Festival de Cannes: Michael Douglas et Matt Damon bluffants dans "Ma vie avec Liberace" (22/05/2013)

Cannes-2013-Ma-Vie-avec-Liberace_article_landscape_pm_v8[1].jpgAprès un petit coup de mou côté superstars, Michael Douglas qui opère son grand retour en compagnie de Matt Damon dans Ma vie avec Liberace, a rallumé le feu chez les festivaliers avides de voir de près les héros de Steven Soderbergh, Palme d’Or en 1989 pour Sexe mensonges et vidéo.

Les deux comédiens forment un couple homo bluffant dans cette histoire d'amour entre le célèbrissime et kitschissime pianiste des seventies et un adonis qui voulait devenir vétérinaire. Le réalisateur avait laissé entendre au monde que son dernier film serait l’ultime. Apparemment non, pourtant. «Je veux juste faire une pause d’un an voire un peu plus», a-t-il déclaré à la conférence de presse.

Steven Soderbergh, dont l'opus jugé trop gay par tous les distributeurs est privé de sortie en salles aux Etats-Unis, s’est intéressé à la part intime de Liberace, caractère exubérant, inventeur du bling bling, précurseur baroque d’Elton John et de Madonna. Showman génial, cultivant l’excès et la démesure, incroyable virtuose jouant sur un piano à queue géant muni d’un candélabre, il affectionnait les tenues extravagantes, les perruques savamment brushinguées et le maquillage outrancier.

Un jour de l’été 1977, Scott Thorson, jeune éphèbe blond pénètre dans sa loge et, malgré la différence d’âge, tous deux entament une liaison secrète de cinq ans. Liberace, mort du sida en 1987, cachait son homosexualité qui aurait nui à sa réputation de sex symbol.

A la fois léger, profond et divertissant, le film vaut surtout pour la remarquable prestation des acteurs, transformés à grands coups de maquillage. A les entendre, ils ont passé davantage de temps à se faire plâtrer la figure qu’à jouer. Alors que Matt Damon avait en plus un appareil dentaire pour avoir l’air plus jeune, son partenaire était au début horrifié par le masque qu’il devait porter.

Michael Douglas, l’air en grande forme après son combat contre le cancer se révèle parfait en Liberace, évitant avec sagesse de jouer les folles tordues. «C’est l’un des rôles le plus formidables de ma carrière. D’habitude je campe les méchants. Là, c’est la première fois que j’interprète un personnage connu. Pour moi, Liberace est un type bien, un homme généreux, accueillant ». Il y a du prix d’interprétation dans l’air pour le comédien qui remercie Soderbergh de l'avoir attendu pour lui confier le rôle .

Matt Damon (Scott) à travers les yeux duquel tout est vu se montre à la hauteur de la passion qu’il inspire. Forcé de recourir à la chirurgie esthétique pour plaire à Liberace, il est méconnaissable avec son menton et ses pommettes façon Bogdanov. Interrogé sur l’effet des scènes physiques, comme embrasser Michael Douglas sur la bouche, il répond que c’est formidable! «Mais non, c’est très technique. Il est beaucoup plus difficile de savoir comment se comporter, ou simplement se mouvoir dans une pièce. Pour le reste nous sommes mariés depuis longtemps et nous avons appliqué l’expérience que nous avons avec nos femmes ». Histoire en somme de rappeler qu’ils sont tous les deux hétéros…

Seule réalisatrice en lice, Valeria Bruni Tedeschi divise

Deux mots sur la projection du film de Valeria Bruni Tedeschi, Un château en Italie, où elle partage l’affiche avec son compagnon Louis Garrel. Personnelle, fofolle, limite hsytérique, la seule réalisatrice en compétition nous raconte sa mère, son frère mourant, son désir d’enfant, sur fond de monde qui se termine et d’un amour qui commence. Certains crient au génie, d’autres se montrent beaucoup plus réservés.  Pour ne rien vous cacher, je suis plus anti que pro…

 

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