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le blog d'Edmée - Page 504

  • Cinéma: "Joséphine", la Bridget Jones à la française

    marilou-berry_film_josephine_photo[1].jpgFrisant la trentaine, obsédée par la taille imposante de son postérieur (cruellement augmenté d’une prothèse pour les besoins du film), Joséphine déteste son boulot et apprécie modérément son boss, qui lui n’a d’yeux que pour elle. Enchaînant les coups d’un soir, elle court vainement après l’homme de sa vie. Sa seule consolation c’est qu’elle peut dormir avec Brad Pitt. Sauf qu’il s’agit de son chat….

    En plus, elle est affreusement jalouse de sa sœur "Miss Perfection", qui ne rate pas une occasion de le lui faire remarquer. Et lorsqu’elle lui annonce son mariage, c’est la goutte d’eau. Pour sauver la face, Joséphine s’invente une relation amoureuse avec un riche chirurgien brésilien qui doit l’épouser et emmener  dans son pays. Le début de la spirale infernale du mensonge où s’enfonce la malheureuse victime du manque d'intérêt d'un mâle digne de ce nom pour sa petite personne.

    L’auteur Agnès Obadia s’est inspirée de la B.D. éponyme de Pénélope Bagieu. Tout en gardant le caractère et le look du personnage incarné par Marilou Berry, elle garde peu de ses aventures, imaginant sa propre intrigue pour sa Joséphine. Qui devient une  sorte de Bridget Jones à la française où on retrouve les ingrédients de la version américaine: héroïne complexée, beau gosse égoïste, amoureux transi et ennuyeux, mais finalement pas tant que ça, bien au contraire. 

    Bref rien de nouveau dans ce film de filles à tendance sirupeuse, en dépit de ses aspirations au dérisoire et à l’humour un rien déjanté. Mais si on ne rit pas des masses, on relèvera une bonne prestation de Marilou Berry et quelques scènes burlesques, dont celles où Joséphine, restée à Paris après avoir annoncé qu’elle partait pour le Brésil, doit se cacher dans son propre appartement, sous-loué entretemps. On en souhaiterait quelques autres tout de même…

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 19 juin.

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  • Cinéma: "Les beaux jours" avec une blonde Fanny Ardant en jeans

    517527d4c0d9e[1].jpgAprès neuf ans d’absence, Marion Vernoux réapparaît heureusement avec une comédie dramatique touchante, adaptée du roman de Fanny Chesnel, Une jeune fille aux cheveux blancs.

    On y retrouve Fanny Ardant dans le rôle d’une dentiste sexagénaire fraîchement retraitée que ses filles ont inscrite dans un club de loisirs pour seniors, avec poterie et yoga au menu. Tout ce qu’elle déteste. Elle n’en tombe pas moins amoureuse de l’animateur du lieu (Laurent Laffite) un quasi quadra qui pourrait être son fils.

    Etant donné le niveau de certaines productions françaises récentes, on pouvait craindre le pire! C’est le contraire qui se produit. Evitant subtilement les clichés et les stéréotypes propres à ce genre de romance adultérine avec pas mal d'années d'écart, la réalisatrice livre un film à la mise en scène originale, plein de passion, d’humour, de tendresse et d’émotion.

    Son héroïne n’est pas dans la revanche de la femme trompée. Elle aime son mari (Patrick Chesnais) qui le lui rend bien et cette aventure clandestine n'a rien à voir avec les frasques sexuelles d'une cougar donnant dans le jeunisme échevelé pour oublier les années qui passent. 

    La réussite des Beaux jours tient beaucoup à ses acteurs. A commencer évidemment par Fanny Ardant, pour qui l’adultère ne supporte pas la médiocrité. Elle le prouve par l’intelligence et la sensibilité de son interprétation. Blonde, chemise à carreaux et jeans, une première, elle sort de son registre de femme fatale, glamour, classe, mystérieuse et un peu affectée. Allant jusqu'à changer le ton de sa voix inimitable, elle se révèle à la fois sensuelle, attachante, drôle, espiègle. A ses côtés, Laurent Laffite et Patrick Chesnais se montrent à la hauteur.

    Film à l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 19 juin.

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  • Cinéma: "Diaz, un crime d'Etat", un film coup de poing qui vous met au tapis

    diaz_police[1].jpgAlors que le sommet du G8 vient de s’achever en Irlande du Nord, sort sur les écrans Diaz, un crime d’Etat. Signé de l’Italien Daniele Vicari, il revient sur la tragique réunion du groupe des huit plus grandes puissances mondiales à Gênes en 2001.

    Tout avait commencé par des danses et des chansons, avant de basculer dans une inouïe explosion de violence policière. Causant notamment la mort d’un jeune manifestant de 22 ans et en blessant très grièvement des dizaines d’autres. 

    Pendant la dernière journée du sommet, un peu avant minuit, plus de 300 policiers prennent d’assaut l’école de Diaz utilisée comme lieu d’hébergement, base logistique et centre des médias alternatifs. Ils sont à la recherche de militants du Black Bloc. Dans l’établissement se trouvent quelque quatre-vingt dix activistes, étudiants européens pour la plupart, ainsi que des journalistes étrangers.

    Acculés, n'offrant aucune résistance, ils lèvent les bras en signe de reddition. Les flics n’en ont cure, frappant aveuglément les hommes, les femmes, les vieux, les jeunes. Des scènes très dures, très longues, difficiles à regarder tant le réalisateur s’attarde sur la brutalité des coups, sur les corps meurtris, ensanglantés, les gémissements de douleur.

    Tout comme sur celles de la caserne de Bolzaneto transformée en local de garde à vue, où les victimes interpelées passeront trois jours à subir d’autres violences, des traitements dégradants et des humiliations à connotation sexuelle. Un déferlement sauvage qui vous met au tapis.

    Tentant de comprendre ce qui a pu conduire à cette effrayante escalade, Daniele Vicari a rencontré les protagonistes de l’époque, activistes et policiers, étudié des heures et des heures d’archives audiovisuelles. Il se livre à une reconstitution rigoureuse, sobre et clinique des faits, donnant à Diaz une indéniable valeur documentaire. Servi par de bons acteurs, son film sous tension dramatique extrême rappelle, par son ambiance lourde, les heures sombres de la dictature et de la torture au Chili et en Argentine.

    On pourrait reprocher au cinéaste, dans ce film choc où il multiplie les points de vue en suivant différents personnages, d’avoir choisi uniquement ceux des activistes. Faisant ainsi preuve d’un certain manichéisme. Mais la justice a tranché en sa faveur en condamnant, plusieurs anées après, 74 policiers pour cette monstrueuse bavure, sans précédent en Italie.

    Film à l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 19 juin.

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