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le blog d'Edmée - Page 507

  • Cinéma: "Augustine" et "Trance" sous hypnose

    augustine-8[1].jpgNous sommes dans le Paris de 1885 avide de découvertes scientifiques, au temps  des balbutiements de la psychanalyse. Le célèbre professeur Charcot, médecin chef à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière qui se consacre notamment à la maladie dégénérative qui porte son nom, commence à s’intéresser à l’hystérie.

    En sont affligées de malheureuses femmes  qui passent pour possédées du diable. Charcot tente de les guérir par l’hypnose, au gré de séances et d’examens en forme de spectacles auxquels assistent très excités ses confrères venus de toute l’Europe.

    Parmi les patientes du maître, il y a Augustine  une jeune fille de 19 ans aux symptômes violents, victime, à l’instar de 2000 autres femmes, de ce voyeurisme médical contre lequel elle se rebelle. Rapidement è devenue l’objet préféré de ses études, elle tombe amoureuse de lui et a tendance à en rajouter dans ses crises lors des démonstrations d’hypnose.

    Alice Winocour propose un premier film bien maîtrisé, finement traité et subtilement consacré à la condition féminine. Une réussite à laquelle contribuent l’excellent Vincent Lindon et la bluffante comédienne-chanteuse Soko. Lui corseté dans son habit de grand bourgeois, elle cobaye récalcitrant sont parfaits dans cette relation trouble sous tension érotique.

    Trance fouille les méandres de l’inconscient sur fond de sexe et de violence

    trance[1].jpgOn reste dans le domaine de l'hypnose avec Trance, le dernier-né de Danny Boyle. L’auteur de Trainspotting , de Slumdog Millionnaire ou encore metteur en scène de la cérémonie des Jeux Olympiques de Londres l’an dernier, s'est lancé cette fois dans la tortueuse aventure d'un voleur amnésique. Simon, commissaire-priseur expert dans les œuvres d’art, se met en cheville avec le gang du redoutable Franck. Et dérobe un tableau de plusieurs millions de dollars, en l’occurrence Le vol des sorcières de Goya.

     

    Mais à la suite d’un violent coup sur la tête, il ne sait plus du tout où il a planqué la fameuse toile.  Menaces et torture se révélant inefficaces, Franck engage une thérapeute spécialiste de l’hypnose pour lui faire retrouver la mémoire.

     

    Avec Trance , Danny Boyle tente de renouveler le film noir, s’aventurant au-delà du genre après un début classique. Fouillant les méandres de l’esprit et de l’inconscient, il donne dans la dimension  psycho-émotionnelle avec des protagonistes errant dans leur propre labyrinthe et dont le défi consiste à en sortir..

     

    C’est là que le réalisateur part en vrille en abusant des rebondissements, des retournements de situations, des fausses pistes et des pièges. Sur  fond de sexe, de défonce et de violence pour ne pas nuire à sa réputation boderline, il nous  embarque dans une intrigue tellement tarabiscotée qu’on peine à s’y retrouver.

     

    C’est aussi souvent  le cas de son trio d’acteurs James McAvoy, Vincent Cassel et Rosario Dawson, otages d’un système de manipulation qui finit par s’effondrer.

     

    Nouveaux films à l'affiche dans les salles romandes. 

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  • Cinéma: Robert Redford se met "Sous surveillance"

    Après l’échec aux Etats-Unis de La conspiration, un film politiquement engagé sur l’assassinat d’Abraham Lincoln où il s’interrogeait sur la démocratie et la justice dans son pays, Robert Redford revient avec Sous surveillance, évoquant le conflit du Vietnam.  Souvent porté à l’écran, il a la plupart du temps été traité à travers ses combattants. Le gardant en toile de fond, Redford en fait une autre lecture, centrant son propos sur les militants contestataires de l’époque. Plus précisément sur les Weathermen.

