Cinéma: Jeremy Irons prend le "Train de nuit pour Lisbonne" (01/10/2013)
Professeur de latin à Berne, Raimund Gregorius voit une femme prête à sauter dans l’Aare du haut du pont de Kirchenfeld. Il se précipite pour la sauver et l’emmène dans sa classe. Mais elle disparaît, laissant sur place un imperméable rouge. Avec, dans une poche, le livre d'un poète et docteur portugais, Amadeu de Prado. Ainsi qu'un billet de train pour Lisbonne.
Gregorius décide de tout laisser tomber, Berne, ses élèves, son quotidien réglé comme une horloge, et de prendre ce train de nuit. Fasciné par la lecture du bouquin, il veut en apprendre davantage sur cet auteur qui lui semble hanté par les mêmes questions fondamentales qui le taraudent. Et part à sa recherche dans le rues de la capitale portugaise.
Train de nuit pour Lisbonne du Danois Bille August, double lauréat d’une Palme d’Or à Cannes pour Pelle le conquérant et Les meilleures intentions tente de nous faire revivre une page noire de l’histoire portugaise à travers les rencontres de parents, de proches et d’amis résistants d’Amadeu, mort depuis trente ans en même temps que la dictature de Salazar.
Rares moments d’émotion dans cette adaptation décevante à vocation philosophico-existentielle du roman de l’écrivain suisse Pascal Mercier. Avançant à pas d’escargot en dépit de saisissantes ellipses, Bille August se contente d’une mise en scène académique, plate et ampoulée en nous montrant les déambulations répétitives de Gregorius à la recherche des traces lui permettant de recomposer la vie d’Amadeu.
Un film façon europudding qu’accentue le casting, certes brillant. A côté du Britannique Jeremy Irons, on y croise ses compatriotes Charlotte Rampling et Jack Huston, le Suisse Bruno Ganz, l’Allemande Marina Gedeck, la Suédoise Lena Olin ou encore la Française Mélanie Laurent.
Film à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 2 octobre.
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