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le blog d'Edmée - Page 505

  • Festival de Cannes: "Jeune & jolie" ou l'éveil à la sexualité d'une ado qui se prostitue

    thumb[1].pngRetour momentané au calme sur la Croisette après la folie DiCaprio qui s’est poursuivie jusqu’à la montée des marches, sous la pluie, de l’équipe de Gatsby, célébrée par des danseurs débarqués en voitures d’époque pour exécuter un fox-trot sur tapis rouge. L’événement fut donc à la hauteur de la démesure du film que le public, contrairement aux critiques, a trouvé génial. Voilà qui lui promet une belle carrière si on se réfère aux Etats-Unis où, en dépit de médias assassins, Baz Luhrmann a déjà engrangé plus de 50 millions de dollars.

    Ce tintouin d'enfer a de quoi faire rêver la plupart des réalisateurs et acteurs, qui doivent mesurer la distance médiatique galactique qui les sépare de leurs confrères américains. A l’image de François Ozon qui, dix ans après Swimming Pool, revient dans la compétition, qu’il a ouverte avec Jeune & jolie. Un film illuminé par Marine Vacth (photo), une jeune beauté passée de mannequin à actrice.
       
    Le réalisateur français a en effet drainé un parterre modeste en conférence de presse, pour ce film où il suit le parcours et l’éveil à la sexualité d’une étudiante de 17 ans qui se prostitue. Le tout sur fond d’internet et des facilités offertes par la toile pour trouver le client, mais sans dénoncer ni porter un jugement moral.
     
    Originalité de l’histoire, son héroïne ne se prostittue ni pour le plaisir (preuve en est le look grave de ses "amants") ni par nécessité. Elle vient d’une famille bourgeoise et n’a pas besoin d’argent. 

    "Il fallait donc évacuer l’aspect financier. Cela dit, même sans valeur, l’argent a toujours un sens… ", remarque Ozon. Si le sujet peut surprendre, il n’est pas fait pour choquer. Le cinéaste souhaitait avant tout évoquer l'univers des ados, ce qu’il n’avait pas fait à partir de Sous le sable où il avait travaillé avec des acteurs plus matures.
     
    "Les films français montrent souvent une adolescence idéalisée, alors que je garde un souvenir assez douloureux de la mienne. J'ai donc eu envie après Dans la maison, d’en parler avec une certaine distance, en brossant le portrait d’une jeune fille d’aujourd’hui, en usant d’une approche un peu impressionniste à travers quatre saisons et quatre chansons de Françoise Hardy. C’est elle qui à mon avis a le mieux exprimé les tourments de cet âge-là, même si elle n’aime pas mon choix".

    Pour incarner son Isabelle devenue Léa, François Ozon a rencontré de nombreuses actrices avant de craquer pour la belle  Marine Vacth, déjà vue chez Klapisch et Arcady, apparue aux côtés de Vincent Cassel pour un parfum d’Yves Saint-Laurent et dont l’expérience de mannequin l’a aidée pour les scènes particulièrement hot.

    "Dans ce métier, on a l’habitude de jouer avec son corps», explique-t-elle. "Cela s’est très bien passé, j’avais confiance dans le regard de François. C’était simple et rien ne m’a heurtée. En fait, je me suis sentie comme une laborantine".

    Des mots lâchés au compte-gouttes et avec une rare timidité. Comme quoi il est plus facile de se déshabiller devant une caméra que de se dévoiler face à des journalistes...

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  • Festival de Cannes: la parole au président Spielberg et à ses jurés

    Steven-Spielberg-is-to-he-007[1].jpgA peine avions-nous quitté Leonardo DiCaprio et Baz Luhrmann, livrés à la foule de photographes avide de quelques clichés supplémentaires, qu’on se retrouvait à faire le pied de grue, histoire de ne pas manquer la conférence de presse du jury. Et c’était rebelote dans la formidable expérience de douloureux pilonnage des orteils. Starissimes obligent!
     
    Il faut dire que l’aréopage pluriculturel a de la gueule entre le président Steven Spielberg et ses huit jurés, allant de la grande et élégante Nicole Kidman à Ang Lee, en passant par Christoph Waltz, Cristian Mungiu, Naomi Kawase, Vidya Balan, Lynne Ramsey et Daniel Auteuil. Qui entre nous a pris pas mal de volume…

    Et chacun d’y aller de son élogieux petit couplet, racontant sa venue dans un esprit ouvert, son bonheur ineffable et l’incomparable honneur d’avoir été choisi pour découvrir plein de nouveaux films, de désigner le meilleur ainsi que quelques autres dans un festival aussi prestigieux. En espérant  qu’il n’y aura aucune hésitation au moment du choix parmi tous ces opus remarquables.

    On laissera le mot de la fin à Steven Spielberg plusieurs fois sollicité pour jouer la délicate tâche du big boss et qui a enfin pu accepter, ayant exceptionnellement cette année un peu de temps devant lui.  Interrogé sur le côté concours dont les Américains ne raffolent pas, il répond que les cinéastes se battent toute l’année pour attirer le public.

