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le blog d'Edmée - Page 506

  • Cinéma: "Le commandant et la cigogne", "Le temps de l'aventure"

    300x300[1].jpgLa vie n’est pas folichonne pour les protagonistes du dernier film de Silvio Soldini. Dans ce long-métrage choral se croisent un plombier amoureux et père de deux ados dont un fils, rêveur secret attaché à une cigogne et une fille victime d’une sale histoire sur le web, une jeune plasticienne incapable de payer son loyer et que tente de moraliser son propriétaire, un marginal se piquant de philosophie. Ou encore un avocat véreux. 

    Autant de personnages à la fois attachants et drôles qui tentent de régler leurs problèmes sentimentaux ou autres dans Le commandant et la cigogne, sur fond de crise économique. Prétexte au réalisateur Silvio Soldini pour livrer une comédie politique drôlement teintée de surréalisme, pleine de fantaisie et d’émotion. Et cela à travers une voix off pour le moins insolite, celle de la statue de Garibaldi qui réfléchit et parle avec une autre statue, portant un regard très critique sur son pays où la situation s’aggrave de jour en jour.

    Le temps de l’aventure: follement romantique

    Ils s’aperçoivent dans un train, échangent quelques regards furtifs, sortent Gare du Nord, partent chacun dans des directions différentes. Mais ils se rencontrent plus tard par hasard sur les marches d’une église, elle pour la visiter, lui pour assister à un enterrement. Un quiproquo aidant, ils restent ensemble et se lancent dans une très brève aventure follement romantique. Le temps pour le réalisateur Jerôme Bonnell d’analyser la mécanique d’un désir fou qui submerge soudain ses deux héros, mus par une pulsion irrépressible d’y céder
     
    le-temps-de-l-aventure-10-04-2013-6-g[1].jpgCes quelques heures d'intense plaisir volées dans une journée unique permettent à l’auteur de proposer une chronique sentimentale subtile, délicate, intelligente et originale, tout en brossant un beau portrait de femme, à la fois audacieuse, timide, pudique et impudique, restée un peu adolescente en dépit de ses quarante-trois ans.

    Un rôle sur mesure pour Emmanuelle Devos. Charmante,  émouvante, espiègle, elle donne la réplique à Gabriel Byrne (photo), excellent dans son rôle d’Anglais un rien mutique, déroutant et dérouté, tentant de garder le contrôle mais abandonnant toute résistance.

    Jerôme Bonnell aime aussi l’humour et les petits clins d’œil, comme dans ces scènes presque anachroniques où Alix, privée d’argent et de portable est obligée d’appeler son compagnon ou sa mère d’une cabine téléphonique…

    Nouveaux films à l'affiche dans les salles romandes.

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  • Cinéma: "Le mur invisible", folle histoire d'un Robinson féminin

    DieWand_014[1].jpgInvitée à passer quelques jours à l’écart de la société dans un chalet isolé des Alpes autrichiennes, une femme est laissée seule par ses hôtes qui sont allés se promener. Ne les voyant pas revenir la nuit passée, elle décide de partir à leur recherche. Mais sur le chemin du village elle se heurte à une mystérieuse barrière invisible qui la sépare brutalement du reste du monde.

    Au delà, les choses et les gens semblent pétrifiés, tel ce vieux couple figé dans la mort. Après plusieurs vaines tentatives de traverser le mur, la femme doit se résoudre à accepter son enfermement. Et tel un Robinson féminin, organise sa survie dans un micro-univers en compagnie de quelques animaux, un chien, deux chats, une vache et son petit.

    Le mur invisible est le premier long-métrage de cinéma de Julian Roman Pölsler après une longue carrière à la télévision. Et pour ses débuts sur grand écran il n’a pas choisi la facilité en adaptant le best-seller de l’Autrichienne Marlen Haushofer. Se livrant à une réflexion passionnante sur l’humanité, sur fond métaphorique de catastrophe planétaire, il propose un film radical en forme de fable fantastique.

    Présentant quelques points communs avec le cultissime  Into The Wild de Sean Penn, le film est porté de bout en bout par la remarquable Martina Gedeck (photo), qui avait beaucoup séduit dans La vie des autres. Elle est impressionnante de calme et de maîtrise dans ce rôle de guerrière livrant un combat quotidien et épuisant contre la nature et ses éléments.

    Mamà donne dans l'épouvante grand public

    680x478[1].jpgDeux gamines, Victoria et Lilly, ont disparu dans la forêt à la suite d’un terrible drame familial. Alors que Lucas est à la recherche de ses nièces depuis cinq ans, elles sont retrouvées, réduites à l’état sauvage, dans une cabane abandonnée.

