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le blog d'Edmée - Page 509

  • Roland Garros: dur retour sur terre pour Gaël Monfils, le génie astral...

    tommy-robredo-2010-1-7-2-42-37[1].jpgDeux petits tours étaient passés à Roland Garos et tout était déjà joué. Mais qui va donc arrêter le prodigieux, le surnaturel Gaël Monfils, s’effaraient les commentateurs hébétés, sous le choc de la nouvelle victoire d’anthologie contre le Letton Ernests Gulbis, après son triomphe contre Berdych.

    Pourtant des surhommes limite plus redoutables que l’idole. C’est d’ailleurs le péché mignon des Français de maximiser le talent de leurs poulains en portant aux nues celui de leurs adversaires. Donc  je ne vous raconte pas celui de Tommy Robredo (photo), à côté duquel l’ogre Nadal avait en quelque sorte paumé ses bottes de sept lieues. La preuve, ses deux sets malencontreusement égarés sur l’ocre parisien.

    Mais  évidemment ils ne le pensaient pas vraiment et voyaient leur pur-sang préféré, leur showman au tennis champagne se remettre à courir comme un lapin vers le prochain tour.  D’autant qu’après avoir fièrement tricoté les deux premières manches et  malgré une maille filée dans la troisième, il ne s’offrait pas moins de quatre balles de matches dans la quatrième. Dont deux sur son service. 

    Du délire dans les rangs. On vous l’avait bien dit. Ce Gaël-là est monstrueux. Un mutant, un Martien qui fait trembler la terre avec son génie intergalactique. Logique, il avait préparé le séisme lors de son récent brillant parcours, une fantastique victoire Bordeaux, puis une extraordinaire route jusqu’en finale à Nice. Des tournois de campagne, mais peu importait alors.

    Et puis funérailles, la bérézina, le champagne éventé avec le ressort cassé de l‘extraterrestre terrassé. Assez logiquement déclaraient du coup ses fans de l’antenne désespérés. Eh oui, que voulez-vous? La coqueluche, la lumière de la porte d’Auteuil  était quand même arrivé un peu fatigué porte d’Auteuil suite à... sa fantastique victoire à Bordeaux et sa sublime finale à Nice.

    Mais l’inconstance crasse des fins analystes de la  télé n’est plus à démontrer. Perruche aux allures de perroquet, Pierre-Alain Dupuis s’égosillait à damer le pion à ses confrères hexagonaux. Pour lui, quand Robredo marquait un point c’était l’expérience qui parlait et quand il en perdait un, c’était l’âge qui coinçait! 

    En cas de défaite de l’Espagnol vous auriez sans doute entendu en gros ceci : Tommy s’est montré héroïque, mais à 31 ans, il ne pouvait faire des miracles. Et naturellement l’inverse dans la situation  contraire…

    Quant à Jean-Marc Rossier, qui connaît le tennis mieux que sa poche, il avait fait du Tricolore son outsider numéro un pour soulever la Coupe des mousquetaires. Il ne reste plus à espérer qu’il ne va  pas commettre pareille sottise en causant de Stanislas Wawrinka. A l’image de certains autres hurluberlus qui ont désigné le Vaudois comme vainqueur potentiel.

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  • Cinéma: "L'attentat", une histoire d'amour sur fond de conflit politique

    the-attack-movie-ziad-doueiri-561x374[1].jpgDans un restaurant de Tel-Aviv, une femme fait exploser une bombe qu’elle dissimulait sous sa robe de grossesse. Toute la journée, le docteur Amine Jaafari, médecin israélien d’origine arabe bien connu et estimé dans la ville, opère les nombreuses victimes de l’attentat.

    Au milieu de la nuit, la police israélienne le rappelle d’urgence à l’hôpital pour lui annoncer, horreur, que le kamikaze est sa propre femme. 

    Brisé par cette terrible révélation, refusant d’y croire, ne parvenant pas à comprendre comment il a pu ne pas déceler les intentions de son épouse, Amine décide de se rendre dans les territoires palestiniens, à la recherche de ceux qui l’auraient recrutée.