    "Mais il est impossible de comparer des pommes et des oranges. Cannes est une manifestation culturelle mondiale, proposant des oeuvres portant chacune un regard particulier. Nous assisterons à deux semaines de célébration du cinéma et non pas à une compétition entre films". Et s'il y a litige, jouera-t-il les séducteurs ou maniera-t-il le bâton? "Eh bien à la fin des délibérations peut-être faudra-t-il que je revoie "12 hommes en colère..."

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  • Festival de Cannes: c'est parti avec "Gatsby le Magnifique", tandis que DiCaprio déclenche un vent de folie sur la Croisette

    00a4ab7c-8c04-11e2-8c9c-1c7b4c6a9da2-493x328[1].jpgCohue sur la Croisette où les voitures roulent pare-choc contre pare-choc. Les badauds stagnent devant le Majestic, les stars squattent les murs de la ville et des palaces, l’affiche de 22 mètres sur 26, représentant Joanne Woodward et Paul Newman sur le tournage  de « A new kind Of Love » a été déployée sur le fronton du Palais, le fameux tapis rouge posé. C’est parti pour douze jours de cinéma, de paillettes, de glamour. Et de clinquant façon  Canal + où le Grand Journal attend fébrilement Nabila, nouvelle vedette planétaire à l’origine  du buzz le plus naze du web…

    Avant de monter les 24 marches mythiques Leonardo DiCaprio, héros de « Gatsby  le Magnifique » dont la projection officielle donnait mercredi soir le véritable coup d’envoi à la 66e édition de la plus médiatique grand-messe annuelle de la pellicule, avait sans surprise rameuté la méga foule, provoquant un véritable vent de folie.

    Journalistes rendus à l’état sauvage

    L’horizon bouché par une forêt de caméras et une queue interminable servent de prétextes aux  journalistes pour retourner à l’état sauvage, se bousculant et se piétinant férocement les petons dans l’espoir vain de décrocher un siège.

    Cette agitation extrême, carrément bordélique à l’extérieur du Palais, contrastait  singulièrement avec l’accueil glacial de la critique lors de la projection matinale et les maigres applaudissements récoltés par l’équipe du film à son apparition dans le saint des saints du jour plein à craquer.

    En revanche le public a trouvé géniale cette quatrième et ambitieuse adaptation du roman culte de Scott Fitzgerald, paru en 1926. Logique, l'opus était parfait pour inaugurer ce raout où se presse le gotha de la branche ou s’imaginant tel. D’autant que l’auteur l’avait écrit à quelques kilomètres de Cannes, dans un hôtel  de Juan-les-Pins.

    Le monde de Gatsby, mystérieux millionnaire

    Gatsby-Warner-Bros-France-115612_L[1].jpgIl raconte l’histoire de Nick Carraway, apprenti écrivain, débarqué à New York pour faire fortune à Wall Street et qui finit par s’étourdir dans le monde de ces richissimes  parvenus qui le fascinent. Un monde où règne Jay Gatsby, mystérieux millionnaire amoureux fou de la belle  Daisy (Carey Mulligan) et célèbre pour ses somptueuses fêtes.

    Les thèmes, la musique, la réalisation éclatante, les costumes fastueux,  les comédiens, à commencer par l’excellent Leonardo DiCaprio, craquant, attachant et troublant Gatsby, tout promettait un film grandiose, à la hauteur du talent de Baz Luhrmann.

    Mais en dépit de quelques scènes sublimes, le cinéaste déçoit par une délirante surenchère visuelle. Cédant à la superficialité, il sacrifie un témoignage du déclin de l’empire américain ainsi qu’une histoire d’amour hors norme doublée d’une tragédie épique, à d’extravagants, sinon parfois triviaux excès d’opulence. A noter enfin l’inutilité, comme souvent, de l’utilisation de la 3D

    L'auteur et sa star satisfaits d'eux

    La fraîche réception de la critique n’a pas empêché l’auteur et son protagoniste vedette de se montrer très contents du job et de leur prestation respective. Leonardo DiCaprio, reconnaissant envers son metteur en scène d’avoir sorti le meilleur de lui-même grâce à son enthousiasme contagieux, n'exclut pas d'avoir quelque chose de Gatsby en lui.

    "En fait il nous fascine tous. En découvrant le livre à l’école, je m’étais un peu reconnu dans ce personnage. Mais quand Baz Luhrmann m’a proposé le rôle, je l’ai relu et il a pris une signification différente. La tragédie de cet homme rêvant de devenir un Rockfeller en cherchant une signification à sa vie m’a ému. Cela laisse la place à d’innombrables interprétations" .

    De son côté le réalisateur remarque que DiCaprio était le seul à pouvoir incarner Gatsby, avant d’expliquer qu’il a été inspiré par une révélation datant de dix ans. " J’étais dans un train avec deux livres dont l’un était Gatsby. Et je me suis aperçu que je ne le connaissais pas vraiment. La façon de Scott Fitzgerald de mettre des mots sur ce que les gens m’a passionné.  Et j’ai été marqué par ce grand roman américain écrit à trente kilomètres de Cannes, alors que sa femme le trompait sur la plage… "

    Nouveau film à l’affiche dans les salles romandes.

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