène réputé de théâtre (Festen) et d’opéra (Dr. Dee ), il convainc en effet un peu moins dans ce drame social à la fois bancal et esthétisant, sur fond de chronique familiale, de mineure abusée, d’alcool, de violence et de meurtres sanglants. 

    En revanche, il sait évoquer les bizarreries du quotidien à travers des situations absurdes. Et diriger ses acteurs. Tim Roth est comme toujours parfait. Mais on est surtout séduit par Eloïse Laurence, véritable révélation avec son côté Uma Thurman de poche.

    Films à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 10 octobre.

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