    Le film est adapté par le Llibanais Ziad Doueiri du roman éponyme de l’Algérien Yasmina Khadra,  pseudonyme féminin de Mohammed Moulessehoul. Alors que l’opus divise, le réalisateur se défend, comme on le lui a parfois reproché, d’avoir voulu présenter une nouvelle vision du drame palestinien en donnant la parole à l’autre camp. 

    Se concentrant sur la tragédie vécue par ce chirurgien paisiblement et parfaitement intégré à la société israélienne et dont la vie bascule soudain dans la violence et le rejet par ceux qui l’avaient adopté, Ziad Doueiri raconte avant tout une histoire d’amour sur fond de conflit politique. Cela n’a pas empêché l’œuvre d’être interdite de diffusion au Liban et boycotée par les pays de la ligue arabe.

    Après la nuit, entre polar et documentaire

    BK4TzD_CIAIR5En[1].jpgA découvrir également Après la nuit où Sombra, un marginal parmi les marginaux tout juste sorti de prison, retourne à son existence de dealer dans le bidonville créole Reboleira de Lisbonne.

    Mais entre l’argent qu’il ne parvient pas à se faire rembourser, celui qu’il doit, les bizarreries de son iguane, une petite fille envahissante, une tante protectrice, un ami farfelu et certaines autres personnes qui gravitent autour de lui, c’est tellement la galère qu’il ne tarde pas à se dire qu’il aurait été mieux inspiré de rester derrière les barreaux.

    Naviguant entre polar et documentaire, Après la nuit invite le spectateur à partager l'univers de ces gens, mais également à s’immerger dans la culture du lieu. Il est signé Basil Da Cunha, 28 ans. Ce Suisse d’origine portugaise, propose un regard empreint de poésie sur un quotidien absurde et un peu fou dans un film "fabriqué avec amour". Bien que les protagonistes se comportent avec une certaine brutalité. "Mais non, c'est juste parce qu'ils ne se comprennent pas toujours. Au fond ce sont de gentils gangsters", remarque Basil. A noter que le Genevois rentre de Cannes où il a été sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs.

    Films à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 29 mai.

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  • Cinéma: "Only God Forgives", lente odyssée sanglante avec Ryan Gosling

    ryan-gosling-only-god-forgives-040313[1].jpgL’absence de Ryan Gosling sur la Croisette aux côtés de Nicolas Winding  Refn, l’auteur culte de Drive,y était peut-être pour quelque chose. Toujours est-il qu’ Only God Forgives, en lice pour la Palme d’or, a été plutôt éreinté par la critique. A juste titre d’ailleurs.

    Tourné en Thaïlande, l'opus met en scène Julian, dont le club de boxe sert de couverture à son trafic de drogue. Son frère venant de se faire assassiner après avoir massacré une jeune prostituée, sa mère débarque des Etats-Unis pour rapatrier le corps. Chef d’une organisation criminelle, elle exige de Julian qu’il lui livre la tête de des meurtriers de son fils préféré. 

    Le beau Gosling doit alors affronter, sous les traits de ce curieux personage en quête de pardon divin, Chang, un étrange policier à la retraite adulé par les flics du coin.

    Dédié à Alejandro Jodorovsky et Gaspar Noé par un Nicolas Rinding Refn en colère à l’époque du tournage, Only God Forgives nous emmène la nuit dans les dangereuses rues de Bangkok, où régnent de redoutables gangsters.

    Entre western urbain et arts martiaux, le cinéaste livre une lente, surréaliste, onirique et hypnotique odyssée en forme de tragédie grecque, esthétisée à outrance. Sanglante, elle nous réserve quelques scènes ultraviolentes genre clouage d’un malfrat dans un fauteuil à qui on crève ensuite les yeux et le tympan. Il ne s’en remettra pas. Et nous difficilement...

    A l’affiche avec Ryan Gosling, toujours aussi érotisé, monolithique, distant et carrément mutique, Kristin Scott Thomas offre, avec sa perruque blonde et son maquillage outrancier une version genre cauchemardesque de Madonna, dans un rôle inédit et vulgaire de garce meurtrière ivre de vengeance. «En principe ce type de film ne me plaît pas du tout. Ce qui m’intéressait, c’était de travailler avec Nicolas qui m’a offert un rôle aussi éloigné de moi que possible», déclare l’aristocrate de la pellicule.

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 29 mai.

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