    Espérant les voir se remettre rapidement du cauchemar vécu,  Lucas les recueille chez lui. Son amie Annabel, bassiste dans un groupe de rock, pas trop à l’aise avec les enfants, n’est pas spécialement ravie de leur arrivée. Elle accepte toutefois de s’en occuper et fait de son mieux en dépit de son inexpérience. Mais comment les fillettes vont-elles réagir après tout ce temps et de quoi sont-elles capables? C’est alors que l’histoire bascule en principe dans l’horreur avec apparition de la mystérieuse Mama… 

    Mamà d’Andrés Muschietti, extrapolation d’une vidéo de trois minutes qui avait séduit Guillermo del Toro au point de produire le long-métrage, promettait beaucoup. D’autant que l’essentiel du flim est porté par l’excellente Jessica Chastain, incontestable étoile montante à Hollywood, récemment vue dans Zero Dark Thirty ou Take Shelter. Elle sait tout faire y compris se transformer physiquement. C'est tout justed'ailleurs si on la reconnaît en brune aux cheveux courts, au premier regard. Dommage en revanche que son partenaire, le beau Nicolaj Coster-Waldau, passe la moitié du film à l’hôpital…

    Mais ce n’est pas le seul défaut de l'opus qui, après un début sur les chapeaux de roue, peine à convaincre. En dépit de quelques moments de tension, le scénario comporte des trous béants et la situation n’évolue pas, le réalisateur se contentant souvent de multiplier des scènes d’épouvante répétitives pour se diriger lentement vers un final plus fantastique et mélodramatique qu’effrayant. De quoi ne pas trop horrifier le grand public, mais sans doute décevoir les amateurs purs et durs du genre.

    Films à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 15 mars.

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  • Madrid: Djokovic et Federer s'enfoncent tandis que Nadal se défonce

    130507233420697_65_000_apx_470_[1].jpgOn a fait toute une histoire sur le rang que devait occuper Rafael Nadal à Roland Garros. Chacun y allant de son avis sur cette question cruciale. A commencer par Guy Forget trouvant logique de bouleverser la hiérarchie pour ne pas priver le tournoi parisien d’une potentielle finale de rêve entre le pitbull ibère, actuellement cinquième mondial, et le vampire de Belgrade, alias Djokovic.

    L’affaire allait loin puisqu’il ne s’agissait pas seulement de hisser le taureau de Manacor à la quatrième place, occupée par le brave Ferrer qui l’a gagnée dans la sueur et les larmes, mais de le classer symboliquement à la première. Les raisons? L’Espagnol sextuple champion le mérite, mais surtout il pourrait se retrouver prématurément, c’est-à-dire en quarts de finale, face à l’un des membres du Big Four. Ce qui ramènerait moins de pépètes, le nerf de la guerre ainsi que personne ne l’ignore.

    Et puis enfin parce que Wimbledon a déjà opéré ce genre de magouilles. Il est vrai que les perfides organisateurs britanniques avaient, en 2010, décidé d’octroyer au maestro du tamis la tête de série numéro un alors qu’il n’était que deuxième au classement. Belle mentalité Or non seulement c’est moche, mais cela n’avait pas porté bonheur à Rogeur, qui avait été balayé par Berdych au quatrième tour cette année-là.

    Finalement, l’ordre ne va pas être bousculé Porte d'Auteuil, ce qui ravit les partisans de l’équité sportive. D’ailleurs, au cas où certains craindraient une cuisante défaite de Nadal, il n'ont qu'à se référer au Masters de Madrid, où une chose semble assez évidente jusqu’ici: Nadal n’a nul besoin d’être protégé, il est tout à fait capable de s’en charger seul.

    Pour l’instant en tout cas l’ogre de l’ocre se défonce et ce sont plutôt les autres cadors du circuit qui peuvent avoir les chocottes à l’idée de le rencontrer trop tôt dans le Grand Chelem français. Plus précisément Sa Grace helvétique, qui ne résiste décidément plus à grand-monde et risque même une vertigineuse dégringolade au classement d'ici à Wimbledon. Mais Sa Saigneurie serbe n'ést pas en reste question revers cuisant. Bref les deux se sont misérablement laissé tondre comme des moutons par Grigor Dimitrov et Kei Nishikori.

     

    Du coup évidemment, on a parlé de la redoutable génération montante. Bien rapidement comme d’habitude. Car les fauves n'étaient pas au mieux de leur forme l'un côté cheville, l'autre côté dos. La peuve que les deux jeunes loups aux dents longues devront encore prendre un rien de bouteille, le Bulgare a été étrillé le lendemain en trois sets par le Suisse Wawrinka et le Japonais a subi le même sort le surlendemain contre l’Espagnol Andujar. Comme quoi le crime ne paie pas. Y compris celui de lèse-majesté…

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