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le blog d'Edmée - Page 506

  • Cinéma: "Oh Boy" confirme le talent de Tom Schilling en révélant le cinéaste Jan Ole Gerster

    Tom-Schilling-Farbensport[1].jpgComédie en noir et blanc sur fond de jazz qui lui donne un côté rétro, Oh Boy suit pendant vingt-quatre heures Niko, étudiant quasi trentenaire qui traîne son spleen dans les rues de Berlin. Sa copine n’en peut plus de de son indécision et de ses rêveries,  son père lui coupe les vivres et son psy le déclare émotionnellement instable. Comble de tout, il ne peut même pas s’offrir la tasse de café à laquelle il aspire désespérément. Ce jus inaccessible devient le fil rouge de l’histoire.

    Signé du très prometteur Jan Ole Gerster, révélation du cinéma allemand, ce premier long-métrage aux accents jarmushiens surfe surl’ironie et l’autodérision. Inspiré de François Truffaut et nous promenant dans des décors urbains à la Woody Allen, il doit aussi beaucoup à son acteur principal, Tom Schilling (photo), Il est craquant dans son rôle d’anti-héros en proie a une crise existentielle, contemplatif, désabusé, proche de la déprime, déconnecté du quotidien, incapable de s’intégrer.

    Un rôle que Tom Schilling, grand ami du réalisateur a considéré sien dès qu’il a lu le scénario il y a quatre ans, comme il nous le raconte lors d’une rencontre  à Genève. Le comédien est né à Berlin-Est en 1982 dans une famille de cartographes. « Ma mère a senti que je pouvais m’exprimer d’une artistiquement et m’a envoyé à une audition. J’avais six ans. A douze, j’ai commencé au théâtre dans une pièce de Berthold Brecht. J’avoue que je ne savais pas trop bien ce que je faisais, C’était un grand rôle pour un gamin».

    Pendant les années qu’il passe sur les planches tout en préparant son diplôme de sciences en art, Tom Schilling rencontre des cinéastes. A dix-sept ans, il obtient un gros succès avec son deuxième film Schlaraffenland. «Tout le monde parlait de moi. C’était flatteur, mais je n’aimais pas trop. On peut vite retomber dans l’anonymat».

    I9A5270[1].jpgOn le voit ensuite beaucoup dans des séries télévisées, dont Tatort. Et Il y a quatre ans, Jan Ole Gerster (photo)lui envoie le scénario de Oh Boy. «Il était intéressé par mon avis et moi passionné par le personnage. Non seulement, c’était le meilleur script que j’aie lu jusque là , mais j’ai tout de suite senti que le caractère principal me correspondait. Mais il devait être plus âgé. 

    De toutes façons, face aux difficultés de financement, il a fallu attendre. Le temps notamment que Tom Schilling devienne père. «Et puis je lui ai écrit une lettre car j’ai appris qu’il faisait des auditions pour Niko. Quelque part, je suis très proche de lui. Je suis plein de doutes, contemplatif, pas très confiant en mes capacités. Je me pose plein de questions sur moi, la vie, l’avenir».

    Le tournage a été très détendu. Presque comme des vacances. «Ce n'est pas très étonnant. Jan Ole Gerster a l’art du farniente. Il a failli être viré de l’école de cinéma parce qu’il ne produisait rien  Rétrospectivement je me dis qu’il avait besoin de cette période paresseuse ».


    On souhaite la même ambiance cool à Tom Schilling pour son prochain film Suite française de Saul Gibb, où il va retrouver dans une semaine la belle Michelle Williams.

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 12 juin.

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  • Roland Garros: le huitième sacre de Nadal donne un sursis à Federer!

    ku-xlarge[1].jpgEn attendant la partie j’ai brûlé un cierge, pendant je me tenais les pouces. Rien à faire hélas pour mon favori David Ferrer, qui a mesuré une fois de plus la différence galactique entre un moteur de mobylette et celui d’une moto GP.

    Après avoir triomphalement vaincu Goliath les doigts dans le nez deux jours avant, le petit David a dû éprouver le douloureux sentiment de n’être finalement que... David en se voyant infliger semblable punition par l’extraterrestre intersidéral de la raquette. Lequel a inscrit du coup un record historique en devenant le seul joueur à avoir gagné le même tournoi huit fois. Décrochant dans la foulée son douzième Grand Chelem. Arriba Espana!

    A considérer la cinglante déculotté infligée par le pitbull à son compatriote, qui lui-même n’avait pas égaré jusque là une seule manche depuis le début de Roland Garros, j'imagine ce qui serait arrivé par exemple à ce malheureux Jo-Wilfried Tsonga. Et je ne parle pas de Federer qui, en cas de présence à ce stade, aurait sans aucun doute subi la même humiliation qu’en 2008, où il n’avait réussi à marquer que quatre jeux à Nadfal, plus ogre de l'ocre que jamais.

