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le blog d'Edmée - Page 502

  • Cinéma: "Only God Forgives", lente odyssée sanglante avec Ryan Gosling

    ryan-gosling-only-god-forgives-040313[1].jpgL’absence de Ryan Gosling sur la Croisette aux côtés de Nicolas Winding  Refn, l’auteur culte de Drive,y était peut-être pour quelque chose. Toujours est-il qu’ Only God Forgives, en lice pour la Palme d’or, a été plutôt éreinté par la critique. A juste titre d’ailleurs.

    Tourné en Thaïlande, l'opus met en scène Julian, dont le club de boxe sert de couverture à son trafic de drogue. Son frère venant de se faire assassiner après avoir massacré une jeune prostituée, sa mère débarque des Etats-Unis pour rapatrier le corps. Chef d’une organisation criminelle, elle exige de Julian qu’il lui livre la tête de des meurtriers de son fils préféré. 

    Le beau Gosling doit alors affronter, sous les traits de ce curieux personage en quête de pardon divin, Chang, un étrange policier à la retraite adulé par les flics du coin.

    Dédié à Alejandro Jodorovsky et Gaspar Noé par un Nicolas Rinding Refn en colère à l’époque du tournage, Only God Forgives nous emmène la nuit dans les dangereuses rues de Bangkok, où régnent de redoutables gangsters.

    Entre western urbain et arts martiaux, le cinéaste livre une lente, surréaliste, onirique et hypnotique odyssée en forme de tragédie grecque, esthétisée à outrance. Sanglante, elle nous réserve quelques scènes ultraviolentes genre clouage d’un malfrat dans un fauteuil à qui on crève ensuite les yeux et le tympan. Il ne s’en remettra pas. Et nous difficilement...

    A l’affiche avec Ryan Gosling, toujours aussi érotisé, monolithique, distant et carrément mutique, Kristin Scott Thomas offre, avec sa perruque blonde et son maquillage outrancier une version genre cauchemardesque de Madonna, dans un rôle inédit et vulgaire de garce meurtrière ivre de vengeance. «En principe ce type de film ne me plaît pas du tout. Ce qui m’intéressait, c’était de travailler avec Nicolas qui m’a offert un rôle aussi éloigné de moi que possible», déclare l’aristocrate de la pellicule.

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 29 mai.

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  • Roland Garros: la France a d'incroyables talents!

    5951450754_yannick-noah[1].jpgA chaque Roland Garros, c’est pareil. Mais cette année, nos amis français s’excitent davantage que d’ordinaire, vu que la chose a date de 30 ans. Oui, vous avez compris, les voici repartis sur le sentier de la gloire avec la victoire de Noah le 5 juin... 1983. Son seul et unique succès en Grand Chelem.

    Cela n’empêche pas une grande interview de l’icône sur Eurosport, pour revivre une nouvelle fois l’extraordinaire événement qui a fait entrer le tennisman, reconverti dans la chanson depuis 1991, dans le cœur de ses compatriotes. Pour ne plus en resssortir. Et que, la pluie aidant, la chaine risque de nous retransmettre à l'envi...

    On y voit l’idole de tout un peuple un rien lassée de faire le buzz après tout ce temps. Encore que. Jouant les modestes, Yannick n'assure pas moins fièrement qu’au filet on ne le passait pas. A se demander pourquoi il n'a réussi à remporter que 23 tournois en simple, pas tous prestigieux de surcroît, avec un tel atout dans sa raquette.

    D’accord, il a mené la France en finale de Coupe Davis en tant que joueur et à deux reprises au sommet en tant que capitaine. Ce n’est pas rien, je vous le concède. Mais quand même assez pathétique de voir nos chers voisins aussi béats en pensant à son incomparable génie. Imaginez leur état (et du coup le nôtre) s’ils avaient un champion de la trempe de Federer, Nadal, ou Djokovic à se mettre sous la rétine.

    Remarquez, tout en traitant Sa Grâce un poil par-dessous la jambe, eu égard à ses capacités "moyennes" sur l'ocre parisien, ils ne se privent pas de s’extaxier sur l’incroyable talent des hypothétiques successeurs de Noah au triomphe Porte d’Auteuil. Car à entendre les commentateurs, de Tsonga à Gasquet en passant par Simon, Paire ou Roger-Vasselin, ils ont tous les armes pour aller très loin cette année.

    RG_20130527_Monfils[1].jpgEt je ne vous raconte pas la folie suscitée par Monfils qui a disposé de Berdych en quelque quatre heures. Ce qui a valu au Tricolore d’être qualifié de mutant monstrueux et hallucinant, les trois mots que connaisse en général la consultante Emilie Loit, d’extraterrestre, d’homme venu de nulle part selon l’inénarrable Henri Leconte, après avoir livré un non seulement match non seulement exceptionnel, mais anthologique.