    0415-lrainer-rainer-movie-film-Company-You-Keep_full_600[1].jpgEn 1969, ce groupe de radicaux revendiquait une série d’attentats sur le territoire américain pour protester contre la guerre. Beaucoup furent emprisonnés, mais d’autres se volatilisèrent dans la nature. Jusqu’à l’arrestation, en 2012,  de l’une des activistes, Sharon Solarz. L’affaire titille Ben Schulberg, un jeune reporter dévoré d'ambition. Sa petite enquête le conduit à Jim Grant, avocat septuagénaire apparemment sans histoire, mais qui disparaît brusquement. Ben se lance alors sur ses traces, bien décidé à coiffer au poteau le FBI où il a ses entrées. 


    L’une des dernières légendes vivantes hollywoodiennes, Robert Redford n’est pas un aussi grand réalisateur qu’un Clint Eastwood ou un Woody Allen. Mais il s’attaque le plus souvent à des sujets passionnants qu’il  cherche à exploiter sous un angle original. Sous surveillance est de ceux-là. Malheureusement, l’opus pêche au niveau d’une mise en scène qui manque singulièrement de vigueur, de dynamisme et de rythme. Du coup, la chasse à l’homme haletante attendue se transforme en une poursuite plan-plan qui se traîne plus ou moins pendant deux heures. 

    Côté comédiens, Robert Redford qui de son propre aveu ne se trouve jamais très bon, a eu l’idée discutable de se donner le rôle principal, aux côtés de Nick Nolte et Julie Christie. On lui en veut aussi  d’avoir abandonné après quelques scènes et sans explication Susan Sarandon, toujours aussi impecccable. De même, il ne laisse pas Shia Labeouf jouer à fond son rôle de journaliste carriériste, insolent et peu scrupuleux, en introduisant dans son enquête une amourette sans intérêt. 

    Film à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 8 mai.

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  • Cinéma: "Viramundo-un voyage musical avec Gilberto Gil"

    viramundo[1].jpgMondialement connu, c’est une superstar dans son pays. Personnage passionné, sincère, attachant et empathique, chanteur populaire maître de Bossa Nova et premier ministre noir de la Culture dans le gouvernement du président Lula de 2003 à 2008, Gilberto Gil aujourd'hui retiré de la politique a repris sa guitare. Pour entreprendre un périple spirituel et musical à travers l’hémisphère sud.

    Toujours animé de sa passion de promouvoir la diversité culturelle dans notre monde de plus en plus globalisé, l’homme est parti de Bahia, sa ville natale pour aller, des territoires aborigènes d’Australie au cœur de l’Amazonie en passant par les townships sud-africaines, à la rencontre des peuples autochtones.

    Avec eux il parle bien sûr de la musique qui relie continents et générations, de leur héritage culturel, mais aussi de leurs conditions de vie, de leurs rêves et de leurs espoirs, dans ce documentaire du réalisateur et vidéaste suisse Pierre-Yves Borgeaud.

    Très réussi sur le plan musical, notamment, ce qui ne surprendra personne, lors des concerts en public d'un Gilberto Gil inspiré, de ses duos en compagnie d’une chanteuse aborigène ou d’un musicien africain, l’opus ne pourra qu’enthousiasmer, sinon enflammer, les fans de ce chantre du pluriculturalisme.

    Emouvant, plein d'humanité et de messages de paix, il laisse pourtant sur sa faim cinématographiquement et politiquement. On peine en effet à adhérer à l’accumulation de témoignages de ces gens blessés et réduits à l’état de minorités, dont le cinéaste ne tire finalement pas grand-chose. A l’image de cette évocation rapide de crimes racistes en Afrique du Sud, ou de cet échange assez stérile entre Gil et l’Australien Peter Garrett, qui fut comme lui un musicien-ministre déterminé à faire avancer les choses.  Dommage...

    Nouveau film à l'affiche dans les salles romandes.

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