Masters: le calcul de Federer va-t-il payer en finale? (11/11/2012)

908403-15136674-128-96[1].jpgMême en regardant Federer rallier le dernier carré en quatre sets, j’étais assez loin de croire à sa victoire sur Murray, en principe porté par tout un peuple. Un peu à l'image de Djokovic, déclarant que désormais les finales des gros tournois se dérouleraient entre lui et l'Ecossais!

Et il faut bien admettre qu’avant son match contre la belette, le king ne s’était pas montré spécialement royal face à des adversaires qui, de surcroît, n’étaient pas franchement à la hauteur de l’événement.

S’il s’est logiquement plutôt bien débrouillé face à un Tipsarevic déjà au bout du rouleau avant l’entame des hostilités, le grand Rodgeur a en effet eu du mal à éliminer le petit Ferrer. Il confirmait une forme apparemment aléatoire lors de son dernier match de poule contre Juan del Potro, où il s’inclinait en trois sets.

D'où la nervosité de Marc Rosset au micro de la RTS, qui manifestait son extrême inquiétude quant au potentiel fort diminué de la légende. Ce qui ne l’a évidemment pas empêché, le lendemain, de nous affirmer sans vergogne qu’il n’avait jamais douté des exceptionnelles qualités du meilleur joueur indoors. Et qu’on se rassure, il aura encore bien des occasions de jouer les girouettes aux côtés de Pascal Droz lors de la finale…

Alors que dans le fond, le phénix a probablement et tranquillement concocté son scénario. Comme il ne lui manquait pratiquemnent qu’un set pour terminer en tête de son groupe, contrat rempli en gagnant la seconde manche, il n’est en effet pas exclu de supposer, après l’avoir vu soudainement et curieusement balbutier son tennis dans la troisième, qu’il ait simplement laissé l’asperge argentine remporter la rencontre. 

Cela lui évitait dans un premier temps, imaginant avec raison Murray plus friable, de se mesurer au vampire de Belgrade en demie. Par ailleurs, del Potro semblait mieux à même de pousser le Serbe dans ses derniers retranchements que l’infatigable Ibère, même monté sur roulement à billes.

Pas trop mauvais, le script. Certes, après avoir raflé assez facilement le set initial, la Tour de Tandil s’effondrait misérablement dès la moitié du second, minée sur ses bases par les coups imparables de Dracula. Mais on a pu constater quelques failles du côté du nouveau numéro un mondial, et il est envisageable qu'il soit un poil plus fatigué que s’il avait dû affronter la mobylette de Valence. Le calcul de Sa Grâce va-t-il payer? Réponse lundi sur le coup de 21 heures.

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