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le blog d'Edmée - Page 538

  • Masters: le calcul de Federer va-t-il payer en finale?

    908403-15136674-128-96[1].jpgMême en regardant Federer rallier le dernier carré en quatre sets, j’étais assez loin de croire à sa victoire sur Murray, en principe porté par tout un peuple. Un peu à l'image de Djokovic, déclarant que désormais les finales des gros tournois se dérouleraient entre lui et l'Ecossais!

    Et il faut bien admettre qu’avant son match contre la belette, le king ne s’était pas montré spécialement royal face à des adversaires qui, de surcroît, n’étaient pas franchement à la hauteur de l’événement.

    S’il s’est logiquement plutôt bien débrouillé face à un Tipsarevic déjà au bout du rouleau avant l’entame des hostilités, le grand Rodgeur a en effet eu du mal à éliminer le petit Ferrer. Il confirmait une forme apparemment aléatoire lors de son dernier match de poule contre Juan del Potro, où il s’inclinait en trois sets.

    D'où la nervosité de Marc Rosset au micro de la RTS, qui manifestait son extrême inquiétude quant au potentiel fort diminué de la légende. Ce qui ne l’a évidemment pas empêché, le lendemain, de nous affirmer sans vergogne qu’il n’avait jamais douté des exceptionnelles qualités du meilleur joueur indoors. Et qu’on se rassure, il aura encore bien des occasions de jouer les girouettes aux côtés de Pascal Droz lors de la finale…

    Alors que dans le fond, le phénix a probablement et tranquillement concocté son scénario. Comme il ne lui manquait pratiquemnent qu’un set pour terminer en tête de son groupe, contrat rempli en gagnant la seconde manche, il n’est en effet pas exclu de supposer, après l’avoir vu soudainement et curieusement balbutier son tennis dans la troisième, qu’il ait simplement laissé l’asperge argentine remporter la rencontre. 

    Cela lui évitait dans un premier temps, imaginant avec raison Murray plus friable, de se mesurer au vampire de Belgrade en demie. Par ailleurs, del Potro semblait mieux à même de pousser le Serbe dans ses derniers retranchements que l’infatigable Ibère, même monté sur roulement à billes.

    Pas trop mauvais, le script. Certes, après avoir raflé assez facilement le set initial, la Tour de Tandil s’effondrait misérablement dès la moitié du second, minée sur ses bases par les coups imparables de Dracula. Mais on a pu constater quelques failles du côté du nouveau numéro un mondial, et il est envisageable qu'il soit un poil plus fatigué que s’il avait dû affronter la mobylette de Valence. Le calcul de Sa Grâce va-t-il payer? Réponse lundi sur le coup de 21 heures.

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  • Sorties cinéma: "Stars 80", un come-back en forme de gros coup de pub

    325020-affiche-francaise-stars-80-150x200-2[1].jpgA la tête d’une petite société de sosies proche du dépôt de bilan, Vincent et Antoine, deux producteurs ratés fans des années 80, ont soudain une idée de génie pour éviter la faillite. Faire remonter sur scène les idoles de leur époque et organiser une série de concerts à travers la France.

    Le projet est loin de rencontrer l’adhésion des grands de la profession. Mais obtenant un dernier crédit de leur banquier, les deux losers partent à la recherche des stars oubliées, dont la plupart se laisse tenter par l’aventure. Après des débuts peu encourageants, la troupe de ringards ne tarde pas à cartonner en province pour finir par triompher au Stade de France.

    Imaginée par Frédéric Forestier et Thomas Langmann, cette comédie en forme de gros coup de pub qui exploite le culte nostalgique voué aux anciennes gloires du Top 50, surfe sur leur tournée réelle. On revoit avec plaisir les François Feldman, Cookie Dingler, Patrick Hernandez et autres Sabrina, Et réécouter leurs tubes met de bonne humeur.

    Ces vedettes sur le retour n’hésitent pas en plus à faire preuve d’une bonne dose d’autodérision, à l’image de Peter et Sloane qui donnent dans les retrouvailles, ou de Jean-Luc Lahaye tout de cuir vêtu, qui se caricature à l’excès en mégalo dragueur de minettes.

    C’est tout ce qu’on peut dire de ce documentaire musical. Pour le reste c’est particulièrement maigre, tant côté scénario qui se résume à une bande-son que côté mise en scène où les artistes ne font en gros que se produire à tour de rôle. Mais, outre leur jeu approximatif quand ils ne poussent pas la chansonnette, ce qui plombe ce divertissement potache, c’est la consternante prestation de Richard Anconina et Patrick Timsit, orchestrateurs pathétiques d’un laborieux come-back.