    Notre Guillaume Tell peut néanmoins le remercier. Si le taureau de Manacor avait par inadvertance  laissé Ferrer enlever le morceau, ce dernier eût tout simplement bouté la légende hors du troisième rang mondial. Eh oui, ôte-toi de là que je m’y mette, mon gars! Remarquez, il est fort probable qu’il ne s’agisse là que d’un sursis pour l’homme que je ne vois pas égaler l'exploit de Nadal à Wimbledon, pour porter ainsi son compte de Grands Chelems à dix-huit.

    Ce que Sa Grâce est pourtant condamnée à faire. Car il lui suffit de n’être que finaliste pour descendre non seulement à la quatrième, mais à la cinquième place du classement. Dès lundi Ferrer va le talonner grave et Nadal ne sera pas bien loin. C’est dire si nos deux Espagnols ne vont pas se gêner pour lui brûler la politesse. Surtout le second, qui s’est fait éjecter l’an dernier au second tour et n’a quasiment pas de points à sauver. 

    Ce pauvre Rodgeur est même sous la menace d'une cuisante dégringolade au sixième rang s’il n’atteint pas au moins la demi-finale chez Sa Majesté. En effet Berdych, en cas de victoire, pourrait aussi lui passer devant vu qu’il s’était fait atomiser par Gulbis au premier tour en 2012... Certes, cela paraît improbable. Il n’empêche. Vivement l’US Open pour freiner cette chronique de descente aux enfers annoncée.

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  • Roland Garros: Ferrer-Tsonga, ou David contre Goliath. Encore une victoire biblique!

    David-Ferrer-and-Jo-Wilfried-Tsonga-through-to-quarters-French-Open-2013-216186[1].jpgJe ne vous le cache pas j’en rêvais, histoire d’éviter un tsunami médiatique hexagonal. Mon favori, celui dont personne ne parle, que tout le monde sous-estime, le vilain petit canard espagnol a donc rempli une partie du contrat. Pour la première fois de sa carrière Ferrer se hisse en finale d'un Grand Chelem en mettant k.-o. Tsonga, le boxeur des courts. Simplement, sans coup férir, en trois sets secs, comme depuis le début du tournoi. 

    David contre Goliath. Une victoire biblique. Désormais, Il ne lui reste plus qu’à vaincre Nadal, saigneur auparavant du seigneur circuit en cinq manches d’un suspense insoutenable. Certes ce sera le plus difficile. Mais alors que je ne suis pas mécontente de voir Djokovic out suite à Federer, j’avoue que ça me ferait joliment plaisir si la mobylette de Valence avec métronome incorporé damait le pion à l’ogre de l’ocre, le privant ainsi d’un huitième sacre énervant à Roland Garros.

    Cela contribuerait peut-être à donner un peu de jus à Rodgeur pour tenter à son tour le record absolu à Wimbledon. Mais je dois reconnaître avoir un mal fou à visualiser la chose après les deux dernières médiocres prestations de la légende sur la terre parisienne. 

    En attendant nos chers voisins font grise mine. Ils étaient si sûrs de l’incroyable talent et de la formidable sérénité de leur poulain. Des atouts le conduisant droit au sommet. Ils allaient jusqu’à souhaiter, sinon pronostiquer une victoire du vampire de Belgrade, plus facile à battre à leur avis que le taurillon de Manacor.  

    Dans son émission sur Eurosport Henri Leconte, dernier Tricolore finaliste porte d’Auteuil en 1988, s’est à nouveau pathétiquement illustré en clamant que Jo-Wilfried écraserait son adversaire dans ce dernier carré de tous les espoirs pour tout un peuple. "J'y crois, j'y crois, il va lui marcher dessus", hurlait-il en frisant l'hystérie. 

    Mais hélas, le transparent numéro six n’égalera pas Riton vingt-cinq ans après. Quant à une éventuelle victoire trente ans après celle de Noah, les Tricolores devront encore davantage ronger leur frein. Pourtant Tsonga ne manquait pas d’une sacrée confiance en lui. Pour ne pas dire que la modestie ne l’étouffait pas.

    Dans une interview à France Info où on lui demandait s’il s’entraînait particulièrement pour l’affrontement contre Ferrer, il balayait cette question triviale. De son ton à la Zidane, il susurrait qu’il ne s’était pas spécialement préparé pour l’événement. "Ce n’est pas ma première demi-finale. Ni même ma première finale. Je suis très content de mon tennis et je sais exactement ce que je dois faire". 

    Apparemment non, étant donné la façon dont l’Ibère lui a sauté à la gorge pour ne plus le lâcher. Et de surcroît sans jouer le tennis de sa vie, Amélie Mauresmo elle-même dixit. Avouez que ça la fiche plutôt mal…

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