    Bref à les entendre, Roland Garros c’est terminé côté grandeur et émotion  suite à cette rencontre du… premier tour. On a déjà vu la finale et le reste des concurrents,  qui ne feront à l’évidence pas le poids face à un tel exploit. peuvent aller se rhabiller.

    Sans aller jusqu’à partager cet engouement dément, je vous avoue que je suis assez contente de l’issue de ce duel. Car si c’était formidable pour Monfils, ça l’est surtout pour Rodgeur, qui a la sale habitude d’échouer misérablement contre le Berdych depuis quelque temps. Et comme le Tchèque figurait dans sa partie de tableau...

    Enfin on n’en est pas là. Le Guillaume Tell de la raquette, à qui certains écervelés ont prédit une voie royale jusqu'au bout, a d'autres chats à fouetter. Dont Julien Benneteau, un gros minet en forme de bête noire au troisième tour!

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  • Festival de Cannes: La Palme d'or pour "La vie d'Adèle"... et l'exception Spielberg

    2013-05-26T181957Z_640469615_LR2E95Q1EWYMS_RTRMADP_3_FILM-CANNES_0[1].jpgDu jamais vu. Le jury du Festival de Cannes présidé par Steven Spielberg ne s’est pas contenté de récompenser  le meilleur film de la compétition. Il a décidé d’innover en décernant  la récompense suprême au réalisateur Abdellatif Kechiche et à ses deux actrices Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux. 

    Ce geste grandiose a provoqué une intense émotion, des larmes de bonheur et une standing ovation de la part du public sous le charme.

    Certes il m’était impossible d’imaginer une autre issue pour cette perle de trois heures somptueusement mise en scène et plébiscitée par la quasi-totalité des critiques, toutes nationalités confondues. Il n’empêche que j’en avais des frissons d’angoisse dès le début de la cérémonie de clôture joliment animée par Audrey Tautou.
     
    Les lauréats se succèdent sur la scène de l’Auditorium Lumière, recevant leur médaille des mains de stars. Kechiche n’est toujours pas cité… Et puis Uma Thurman arrive et…ouf ! Au bout du suspense la Palme d’or va à La vie d’Adèle, chapitre 1 et 2, un chef d’œuvre qui a tout simplement créé l’événement de cette 66 e édition. En racontant la plus belle et la plus torride des histoires d’amour entre deux jeunes femme sublimes, qui ont livré une prestation  aussi  bouleversante qu’exceptionnelle.

    Des frères Coen à Bérénice Bejo

    Du coup, face à la fièvre d’une telle œuvre,  le reste du palmarès en devient presque anecdotique. Il correspond aux rumeurs qui agitaient la Croisette ces derniers jours. Ainsi les frères Coen ont décroché le Grand Prix pour Inside Llewyn Davis, ou  une semaine dans la vie d’un jeune chanteur folk à Greenwich Village en 1961.

    Le Japonais Hirokazu Kore-Eda a obtenu le prix du jury pour Tel père, tel fils, drame émouvant sur fond d’échange de bébés à la naissance. Le Chinois Jia Zhangke  a raflé celui du scénario  pour A Touch Of Sin décrivant les dérives brutales dans la Chine contemporaine et le Mexicain Amat Escalante celui de la mise en scène pour Heli. Un long-métrage radical sur le destin dune famille confrontée à la violence extrême des narcotrafiquants. Certaines scènes sont insoutenables.

    L’interprétation pour terminer. Bérénice Bejo en pleurs et sans voix a été sacrée meilleure actrice pour son rôle dans Le passé de l’Iranien Ashghar  Farhadi, tandis que le vétéran Bruce Dern  remportait le prix du meilleur acteur dans Nebraska d’Alexander Payne. Le film raconte l’odyssée rocambolesque d’un vieil homme têtu, qui croit avoir gagné un million de dollars à la loterie et tient absolument à toucher son argent

    Globalement, ce cru 2013 a de la classe. Notamment en compétition, où on a vu davantage de  très bons films que d’habitude. Dommage toutefois que certains n’aient pas répondu aux attentes, comme Only God Forgives de Nicolas Windingh Refn, l’auteur culte de Drive, ou encore Un château en Italie de Valeria Bruni Tedeschi,  la seule femme en lice.

    Caméra d'or singapourienne

    Belles découvertes également dans les volets parallèles, plus particulièrement à la Quinzaine des réalisateurs où le directeur Edouard Waintrop avait déniché Ilo ilo du Singapourien Anthony Chen, récompensé par la Caméra d’or qui distingue le meilleur premier film de toutes les sections du festival. 

    En fait, à part la pluie, la véritable ombre au tableau fut la présence surprise de DSK samedi soir, qui a jugé bon de venir s’exhiber sur tapis rouge et dans une montée des fameuses marches avec sa nouvelle compagne. Pour reprocher ensuite aux journalistes d’en faire tout un plat. Décidément pas gêné ce monsieur!

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