    Nous York met le cap sur Big Apple

    PHOTO-Nous-York-s-affiche-avec-Leila-Bekhti-Geraldine-Nakache-Manu-Payet_portrait_w532-copie1[1].jpgAprès Tout ce qui brille, où deux filles de la banlieue se connaissant depuis le berceau rêvaient ensemble d’une autre vie, Géraldine Nakache et Hervé Mimran ont décidé de lui donner en quelque sorte une suite en traversant l’Atlantique.

    Trois trentenaires de Nanterre mettent le cap sur Big Apple pour fêter l’anniversaire de Samia, leur amie d’enfance. Une virée organisée par Gabrielle, partie avec Samia pour tenter de réaliser leur rêve américain. Avec pour slogan, si je peux réussir à New York, je peux réussir n’importe où. Samia a trouvé un job d’assistante d’une célèbre comédienne avec qui elle partage un somptueux appartement, tandis que Gabrielle travaille dans une maison de retraite…

    Aux côtes de Géraldine Nakache, on retrouve Leïla Bekhti, Manu Payet, Nader Boussandel et un petit nouveau, Baptiste Lecaplain. En revanche on cherche en vain le côté pétillant, original, drôle et enlevé qui avait fait le succès de Tout ce qui brille.

    A l'exception d'un très bon générique inédit, Nous York, comédie mélodramatique sur l’amitié qui mise sur l’humour, la tendresse et l’émotion, se révèle décevant. Suite à une ouverture des plus pénibles, les deux auteurs ne nous épargnent aucun cliché au cours des péripéties qui émaillent le séjour d’une bande de potes fans d'Obama (quand la fiction rencontre la réalité...), partis à la découverte de la ville culte, de son endroit mythique et de son envers moins gamour.

    Films à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 7 novembre. 

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  • Sorties cinéma: "A Royal Affair" nous emmène au Danemark

    6378632,property=imageData,v=1,CmPart=com.arte-tv.www[1].jpgMeilleur film de la semaine, A Royal Affair ouvre une page aussi méconnue que capitale de l’histoire danoise. Passionnante, elle se déroule dans le dernier tiers du 18e siècle. Et passe par la passion secrète que voue la jeune reine Caroline Mathilde au médecin Johann Friedrich Struensee, comte d’origine allemande appelé au chevet du roi Christian VII. 

    Cette liaison représente un danger pour les amants érudits. Cela n'empêche pas Struensee d'user de son autorité sur le monarque victime de troubles mentaux, multipliant les excès de sexe et d’alcool. Nommé conseiller d’Etat, il jouit d’un pouvoir quasi absolu. Il met alors  en route une série d’importantes réformes inspirées par les philosophes des Lumières dont évidemment Rousseau et Voltaire, comme l’abolition de l’esclavage, de la torture, de la prison pour dettes, l’ amélioration du réseau scolaire et du système de santé.

    Mais ce libéral homme de science, mué en influent conseiller et confident du souverain, ne tarde pas à déranger. Au point de susciter l’hostilité, voire la haine de la noblesse conservatrice. Il paiera de sa vie ses idées novatrices en se faisant décapiter en 1772 sur la grand-place de Copenhague. De son côté la reine enceinte de ses oeuvres avait été répudiée et exilée avant l'éxécution chez son ancienne dame d’honneur, où elle mourra trois ans plus tard.  

    Struensee n’en aura pas moins renversé l’ordre établi qui annoncera notamment la Révolution française. Un long métrage à la reconstiutution bluffante, magnifiquement mis en scène par son auteur Nikoloaj Arcel malgré un budget modeste. Il est de surcroît servi par d’excellents acteurs dont Mads Mikkelsen, Alicia Vikander (photo), ou encore Mikkel Boe Foisgaard, primé à Berlin pour sa formidable interprétation du roi Christian VII.

    L'autre intérêt majeur de l'opus, c'est de nous parler d'aujourd'hui. A travers son contexte historico-politique, il évoque des acquis démocratiques menacés par l’obscurantisme, qu’il soit religieux ou social.

    Trois courageuses blogueuses donnent de la voix

    03[1].jpgL’obscurantisme, la censure, l’oppression, les menaces, c’est aussi le quotidien de trois femmes. Mais ces obstacles à la liberté ne font que renforcer leur détermination de dire, de dénoncer, bravant tous les dangers via internet et les réseaux sociaux pour faire avancer, chacune à sa façon, la démocratie dans leur pays.
     
    Ces trois combattantes qui refusent de se taire, luttant sans relâche pour les droits de l’homme bafoués par des régimes dictatoriaux, utilisant les nouveaux modes de communication comme une arme, s’appellent Yoani Sanchez (photo), Farnaz Seifi, et Zeng Jinyan. Elles viennent respectivement de Cuba, d’Iran et de Chine.

    La réalisatrice suisse Barbara Miller, se basant sur leurs témoignages, des extraits de leurs blogs, a réuni des images et des interviews de ces infatigables militantes pour livrer Forbidden Voices, un documentaire dont le contenu laisse souvent… sans voix.

    Films à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 7 novembre.

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